Torchbearer - Yersinia Pestis
Chronique
Torchbearer Yersinia Pestis
On ne le répètera jamais assez, le metal c’est comme une grande famille : impossible de ne pas se perdre entre les moults projets de chaque musicos qui se rejoignent pour former encore d’autres groupes. Christian Ävelstam et Pär Johansson font partie de ceux là. Respectivement guitariste/chanteur du groupe death Unmoored (et de beaucoup d’autres) et chanteur du groupe black Satariel, les deux gugus avaient beaucoup sympathisés du fait de leur même label. Après des années d’hésitation, les deux potes décidèrent de former Torchbearer (porteur de flambeau en français) en 2003. Christian (guitariste ici) rameute ses musiciens d’Unmoored et Pär (chanteur) en fait de même (et recrute le guitariste de Setherial), le groupe signe ensuite chez Cold Records (distribué par Metal Blade à l’époque) et part enregistrer leur tout premier album
Yersinia Pestis.
Vous aimez le death/thrash qui envoie des bûches ou le black/death qui envoie aussi des bûches ? Et bien vous devriez aimer Torchbearer. Préparez vous bien car point de secondes de répit sur ce
Yersinia Pestis : alternance de riffs death/thrash et de riffs black intenses avec bien évidemment tout ce qu'on peut rajouter autour (soli, double pédale et voix gutturale/criarde). Pour ce qui est de la batterie (point majeur de l’album), Henrik (batteur d’Incapacity et d’Unmoored) n’y va pas vraiment par le dos de la cuillère : les changements de rythmes vont bon train et les accélérations dantesques font très très mal ! Christian qu’on n’a plus besoin de présenter, joue ses riffs (aux allures par moment d’un Incapacity ou d’un Unmoored) tel un épileptique et appuiera son ami chanteur en s’occupant des vocaux gutturaux avec son chant toujours aussi renversant (Scar Symmetry nous l’a bien fait comprendre) ! Ceux qui connaissent Satariel ne devraient pas être dépaysés du chant black de Pär, sauf que dans Torchbearer aucun chant clair au refrain hein !
Malgré une intensité assez conséquente, impossible de ne pas frémir face à la black/death redoutable « Sown Are the Seeds Of Death », au break monumental de « Fad Advanced Closure » ou à la Dissectionnesque « Thus Came Dying Unto Kaffa » (assurément le meilleur titre de l’album). On notera la présence du lead guitariste d’Unmoored pour tous les soli de malades mentaux de
Yersinia Pestis. Pour ce qui est des paroles très sombres, le groupe a choisi une thématique (une autre différente pour le prochain album) : celle de la peste noire, pandémie qui a décimé plus de 30 % de la population européenne au XIVème siècle. Les titres s’enchaînent et une fois l’album terminé, on retiendra surtout le jeu de batterie génialissime. Car effectivement mis à part les titres précités, la musique ne se veut franchement pas transcendante et commence à lasser très rapidement. On regrettera des compos à l’ambiance black bien fade (pas assez fouillée) et globalement trop linéaires, sauvées de justesse par le batteur ou les passages headbanguant méchamment redoutables.
Au final, Torchbearer nous délivre un bon album (malgré pas mal de faiblesses) et ultra défoulatoir! Pour les autres reticents, je ne saurais vous conseillez leur très heavy deuxième album
Warnaments, bien plus riche et accrocheur. Si certains ne connaissent pas encore les groupes de Christian Ävelstam (Incapacity, Scar Symmetry, Unmoored…) ou de Pär Johansson (Satariel), il est encore temps de poser une oreille dessus, vous ne serez pas déçus par ces groupes de qualité !
| Mitch 1 Avril 2006 - 1921 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Réticents, pas rétiscents . Sinon ça fait assez envie, Satariel m'avait foutu une grosse claque |
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02/04/2006 0:52