Skeletonwitch - Breathing The Fire
Chronique
Skeletonwitch Breathing The Fire
Skeletonwitch aura eu la chance d'avoir un gros « buzz » autour de lui, la faute à cette vague « revival » plébiscitée (Toxic Holocaust, Municipal Waste et consorts) leur permettant d'innombrables tournées avec de plus grosses pointures (dans le tas : Amon Amarth, Dimmu Borgir, Municipal Waste, Hate Eternal, Cephalic Carnage…). Chose difficilement compréhensible lorsqu'on écoute leur deuxième album
Beyond The Permafrost… Une sorte de Black/Speed/Thrash mélodique mou du genou et aux compositions proches de l'amateurisme. Revoilà donc les Américains, armés d'un nouveau bassiste et d'un producteur de renom, à savoir Jack Endino (Nirvana et Soundgarden) pour enregistrer leur opus
Breathing The Fire (à l'artwork encore une fois très soigné).
La recette du groupe ne bouge pas d'un poil. On reprend la scène thrash de la Bay Area que l'on mouille à du black et du death scandinave. Le problème c'est que dès la première écoute on comprendra que Skeletonwitch n'a pas fait plus d'efforts que sur
Beyond The Permafrost. Le jeu de batterie est toujours aussi monotone, le chant black de Chance toujours aussi faiblard mais ceci dit les guitaristes se lâchent un peu plus. Ces derniers arriveront même à émoustiller les adorateurs de la scène scandinave des années 90 ! « Longing For Domination » et « Released From The Catacombs » pour leurs riffs tremoli, le break de « Crushed Beyond Dust », « Repulsive Salvation » et « ... and Into The Flame » (poignante au possible) tout droit sorti d'un album de A Canorous Quintet… Et puis vous avez quelques soli dantesques qui valent le détour (« Where The Light Has Failed » ou « Gorge Upon My Soul » par exemple). Appuyés des virées death jouissives du chanteur et des accélérations du batteur (qui n'est pas mauvais d'ailleurs), ils sauvent
Breathing The Fire de la corbeille.
Alors pourquoi ne pas avoir plus développé ces aspects là ? Même la production « old school » était en adéquation avec le style pratiqué (Jack Endino ou le monsieur responsable de
Bleach et
Incesticide de Nirvana). Car pour le reste, cela demeure d'une « chiantitude » à toutes épreuves. Difficile de ne pas bailler et d'écouter la galette avec beaucoup de difficultés, heureusement sauvée in extremis par les points cités dans le paragraphe précédent. Points qui arriveront même à donner quelques frissons à l'auditeur ou à lui bouger sa nuque comme un demeuré !
Skeletonwitch laisse entre apercevoir une musique moins générique et fade que son aîné
Beyond The Permafrost. Mais l'inégalité de ce
Breathing The Fire reprend malheureusement le dessus du fait de compositions trop confuses. Alors que certains sauront aux anges de pouvoir écouter cet hommage aux ténors, personnellement ça me donne plus envie de ressortir les vieilleries de plus de 20 ans comme un bon Merciless !
| Mitch 15 Octobre 2009 - 2434 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Pourtant en concert ça pouttre, mais l'achat et l'écoute de l'album précédent après la claque scènique ne m'ont pas données envie de me pencher sur cette nouvelle sortie. La prod' qui manque cruellement de relief n'y étant pas pour rien. |
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1 COMMENTAIRE(S)
02/11/2009 13:57