Les Allemands de
WARFIELD WITHIN ne sont pas vraiment des débutants : vingt ans de carrière, vingt-cinq si je compte les débuts sous le nom de
KHAOSICK, une démo (
Worst Enemy), un EP (
Pure Purge) une vidéo
live et trois LP dont
Rise of Independance, le dernier en date, cela augure rigueur et sérieux.
Si les trente minutes que durent les dix compositions ne diront pas le contraire elles n’amèneront pas non plus d’autres qualificatifs élogieux. En effet, alors que tout est évidemment parfaitement exécuté, avec des titres brefs majoritairement rentre-dedans plaçant le quatuor sur le fil ténu de la frontière entre le
thrash et le
death, je ne décèle hélas pas une once d’originalité dans le
riffing, le choix de la production, ni même cette pochette peu attractive. Et pourquoi est-ce que les deux zombies sont-ils identiques ? L’illustrateur
Nicolas Oliveros aurait pu fournir un effort, d’autant qu’il est capable de bien mieux si j’en crois son site
darkblessed… Bref, écoute-t-on encore du
thrash death metal allemand pour son graphisme ou la richesse de sa personnalité ? Je laisse la question en suspens.
Il reste qu’alors que les compositions défilent à la vitesse d’un
KREATOR des 90’s (« Stand Your Ground »), je peine à retenir ne serait-ce qu’un élément marquant, une idée saillante, un riff lumineux, un plan qui sortirait les titres de leur conformisme absolu. Bien sûr, les amateurs de la frange la plus dure (ceux qui ne font pas de skate) de ce registre musical trouveront là largement de quoi se sustenter, la troupe pouvant évoquer la qualité technique de
NO RETURN sans pour autant l’égaler. Disons qu’il y a des similitudes dans l’art subtil de se montrer brutal sans pour autant occulter le travail mélodique. Mais le problème principal pour moi reste de parvenir à écrire une page complète sur un disque pour lequel une simple
news aurait largement suffi.
Quoi qu’il en soit, l’auditeur objectif ne pourra que reconnaître le professionnalisme de cette sortie qui s’inscrit dans un courant moderne à l’efficacité indéniable, efficacité fortement redevable à la férocité des vocaux de
Daniel-Sebastian Meisen, également vocaliste au sein de
PANZERKRIEG 666 depuis 2022 (
black metal). D’ailleurs, tous les musiciens ont un solide passif (il y a des bouts de
JACK SLATER dedans), ce qui explique le savoir-faire indéniable ainsi que la maîtrise parfaite des instruments. Cependant, un passé de joueur de troisième division ne transforme pas l’équipe actuelle en cador des championnats et si les intentions belliqueuses sont louables (« Chatterbox ») il en faudra davantage pour intégrer l’élite de son pays natal.
Comme il se doit, je ne me sens aucune envie particulière de me pencher sur
inner Bomb Exploding (2010) ou
Beast Inside (2023), même si ce dernier, avec son orientation
tech death marquée, y compris au niveau des vocaux, m’apparaît comme largement plus intéressant que ce
Rise of Independance générique.
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