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Centinex - With Guts And Glory
Chronique
Centinex With Guts And Glory
Le risque quand on relance ses activités après une longue pause c’est de gâcher les bonnes choses créées précédemment... pour finalement n’intéresser plus personne ou presque, c’est ce qui arrive pour la formation de l’inusable Martin Schulman qui depuis sa réactivation en 2014 n’a de cesse de proposer des disques à l’intérêt inexistant tant ils se montrent poussifs et sans idées. Qu’il paraît loin le début des années 2000 quand le combo publiait les impeccables
« Hellbrigade » et
« Diabolical Desolation », vu qu’aujourd’hui on a peine à croire qu’il s’agisse du même nom tant on a du mal à reconnaître musicalement la patte du bassiste et de ses acolytes. Pourtant avec un line-up stabilisé autour de lui depuis cinq ans (ce qui doit être un record) on gardait l’espoir un peu fou que cela permettrait au quatuor d’arrêter au moins sa chute libre... voire même de remonter un peu la pente, chose dont l’Ep
« The Pestilence » est parvenue dans la douleur mais dont le mérite est d’au moins redresser légèrement la barre après cette longue période d’ennui où l’entrain s’était perdu en chemin.
Car ayant retrouvé comment jouer vite et fort le groupe ne compte pas gâcher ce plaisir en ralentissant l’allure... bien au contraire, et si on avait pu reprocher à celui-ci d’avoir oublié de lâcher le frein à main ceci est désormais derrière lui et de fait il n’est donc pas surprenant que ce nouveau-long format soit le plus court de sa carrière (même pas une demi-heure montre en main), comme pour prouver que ses auteurs ont retrouvé une deuxième jeunesse. Oscillant musicalement désormais vers un bon vieux Death N’Roll l’entité n’en a pas non plus oublié ses racines Punk, tel que la doublette d’ouverture (« Becoming » / « Your Religion Dies Tonight ») va nous le prouver vu que ça joue en continu sur la vitesse sans jamais varier d’un iota... et c’est bien ça le problème vu que ça montre très rapidement des limites rédhibitoires, car malgré la courte durée générale ça se fait bien trop répétitif du fait d’un riffing rudimentaire et d’un batteur qui fait le minimum syndical. Sans être raté (car l’énergie y est constante) c’est néanmoins trop limité et redondant pour qu’on arrive à se le mettre dans la tête... alors que pourtant ce que nous propose d’habitude la bande nous permet de mettre le cerveau en veille totale. Mais il était dit que ce début de long-format allait avoir du mal à se lancer vu qu’après cela on a droit au pataud et balourd « Gods Of Guilt », qui voit le tempo ralentir fermement sans jamais réussir à s’accélérer ni à relancer la machine tant ça s’essouffle rapidement. Bref on finit par s’emmerder ferme devant ce machin où l’on a l’impression d’être ballonné à l’instar de « I Am The Way » qui déboule juste après et qui voit la rythmique s’emballer à nouveau, mais sans que l’inspiration ne soit encore au rendez-vous et c’est réellement dommage. Car là-encore malgré une volonté évidente de balancer des parpaings à la gueule on n’arrive pas à être captivés du fait d’un minimalisme agaçant joué en boucle, mais heureusement la seconde partie de cet opus va montrer un intérêt supérieur de par plus de variété et une inspiration en hausse.
Et effectivement dès les premières notes de « A Masterpiece In Flesh » on va retrouver le sourire tant cette composition donne envie de se dandiner comme de headbanguer, vu que c’est entraînant à fond et porté par une explosivité de tous les instants... à l’instar du dense et équilibré « In My Dreams », qui va miser sur les montagnes russes en levant régulièrement le pied pour alourdir son propos de fort belle façon. On regrette d’ailleurs que les gars n’aient pas plus utilisé ce schéma car sans être grandiose c’est quand même hyper cohérent, et ça amène de la diversité à un enregistrement qui en manque cruellement... prouvant que ses auteurs savent groover quand ils ralentissent l’allure, à condition néanmoins de ne pas utiliser que cela. C’est ce qui se passe hélas sur le décevant « Symphony Of Screams » qui mise sur le médium constant pour densifier la machine, mais en contrepartie ça finit par toucher certaines limites en ronronnant du fait d’un notable manque de couilles, et c’est dommage car le contenu était intéressant tant il y avait du potentiel qui n’est pas exploité comme il l’aurait dû. Heureusement avec la conclusion intitulée « Sorrowtears » on repart sur une rythmique endiablée où l’alternance est de mise sans se poser de questions et clôturant ainsi un long-format inégal et au ressenti mitigé.
Ça défoule et c’est déjà pas mal mais ça n’ira pas plus loin même si ça a la bonne idée de ne jamais s’éterniser inutilement, et force est de reconnaître que c’est quand même supérieur à ce qu’on a pu entendre chez les Suédois dans un passé proche (même si ça n’était pas bien compliqué d’améliorer les choses). Typiquement le genre de sorties qui s’écoutera en dilettante mais qu’on ne ressortira pas de sa boîte avant longtemps, vu que dans le même registre il y a tellement mieux et surtout moins lassant et monolithique... condamnant ses auteurs à la deuxième division locale de façon définitive, car il leur faudrait un miracle désormais pour en ressortir.
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