Découvert en 2007 grâce au rafraîchissant album concept (paroles liées à un comics)
Holy Murder Masquerade, Impious n'a jamais vraiment réussi à percer et ça malgré une discographie étoffée (5 albums déjà au compteur), un label imposant depuis 2004 (Metal Blade) mais aussi la présence sur le CV des deux membres du regretté The Crown, à savoir Johan Lindstrand et Marko Tervonen. Presque trois ans après
Holy Murder Masquerade, la bande identique et toujours suivie de Metal Blade, retrouve son fondateur Johan Lindstrand qui viendra épauler ses anciens comparses, non plus à la batterie mais au chant cette fois-ci. Impious peut dévoiler son sixième album au titre évocateur,
Death Domination. Certains auront peut-être reconnu la patte artistique de la nouvelle coqueluche brésilienne Marcello Vasco (le dernier artwork en date étant le nouveau Belphegor).
Autant vous l'avouer de suite, personnellement la première approche de ce
Death Domination a été quelque peu décevante car sans la surprise et la saveur de son grand frère. Pas d'album concept ou de death/thrash mélodique à l'ambiance noire, Impious va désormais surfer sur cette nouvelle vague de death metal suédois (Demonical et My Own Grave pour ne citer que les dernières sorties) alliant références 90's et la violence d'aujourd'hui. Mais aucunement de redondance, les Scandinaves vont marier ce death brut de décoffrage à leurs origines death/thrash. Et le résultat final fait merveilleusement mal ! Ceux se pavanant encore sur le
Possessed 13 de The Crown devraient sûrement apprécier ce nouveau brûlot. La présence de Johan Lindstrand et le chant puissant de Martin Åkesson au timbre similaire (difficile de différencier les deux gaillards sur « The Demand ») enfonçant le clou quant à ce rapprochement. Pour les fins connaisseurs restés sur leur faim du retour de Seance, ce
Death Domination reste dans la continuité de
Awakening Of The Gods et rassasiera les adeptes en manque.
Difficile de reconnaître le Impious jouant sur une dominante mélodique. Cela dit on pourra retrouver quelques timides références passé, notamment sur « I Am The King » ou « Hate Killing Project ». Mais ce nouveau virage n'a vraiment rien de déplaisant, les titres façon « charge de bulldozers » comme « Rostov Ripper », l'ultra headbanguante The Hauntedienne « Legions » ou « As Death Lives In Me » (trio de choc) vous dégageront la crasse des oreilles avec un certain plaisir ! La production en béton armé et le batteur se lâchant littéralement renforceront ce death/thrash jubilatoire. Même si nous sommes très loin du raffinement antérieur, les compositions sont suffisamment fouillées (« And The Empire Shall Fall ») pour tenir l'attention un bon nombre d'écoutes et larguer les autres groupes primitifs. On regrettera tout de même le travail d'ambiance de
Holy Murder Masquerade, force majeure d'Impious. Ce dernier s'enferme ici dans une scène à la concurrence de plus en plus rude nécessitant de véritables atouts pour se démarquer. Autre point, l'album est assez court (36 minutes), un ou deux titres de plus n'auraient pas fait taches.
En mal de death/thrash pour décaper la crasse de tes murs blancs,
Death Domination saura pleinement te défouler. Impious est devenu méconnaissable, se plongeant dans ce nouveau genre de death suédois. Le groupe l'associera à son expérience et la qualité de ses compositions. Résultat,
Death Domination retiendra toute notre attention et fera souffrir notre pauvre nuque. Espérons que les Suédois retrouvent leur ambiance glauque d'en-temps ou mettent d'autres touches personnelles, la concurrence ne leur fera pas de cadeau.
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