Si on récapitule le début d’année 2006 pour le monsieur boulimique Christian Ävelstam nous obtenons ceci :
Pitch Black Progress (en avril) de Scar Symmetry (chant),
Angel Blake (en mars) du groupe du même nom (guitare) et enfin le nouveau Torchbearer
Warnaments (guitare/chant). Comme dirait Barry de l’émission « L’été des records » : « A new record Pierre ! » Et encore, l’année ne vient que de commencer ! Cette parenthèse fermée, revenons en au deuxième album des Suédois de Torchbearer. On rappelle les faits : le chanteur de Satariel derrière le micro, Christian à la guitare et à la voix ultra gutturale, Henrik (Incapacity, Unmoored) aux fûts, Mikael à la basse (bassiste de Satariel) et un enfin un nouveau guitariste inconnu au bataillon se nommant Patrik Gardberg. Deux ans après le basique mais efficace
Yersinia Pestis, Torchbearer délaisse ses influences black metal pour un côté heavy/prog mélodique très prononcé.
Après un premier album possédant des paroles sur le thème de la « peste noire », Torchbearer traite cette fois-ci de la Première Guerre Mondiale (la pochette a dû vous alerter) et plus particulièrement de la bataille de Jutland (bataille navale entre les Allemands et les Anglais) ainsi que du naufrage d’un sous-marin Allemand en 1915 près des côtes anglaises. A vrai dire on s’en balance un peu des paroles (même si on peut s’imaginer sur le champs de bataille), place au son ! Préparez bien vos oreilles ceux qui connaissent leur premier album car désormais la production se veut massive au possible ! « Dark Clouds Gathering », premier titre et premier hit qui vous met en jambe, vous rendra compte du changement : un chant beaucoup plus death de Pär (appuyé de grognements toujours aussi jouissifs de Christian), beaucoup plus de riffs fouillés et redoutables, un lead guitariste pas du tout manchot et enfin un clavier qui tient cette fois une place très importante dans la musique de Torchbearer. Impossible de ne pas penser à un Unmoored ou un Scar Symmetry avec une telle description d’autant plus que le claviériste de session (Per Nilsson) fait partie de ce dernier !
Je rassure quand même les fans bourrinos, mis à part quelques passages mélodiques prononcés et pas super accrocheurs (en particuliers « Burial Waters Deepsome Graves » et « Battlespawn »), les passages headbanguant test shampoing de
Yersinia Pestis sont toujours présents : « Last Line Of Defence » (ce break mamamia !), « Swift Turns Of War » (très black metaule !), « Sealer Of Fates » (mange toi ces accélérations !) ou encore « The Blunted Weapon » (écoutez moi ce passage casse colonne à 2 minutes 50 !). La patte de Christian est toujours autant percevable lors des passages death/thrash aux riffs copies conformes d’Incapacity : label de qualité donc ! On sent que l’album a été beaucoup plus travaillé que son prédécesseur avec des compos complexes (moults riffs, changements de rythmes, soli de tarés et nombreux arrangements) qui n’auraient pas fait tache sur un album d’Unmoored. On regrettera par contre un clavier aux sonorités d’un
Moontower (de mister Swanö) qui ne colle pas spécialement à la musique jouée…
L’album enfilé rapidement (34 minutes dont un titre instrumental de deux minutes), on ne retiendra qu’une musique efficace mais pas non plus extraordinaire ainsi qu’un album bien trop court ! On aurait aimé un
Yersinia Pestis aussi travaillé et bien exécuté et non pas un Scar Symmetry (plus rentre dedans) bis. Un album un peu plus long, plus sombre et brutal m’aurait certainement donné une claque monumental ! Reste que le groupe maîtrise aisément son sujet et devrait ravir au plus haut point les aficionados du genre !
2 COMMENTAIRE(S)
10/04/2006 22:32
pr cet album, ça rappelle bcp Incapacity en effet, en plus méloique et plus bourrin.."Last Line of Defense" aurait pu sans problème figurer sur "9th Order Extinct"..c'est un bon album de plus, mais c dommage ils ne font que des bons albums sans jamais toucher (pr l'instant) au génie, meme si entre autres Scar Simmetry est franchement excellent..
10/04/2006 18:55