chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
87 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

No Return - Self Mutilation

Chronique

No Return Self Mutilation
Nous avions laissé les NO RETURN en 1995, sur un troisième album plutôt contesté : « Seasons of Soul ». S’en était suivi l’EP « Red Embers », dont le style est encore totalement dans l’esprit du disque précédent et qui marque la dernière apparition de Tanguy Bourgeois au chant. C’est donc en un peu moins de trois ans que les musiciens vont opérer leur mutation, sans pour autant renier le passé. En effet, la marque tribale présente sur la pommette du visage ornant l’EP est reprise sur la poitrine des personnages illustrant « Self Mutilation », une façon claire pour le groupe de dire qu’il ne change pas radicalement mais qu’il évolue fortement.

Il y a donc eu du changement autour des indéfectibles Alain Clément (guitare) et Didier le Baron (batterie) avec les arrivées d’un nouveau bassiste (Olivier Herol), d’un claviériste (Malko Pouchin) et, surtout, de la nouvelle voix de la formation : Steeve Petit, alias Zuul. Et à la différence de certains groupes où les mouvements de personnels n’exercent aucune influence sur la musique, le quintette fait peau neuve, se réinvente pour prendre l’orientation qui restera la sienne par la suite : un thrash death metal puissant, racé comme on aime à le dire, également beaucoup plus technique. Il reste que l’on peut parfaitement concevoir d’être fan de la première heure et d’avoir lâché la bande à ce moment-là ou, inversement, de ne pas adhérer aux débuts mais de fondre sur ce qu’elle a sorti ces vingt dernières années.

Les compteurs sont donc remis à zéro. Et alors que « Do or Die » se lance, un premier constat s’impose : les mecs ont mis le paquet sur la production. Elle est clinique, froide, conquérante, à l’image de compositions qui se révèlent être la jonction parfaite entre le death metal de « Contamination Rises » (complexité, agressivité), la précision chirurgicale d’un FEAR FACTORY à l’époque de « Demanufacture » et le riffing de SLAYER dans sa période post « Decade of Aggression » (« Truth and Reality »).

S’il fallait cependant le préciser, les Français conservent une personnalité, des spécificités qui les rendront toujours identifiables. Le style est certes moins clivant qu’auparavant mais il est pratiqué à un tel niveau d’intensité, d’exigence, qu’il serait malvenu de critiquer quoi que ce soit. Je craignais l’introduction d’un clavier, je suis bien vite rassuré quant à son usage et pour cause, il est quasiment inexistant, réduit à ambiancer les compositions de sonorités futuristes subtiles (« Sect » par exemple), d’où mon parallèle avec l’Usine à Peur. Quant à la performance vocale de Zuul, elle est simplement parfaite, son timbre à la croisée du thash et du death collant parfaitement aux nouvelles ambitions de NO RETURN. Pour le reste, Alain Clément et Didier le Baron se font plus que plaisir : le premier étale une collection de techniques de jeu impressionnante, ses solos n’ont jamais été aussi bien maîtrisés, c’est un riff, une claque. Pour ce qui est du second, il insuffle une dynamique incroyable aux morceaux, il est le cœur de la machine, pas forcément hyper démonstratif dans l’approche de son instrument mais précis, musclé, diversifié, il fallait bien cela pour faire de « Self Mutilation » l’un des meilleurs albums de thrash death européen. Car oui, en 2000, si vous m’aviez demandé de choisir entre SOILWORK, THE HAUNTED voire DARKANE (même si « Rusted Angle » reste encore une grosse fessée), ma décision aurait été prise sans aucun temps de réflexion, le chauvinisme n’ayant même pas besoin d’être pris en compte.

A titre personnel, c’est vrai que j’ai arrêté de suivre le groupe après cet album, « Machinery » étant le dernier que j’écoute encore avec plaisir mais bon sang, cette décennie 1990 – 2000 fut un véritable parcours sans fautes en dépit de son éclectisme.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Lofogras citer
Lofogras
03/03/2024 19:21
Vu à Clermont pour la tournée de cet album qui m'a fait découvrir le groupe, c'était ultra efficace.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
No Return
Thrash Death Metal
2000 - Kodiak Records
0 - Kodiak Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs :   -
Webzines : (3)  7.83/10

plus d'infos sur
No Return
No Return
Death/Thrash Mélodique - 1989 - France
  

formats
  • CD / 0 - Kodiak Records

tracklist
01.   Do or Die  (03:43)
02.   Truth and Reality  (03:20)
03.   Lost  (02:30)
04.   Soul Extractor  (03:03)
05.   Sadistic Desire  (03:13)
06.   The True Way  (04:00)
07.   Fanatic Mind  (03:14)
08.   Individualistic Ideal  (04:50)
09.   One Life  (02:44)
10.   Trail of Blood  (02:18)
11.   Sect  (03:32)

Durée : 36:27

line up
voir aussi
No Return
No Return
No Return

2006 - Season Of Mist
  
No Return
No Return
The Curse Within

2017 - Mighty Music
  
No Return
No Return
Seasons of Soul

1995 - Semetery Records
  
No Return
No Return
Fearless Walk To Rise

2015 - Mighty Music
  
No Return
No Return
Psychological Torment

1990 - Semetery Records
  

Essayez aussi
Chryseis
Chryseis
Planet Dead

2010 - Great Dane Records
  
Casketgarden
Casketgarden
Open The Casket, Enter The Garden

2006 - Metal Age Productions
  
Through The Eyes Of The Dead
Through The Eyes Of The Dead
Bloodlust

2005 - Prosthetic Records
  
Helmsplitter
Helmsplitter
Enraptured By Suffering

2014 - Horror Pain Gore Death Productions
  
Nekrofilth
Nekrofilth
Worm Ritual

2018 - Hells Headbangers Records
  

Annihilator
Refresh The Demon
Lire la chronique
Mad Throng
Retribution is at Hand
Lire la chronique
Jenner
Prove Them Wrong
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Juillet 2024
Jouer à la Photo mystère
Pestilence
Spheres
Lire la chronique
Take Offense
T​.​O​.​tality
Lire la chronique
Sadus
The Shadow Inside
Lire la chronique
Holycide
Towards Idiocracy
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juillet 2024
Jouer à la Photo mystère
Vigilante
V
Lire la chronique
Cosmic Jaguar
El era del jaguar
Lire la chronique
Darkness
Blood On Canvas
Lire la chronique
Lethal Blaster
Velocidad sangrienta
Lire la chronique
LIXIVIAT FESTIVAL #2
Blockheads + Feastem + P.L....
Lire le live report
La photo mystère du 16 Juin 2024
Jouer à la Photo mystère
Extinct
Incitement Of Violence
Lire la chronique
Phantom
Transylvanian Nightmare (EP)
Lire la chronique
Alpha Warhead
Code Red
Lire la chronique
Agressor
Neverending Destiny
Lire la chronique
Strivers
Precious Core
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Juin 2024
Jouer à la Photo mystère
Tommyknockers
Mean Things
Lire la chronique
Verbal Razors
By Thunder and Lightning
Lire la chronique
Critical Defiance
The Search Won't Fall...
Lire la chronique
Phantom
Handed To Execution
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mai 2024
Jouer à la Photo mystère
Assylum
Far Beyond Madness
Lire la chronique
Karabiner
Unbeaten (EP)
Lire la chronique
Aborted
Vault Of Horrors
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique