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Flesh Storm - The Path Of The War
Chronique
Flesh Storm The Path Of The War
Après être restée longtemps obscure par chez nous la scène extrême du Costa Rica ne cesse de faire parler d’elle depuis quelques années, et ce grâce à quelques noms qui ont réussi à émerger au niveau international en offrant à chaque fois un rendu impeccable quel que soit le style pratiqué. Car entre BLOODSOAKED NECROVOID, CHEMICIDE, GRANDIOSA MUERTE, ASTRIFEROUS ou encore MORTUAL il y a l’embarras du choix quand on veut se pencher sur les formations locales de qualité, et en plus de tous ces noms il va falloir aujourd’hui ajouter à cette liste les vindicatifs thrasheurs de FLESH STORM qui livrent après presque dix ans d’existence un premier opus particulièrement puissant et énervé. Ne cherchant nullement à renouveler le genre le quintet va durant trente-six minutes balancer tous les clichés propres au Thrash sans jamais lasser ni donner l’impression de se répéter, vu que c’est agressif et joué à fond la plupart du temps tout en laissant quand même de la place aux autres rythmes pour exister et se faire entendre.
Néanmoins tout cela reste quasiment en permanence boosté aux amphétamines avec un frappeur qui ne s’arrête jamais et un soliste déchaîné jouant autant sur le vibrato que les notes supersoniques, la preuve d’entrée avec le bien-nommé « Eternal Torment » qui balance une tornade sonore surpuissante qui ne débande jamais et propose en prime quelques accents Hardcore bien troussés. C’est bas du front, agressif et ça pue l’authenticité comme les combats de rue... ce que va conforter « Warmagedoom » qui va conserver cette même vision radicale et sans concessions, pour donner une sensation de violence digne du film « Street Trash » et autres réalisations post-apocalyptiques. Si l’influence majeure du combo reste bel et bien l’Allemagne des années 80 (car tout ici sent à des kilomètres les premiers SODOM, KREATOR ou encore DESTRUCTION)... cela va être encore plus marqué avec le furibard « Rise Of Babel » primitif à souhait et qui offre une séquence de matraquage continu et jouissif. Ressenti identique pour « Atomic Hades » qui y ajoute en prime un soupçon de SLAYER entre le cri désespéré inspiré de « Angel Of Death » et cette intensité débridée digne de « Reign In Blood », histoire de donner une leçon d’explosivité aux plus récalcitrants. Si évidemment techniquement il ne faut pas chercher de la virtuosité ça n’est pas le but que les gars veulent atteindre, car la seule ambition est de ne laisser aucun instant de répit et montrer la violence à l’état brut, sans respiration ni espoir d’en sortir... chose à laquelle le légèrement Punk « Massive Annihilation » arrive aisément en donnant une série de coup de pieds aux fesses fort plaisant, et où l’enchaînement baffes et rangers dans la face défoule comme il faut.
Cependant même si tout cela a la fâcheuse tendance à se répéter on n’en tiendra pas rigueur car la brutalité et l’envie contagieuse compensent largement cela, et de plus les mecs offrent aussi quelques petites respirations bienvenues et efficaces. Cela apparaît notamment sur l’excellent « Pain Cultist » qui laisse la place à trois parties distinctes et quelques passages plus lents et rampants, afin de donner de la profondeur comme une envie contagieuse de headbanguer. On va d’ailleurs retrouver cette vision plus équilibrée et entraînante sur le redoutable « The Path Of The War » au groove de dingue, ou encore avec le mid-tempo impressionnant de « Extermination Laws » qui lorgne presque vers les vieux NUCLEAR ASSAULT, en gardant le même esprit viril et intègre tant ça repart à fond la caisse pour finir de fracasser les emmerdeurs de tous poils. On ressort donc k.o debout de tout cela tant ce déluge de fougue peut s’avérer être autant une épreuve que particulièrement jouissif, vu qu’on est quand même largement conquis par ce que propose l’entité qui sans chercher à renouveler quoi que ce soit a suffisamment de tempérament et d’envie pour qu’on se laisse happer par cette tornade sonore ininterrompue. Evidemment qu’il lui en faudra plus pour convaincre au-delà d’un cercle d’initiés mais mine de rien on n’a rien à lui reprocher hormis un manque de variations et un côté interchangeable, loin d’être cependant rédhibitoire tant tout cela sera oublié d’un revers de main de par son côté instinctif et son agressivité de tous les instants comme une vraie sincérité qui fait plaisir et que l’on espère voir encore perdurer. Autant dire que sous ses airs tranquilles la Suisse d’Amérique centrale est bien moins calme qu’on ne pourrait le croire, et pour nous envoyer de telles bombes à chaque fois on ne peut que lui demander de continuer comme cela sans changer son fusil d’épaule.
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