Merciless - The Awakening
Chronique
Merciless The Awakening
Stoppez toutes autres activités si vous lisez ces lignes et que vous ne connaissez pas les Suédois de Merciless ! Car si vous cherchiez « LE » groupe ultime de Thrash (avec un grand « t ») venant tout droit de Suède (le premier dans le style), déçus par (les jeunots) The Haunted actuel et non rassasiés d'un bon Face Down ou d'un Witchery, vous devriez encore tacher votre vieux jean ! Formé en 1986, Merciless emprunte directement ses influences des nouvelles perles de la scène (speed/)thrash allemande énervée (Kreator, Sodom, Destruction), alliées au black metal culte d'un Bathory mais aussi à la scène death metal suédoise émergeante (Carnage, Nihilist, Grotesque). Merciless enregistre deux démos très remarquées et signe (l'un des premiers groupes à le faire) sur le label Deathlike Silence Productions du défunt Euronymous (ex-Mayhem). Le résultat : un enregistrement en 1989 d'un premier album cultissime, The Awakening, bien trop méconnu du grand public ! C'est le label français Osmose qui s'occupe de la réédition avec un livret tout neuf mais surtout un son remasterisé ainsi que 4 titres (live) en bonus.
N'étant pas un fin connaisseur des groupes précités (death exclu), c'est avec un certain apriori (une musique et une voix trop old school pour moi) que j'écoute ainsi les extraits proposés de ce premier opus The Awakening… Et là c'est la (méga) grosse claque ! En fait The Awakening pourrait tout simplement être défini par les adjectifs (exponentiellement grandis) qualifiant les groupes dont Merciless puise ses forces. Car si vous vous attendiez à du metal vieillot (mou du genou et voix de castra), vous devriez vous retrouver littéralement sur le cul… Euronymous n'a pas choisi le groupe au hasard : place à du metal extrême (et le mot est faible compte tenu en plus de l'époque) apocalyptique et primitif pour épileptiques en manque ! Le plus simple c'est que vous écoutiez les extraits disponibles comme le titre d'ouverture « Pure Hate » ! Chant criard de vrai possédé (pas encore totalement maîtrisé) et paroles black (qui ne parlent pas franchement de ballades dans les champs) avec une musique typée thrash d'une rapidité inhumaine (le mot « speed » prend ici tout son sens) et cela sans aucune (ou presque) minute de répit ! Sauf qu'en plus de cela, ces bougres de guitaristes balancent une quantité innombrable de riffs absolument jouissifs (impossible de tout référencer) qui font passer les groupes thrash d'aujourd'hui pour de la soupe pour minettes !
Effectivement un sentiment d'intemporalité se fera grandement ressentir et il deviendra difficile d'imaginer que l'album ait près de 18 ans (ton âge peut-être jeune lecteur !)… Afin d'éviter tout de même de tomber sur le sol et d'essayer d'avaler sa langue, Merciless a eu la bonne idée de placer des passages (vraiment très succincts hein !) plus « calmes» permettant de ne pas mourir étouffer ! Ainsi aura-t-on droit à quelques breaks mémorables (avec jolis soli à la clé) comme en témoignent le titre éponyme, « Realm Of The Dark » ou « Bestial Death » (ou comment s'immoler les poignets quand on joue de la guitare). Et puis il y aussi les titres aux tempos plus modérés (en « dents de scie ») comme « Dying World » et le hit « Denied Birth » ou aux refrains orgasmiques avec « Dreadful Fate » (j'imagine les têtes en mouvements dans la fosse) ! Ces quelques pauses permettront de noter une présence death relativement timide (en particuliers sur certains riffs et rythmiques) qui se développera petit à petit sur les albums suivants et confirmera bien la nationalité du groupe. Près de 27 minutes (seulement) jouées à vitesse Mach 3 (à noter aussi un batteur ahurissant) qui devraient par contre en laisser pas mal sur la faim (malgré les 4 titres bonus) et retirer bien malencontreusement la note « ultime » à ce The Awakening.
Avec un nombre d'écoutes plus que conséquent de ma part, rien n'y fait… Les premières secondes de « Pure Hate » lancées, impossible de ne pas laisser défiler les titres et d'headbanguer comme un demeuré… Le terme « classique » employé un peu partout sur la toile me paraît donc pleinement justifié et devrait remettre surtout en question pas mal de groupe suédois d'aujourd'hui que vous connaissiez, jouant dans case « thrash metal »… Bref vous l'aurez compris, tout puriste de thrash, black ou death metal se doit de jeter une oreille (le plus rapidement possible) dessus : un « must-have from Sweden » !
| Mitch 14 Mars 2007 - 5624 lectures |
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