Battlecross - Pursuit Of Honor
Chronique
Battlecross Pursuit Of Honor
Dès les premières mesures de “Pursuit Of Honor”, on pense tenir un énième rejeton de la scène death/thrash mélo scandinave mais les patronymes à consonance nordique n’étant pas de la partie, un petit détour sur le site Metalblade nous renseigne sur la véritable patrie à défendre sur ce 1er full length : bien que ça ne saute vraiment pas aux oreilles, les petits gars de BATTLECROSS nous viennent du pays de l’Oncle Sam et une écoute distraite nous confirme bien vite que le rayonnement de formations comme CHILDREN OF BODOM ou SOILWORK (période « The Chaintheart Machine ») ne s’est pas limité à l’Europe.
Le parcours du combattant des Américains avant d’atterrir chez une grosse écurie n’ayant rien de foncièrement original – Best Unsigned Metal Band 2008 chez feu Myspace, pour la petite histoire – pointons d’office les défauts dans cuirasse d’un premier sang somme toute fort honorable ; le chant de Kyle « Gumby » Gunther, qui oscille entre growls communs et gueulantes criardes façon Alexis Laihio, n’a rien d’exceptionnel et on peut en dire à peu près autant du batteur Mike Kreger, abusivement qualifié de machine de guerre dans un discours promo présentant comme d’habitude le moindre de ses poulains comme la nouvelle sensation à côté de laquelle vous ne voudriez passer sous aucun prétexte ! La prétendue originalité du combo de Detroit n’étant bien sûr pas de mise (des riffs death/thrash mélo ayant séjourné un peu trop longtemps au fond du micro-ondes), concentrons nous sur l’exécution et là, reconnaissons sans trop de peine que BATTLECROSS marque des points dans la catégorie newbies à potentiel qui pourront peut être peser dans le futur.
Le rythme de l’opus déjà, singulièrement élevé, fait passer la pilule du manque de personnalité de l’ensemble en garantissant une efficacité de tous les instants ; très peu de temps morts ou d’occasions de souffler, BATTLECROSS déroule son thrash death à solis avec la pression d’un pilote remplaçant prié de sauver les meubles après que le number one du baquet ait fini sa carrière entre quatre planches. Du riffing thrash velu, du up tempo en veux-tu en voilà (et même quelques blast-beats sur l’explosive « Deception »), des incursions lead héroïques sur une « Misery » à célébrer le poing dressé vers des cieux propices au déluge de solis, le duo Tony Asta/Hiran Deraniyagala ayant pas mal d’atouts à faire valoir dans des manches de grattes vraiment mises à contribution. Petit feeling old school appréciable avec la traditionnelle intro/outro mélodique à la TESTAMENT, « Pursuit Of Honor » ne souffrant par ailleurs aucune disparité entre les neuf titres qui le composent, tous aussi incisifs les uns que les autres. Bien entendu, l’aspect chair à canon d’une rondelle débarquant quelques années après la bataille pourra en rebuter certains mais l’absence de production bodybuildée ainsi que le côté outsider ralliant le front le couteau entre les dents fera quelques adeptes, à n’en pas douter. D’autant qu’avec ce genre de groupes au niveau technique au dessus de la moyenne, on n’est jamais à l’abri d’une très bonne surprise d’ici un ou deux albums. Pas de médaille donc, mais permission accordée soldat!
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | donvar 28/05/2015 10:17 | note: 8/10 | ça envoie quand même salement !
Le dernier est nettement moins bon. A moins que ce soit l'effet de surprise qui ait disparu... |
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1 COMMENTAIRE(S)
28/05/2015 10:17
Le dernier est nettement moins bon. A moins que ce soit l'effet de surprise qui ait disparu...