chargement...
Remontez pour accéder au menu
162 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
The Pilgrim » Body Count -... »

No Return - Self Mutilation

Chronique

No Return Self Mutilation
Nous avions laissé les NO RETURN en 1995, sur un troisième album plutôt contesté : « Seasons of Soul ». S’en était suivi l’EP « Red Embers », dont le style est encore totalement dans l’esprit du disque précédent et qui marque la dernière apparition de Tanguy Bourgeois au chant. C’est donc en un peu moins de trois ans que les musiciens vont opérer leur mutation, sans pour autant renier le passé. En effet, la marque tribale présente sur la pommette du visage ornant l’EP est reprise sur la poitrine des personnages illustrant « Self Mutilation », une façon claire pour le groupe de dire qu’il ne change pas radicalement mais qu’il évolue fortement.

Il y a donc eu du changement autour des indéfectibles Alain Clément (guitare) et Didier le Baron (batterie) avec les arrivées d’un nouveau bassiste (Olivier Herol), d’un claviériste (Malko Pouchin) et, surtout, de la nouvelle voix de la formation : Steeve Petit, alias Zuul. Et à la différence de certains groupes où les mouvements de personnels n’exercent aucune influence sur la musique, le quintette fait peau neuve, se réinvente pour prendre l’orientation qui restera la sienne par la suite : un thrash death metal puissant, racé comme on aime à le dire, également beaucoup plus technique. Il reste que l’on peut parfaitement concevoir d’être fan de la première heure et d’avoir lâché la bande à ce moment-là ou, inversement, de ne pas adhérer aux débuts mais de fondre sur ce qu’elle a sorti ces vingt dernières années.

Les compteurs sont donc remis à zéro. Et alors que « Do or Die » se lance, un premier constat s’impose : les mecs ont mis le paquet sur la production. Elle est clinique, froide, conquérante, à l’image de compositions qui se révèlent être la jonction parfaite entre le death metal de « Contamination Rises » (complexité, agressivité), la précision chirurgicale d’un FEAR FACTORY à l’époque de « Demanufacture » et le riffing de SLAYER dans sa période post « Decade of Aggression » (« Truth and Reality »).

S’il fallait cependant le préciser, les Français conservent une personnalité, des spécificités qui les rendront toujours identifiables. Le style est certes moins clivant qu’auparavant mais il est pratiqué à un tel niveau d’intensité, d’exigence, qu’il serait malvenu de critiquer quoi que ce soit. Je craignais l’introduction d’un clavier, je suis bien vite rassuré quant à son usage et pour cause, il est quasiment inexistant, réduit à ambiancer les compositions de sonorités futuristes subtiles (« Sect » par exemple), d’où mon parallèle avec l’Usine à Peur. Quant à la performance vocale de Zuul, elle est simplement parfaite, son timbre à la croisée du thash et du death collant parfaitement aux nouvelles ambitions de NO RETURN. Pour le reste, Alain Clément et Didier le Baron se font plus que plaisir : le premier étale une collection de techniques de jeu impressionnante, ses solos n’ont jamais été aussi bien maîtrisés, c’est un riff, une claque. Pour ce qui est du second, il insuffle une dynamique incroyable aux morceaux, il est le cœur de la machine, pas forcément hyper démonstratif dans l’approche de son instrument mais précis, musclé, diversifié, il fallait bien cela pour faire de « Self Mutilation » l’un des meilleurs albums de thrash death européen. Car oui, en 2000, si vous m’aviez demandé de choisir entre SOILWORK, THE HAUNTED voire DARKANE (même si « Rusted Angle » reste encore une grosse fessée), ma décision aurait été prise sans aucun temps de réflexion, le chauvinisme n’ayant même pas besoin d’être pris en compte.

A titre personnel, c’est vrai que j’ai arrêté de suivre le groupe après cet album, « Machinery » étant le dernier que j’écoute encore avec plaisir mais bon sang, cette décennie 1990 – 2000 fut un véritable parcours sans fautes en dépit de son éclectisme.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Lofogras citer
Lofogras
03/03/2024 19:21
Vu à Clermont pour la tournée de cet album qui m'a fait découvrir le groupe, c'était ultra efficace.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
No Return
Thrash Death Metal
2000 - Kodiak Records
0 - Kodiak Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs :   -
Webzines : (3)  7.83/10

plus d'infos sur
No Return
No Return
Death/Thrash Mélodique - 1989 - France
  

formats
  • CD / 0 - Kodiak Records

tracklist
01.   Do or Die  (03:43)
02.   Truth and Reality  (03:20)
03.   Lost  (02:30)
04.   Soul Extractor  (03:03)
05.   Sadistic Desire  (03:13)
06.   The True Way  (04:00)
07.   Fanatic Mind  (03:14)
08.   Individualistic Ideal  (04:50)
09.   One Life  (02:44)
10.   Trail of Blood  (02:18)
11.   Sect  (03:32)

Durée : 36:27

line up
voir aussi
No Return
No Return
Psychological Torment

1990 - Semetery Records
  
No Return
No Return
Fearless Walk To Rise

2015 - Mighty Music
  
No Return
No Return
Contamination Rises

1991 - Semetery Records
  
No Return
No Return
The Curse Within

2017 - Mighty Music
  
No Return
No Return
No Return

2006 - Season Of Mist
  

Essayez aussi
Ripper
Ripper
Sensory Stagnation (EP)

2019 - Unspeakable Axe Records
  
The Black Dahlia Murder
The Black Dahlia Murder
Nightbringers

2017 - Metal Blade Records
  
Chryseis
Chryseis
Planet Dead

2010 - Great Dane Records
  
Create A Kill
Create A Kill
Summoned To Rise

2018 - Redefining Darkness Records / Raw Skull Recordz
  
Impious
Impious
Death Domination

2009 - Metal Blade Records
  

The Forsaken
Traces of the Past
Lire la chronique
S.O.D.
Live at Budokan (Live)
Lire la chronique
Frightful
What Lies Ahead
Lire la chronique
Doomsday
Doomsday (EP)
Lire la chronique
Hirax
Faster Than Death
Lire la chronique
Sarcator
Swarming Angels & Flies
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec Brokenheads
Lire le podcast
Entretien avec Repurgator
Lire le podcast
Burning Dead
Into the Abyss
Lire la chronique
Radiation
Reactor Collapse
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Gozer
This Is Gore
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report