Terrörhammer - Gateways To Hades
Chronique
Terrörhammer Gateways To Hades
Des groupes serbes, tu n’en connais pas des masses, ne me mens pas. Et comme tu as l’esprit aux voyages et à la découverte, tu vas t’empresser de combler cette lacune en écoutant dès aujourd’hui le dernier Terrorhammer.
Le combo n’en est qu’à son second coup d’essai longue durée, lui qui n’a jusqu’alors, dans une démarche originale, privilégié que les EP, split, single et demos en tous genres. Ce goût pour le chaos et le déploiement en tous sens se retrouve aussi dans sa musique, savant mélange de thrash, de black et de speed de la vieille école, un peu comme si Impiety copulait avec les vieux Megadeth ou Venom. Tu vois le genre, un peu sauvage sur les bords, largement indomptable.
Gateways to Hades se présente donc comme leur second LP au calibre pile dans les canons du genre, soit 34 minutes pour 9 titres, la poignée calée à fond, tout droit, si tu freines, tu es un lâche. March of the Damned ouvre les hostilités sur un bruit un rien strident, très solennel aussi, avec le vent qui souffle en arrière-plan, comme une veillée d’armes. Une mélodie menaçante annonciatrice du déferlement des vagues d’Orcs sur la plaine, tambours discrets et lointains en fond sonore, At Dawn We Attack matérialisant l’assaut frontal sur des tonalités très proches du Loved to Death de Megadeth. La voix est crasseuse, les riffs hyper speed, ça décoiffe et des images de grandes cavalcades guerrières apparaissent. On est replongé dans les années 80’, quand Tankard, Sodom et autres classieux artistes nous claquaient de sonorités inédites, bien trop rapides pour qu’on les saisisse de suite.
Le riffing est technique, les solis heavy éclaboussent la structure, ça part dans tous les sens mais ça reste aussi très maitrisé, comme sur Peace Sells ou Rust in peace de qui vous savez. Ces solis qui constituent le fil rouge de l’album, tant ils sont incoryables. Les mecs n’ont pas oublié d’apprendre à jouer et clairement, ça ajoute au plaisir parce que derrière les accélérations, il y a une vraie science de la composition. Les aspects simplistes qu’on peut déceler à la va-vite sont en fait assez rapidement balayés au profit de surprises réelles dans la composition. Gateways to Hades est sauve mais mélodique ; At Dawn we Attack est guerrier mais épique ; Transylvanian Whore et Midnight Patrol sont brut et râpeux mais aussi incroyablement groovy et dynamiques.
La batterie, chaude comme l’enfer, rassurante, hyper organique, ajoute également aux aspects old school tant elle est véloce, fluide et dynamique. Sa production propulse littéralement des morceaux déjà passablement rock n’ roll dans l’esprit, pour un rendu hyper chaleureux et confortable (Blizzard of Blood, The Interceptor et Inside The Nuclear Tomb avec leurs thèmes qui reviennent de manière récurrente, leurs accélérations folles, leurs décélérations brutales et leur base heavy thrash bourrin à la double). Midnight Patrol en est également l’illustration parfaite, parsemé qu’il est, en outre, de soli stratosphériques.
Tu ajoutes à tout ça un artwork dans les tons dorés qui sent bon les ambiances heroic-fantasy et le thrash old school à la Kreator, un dernier titre ultra bourrin, superbe de puissance, où la basse claque ton baigneur (Tronized Goat Master) et tu obtiens Terrorhammer et un album sacrément frais pour l’époque ! Ne boude pas ton plaisir.
| Raziel 19 Mars 2023 - 823 lectures |
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