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Electrocutioner - Harbinger
Chronique
Electrocutioner Harbinger
Deux ans après nous avoir proposé le sympathique
« False Idols » revoilà déjà le trio américain plus motivé que jamais, et qui compte bien profiter des bons retours de cet opus pour continuer à se faire une réputation au-delà du cercle restreint de l’underground de la grosse pomme où il évolue depuis ses débuts. Pour y parvenir il en a terminé de l’autoproduction et place désormais à une signature chez le voisin canadien de Cdn Records (dont le catalogue a récemment vu passer DEAMON, LAST RETCH ou encore CEMETERY ROT), afin de bénéficier d’une visibilité un peu plus importante qu’auparavant... et il a eu raison tant ce deuxième long-format n’a rien à envier à son prédécesseur, avec cependant l’expérience en plus ! De fait on ne sera pas surpris de retrouver la même recette qui a fait ses preuves mais composée de manière plus équilibrée et accrocheuse, confirmant ainsi les belles promesses entrevues précédemment. Car on est toujours en présence d’un pur album de Thrash à l’ancienne sans prétentions mais sincère et authentique avec suffisamment de variété pour ne pas être redondant, aidé en cela par des titres qui ne s’éternisent jamais outre mesure histoire d’être compact et efficace.
Cependant la doublette de départ (« Doomsday Device » / « Lightning Sacrifice ») va un peu étonner car tout en gardant sa ligne de conduite originelle on va percevoir quelques passages ultra-violents joués à fond la caisse et qui sentent l’influence de VADER à plein nez. Misant sur la vitesse continue pour le premier morceau et un équilibre des tempos rapides pour le second l’ensemble sert de gros défouloir tant les blasts et quelques riffs typiquement Death se greffent idéalement dans l’ensemble, proposant donc un début d’album sans concessions et impeccable... avant que la suite ne revienne entièrement vers le style originel du trio avec toujours ces accents 80’s affirmés, d’ailleurs le groove implacable de l’excellent « Heaven’s Gate » va conforter cela. Car tout ici est fait pour donner envie de headbanguer vu que ça joue majoritairement sur le mid-tempo explosif et plaisant, tout en proposant quelques accélérations bienvenues histoire de ne pas être trop répétitif... un schéma que reprendra plus loin le tout aussi impeccable « Azazel » où l’allure est suffisamment variée pour garder son efficacité. Et entre tout cela on pourra aisément citer les classiques et furieux « Frozen File » (à l’homogénéité réussie), et surtout « Harbringer » et « Final Prophet » qui clôturent une première moitié d’opus impeccable en jouant sur un relatif équilibre des forces où l’attractivité est de mise en faisant mouche instantanément.
Après avoir permis à l’auditoire de souffler un peu avec l’interlude aux accents Synthwave (« Vision I ») la formation va reprendre sa bonne marche en avant avec les furieux et explosifs « End Of Days » et « The Chariot » aux accents Punk marqués, et où toute la hargne des trois compères est ici décuplée avec une rythmique jouée en mode sauvage et un riffing des plus rudimentaire mais qui se révèle toujours aussi redoutablement efficace. Néanmoins après ces courts moments de furie collective la bande va légèrement ralentir la cadence (sans pour autant se laisser aller à du bridage exacerbé) via l’impeccable « Seven Seals Of Koresh » au grand-écart affirmé et aux passages lents rampants oppressants, qui amènent un supplément de profondeur comme de noirceur à l’ensemble... un ressenti qu’on aurait aimé entendre plus fréquemment. Car comme pour le précédent chapitre de leurs aventures on regrette que les New-Yorkais ne varient pas plus la cadence en alourdissant leur propos, qui reste trop souvent calé en mode accélérateur... ce qui malgré les qualités intrinsèques de l’enregistrement finissent par globalement donner l’impression qu’on entend régulièrement la même chose, renforçant donc le côté interchangeable de l’ensemble.
Mais tout cela n’est finalement pas si grave vu que ça file à vive allure sans qu’on ait le temps de se lasser, et ce malgré le manque de moments qui se démarquent du reste tout comme cette pochette qui fait bien mal aux yeux (même si ça reste totalement dans la thématique de la décennie visée). Il manque donc encore à ses auteurs un truc pour vraiment grimper dans la hiérarchie, même si leur musique trouvera parfaitement sa place en ouverture de têtes d’affiches comme de festivals où l’énergie déployée mettra tout le monde d’accord en lançant les hostilités de très bonne façon. Typiquement donc le genre de réalisation qu’on attend dans ce registre et c’est finalement l’essentiel... zéro originalité mais efficacité maximum et écriture frontale sans excès technique ni durée excessive (certains ténors locaux feraient d’ailleurs bien d’en prendre de la graine). Parfaite donc pour se changer les idées après une mauvaise journée et envoyer tout valdinguer avec un plaisir communicatif, cette sortie malgré ces petits points à améliorer à l’avenir offrira de vrais bons moments de plaisir en filant la pêche et un sourire jusqu’aux oreilles... et c’est très bien comme ça.
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