Centinex - The Pestilence
Chronique
Centinex The Pestilence (EP)
S’il y’a des groupes qui préfèrent arrêter en pleine gloire et laisser une tonne de regrets il y’en a d’autres au contraire qui s’obstinent à continuer, alors que leur inspiration est en déclin total et que les sorties qui en découlent ne cessent de s’enfoncer dans la médiocrité. Si l’on peut facilement citer des noms pour les deux antagonismes à ce petit jeu CENTINEX est hélas un des exemples les plus flagrants de purge généralisée, tant depuis des années chaque nouveau disque trouve le moyen d’être encore plus naze que le précédent. Car depuis son retour aux affaires en 2014 chacun de ses albums a été une bouse infâme que ce soit avec
« Redeeming Filth » ou
« Doomsday Rituals » qui montraient une perte d’attractivité définitive et une reformation à l’intérêt inexistant… malgré un très léger regain de forme sur « Death In Pieces » (qui coïncidait avec un renouvellement total des troupes autour du bassiste originel). Du coup même si on n’espérait rien ou presque du quatuor on était quand même un peu curieux de voir si cet Ep allait confirmer ce certain renouveau, ou si le retour à une réalité peu engageante était définitif. Et à l’instar de ce précédent enregistrement le ressenti est étonnement plutôt positif… même si tout cela est quand même à relativiser tant ça part de loin et que ça reste cependant en deçà de la moyenne des sorties du genre, qui se montrent bien plus inspirées et accrocheuses.
Néanmoins rapidement on va avoir l’impression d’avoir droit à la même compo répétée en boucle vu que trois des quatre morceaux ici présents sont foutus pratiquement de la même façon en permanence, car basés sur une rythmique et un riffing semblable et monolithique. En effet que ce soit sur « Armageddon » ou « Torture » cette sensation va être présente du début à la fin vu que l’ensemble se contente de jouer vite et fort sans jamais ralentir l’allure, le tout avec un côté Punk pas dégueu et frontal à l’énergie débordante mais dont le rendu minimaliste finir par être rapidement répétitif, et ce malgré la courte durée ici proposée. Si « Evil Is Evil » garde lui-aussi ce même schéma de primitivité menée à un train d’enfer il voit cependant l’ajout d’un passage central au mid-tempo remuant qui donne envie de secouer la tête, et qui fait du bien tant ça offre un peu de variété bienvenue vu que ça en manquait grandement. Car si jusqu’à présent tout cela défoulait et donner envie de pogoter dans la fosse ça restait quand même assez monotone vu la redondance qui en découlait, et même si ce court moment de headbanging passe trop rapidement de par une durée éphémère il a au moins le mérite d’exister et de densifier une musique qui en avait franchement besoin. D’ailleurs c’est quand le bande va lever le pied qu’elle va être la plus convaincante, via « Tremble In Fear » qui ne va montrer nulle trace d’explosivité et se contenter de garder le pied sur le frein en jouant sur une lourdeur massive et des relents Doom intenses. Montrant une ambiance plus inquiétante à la noirceur renforcée les Suédois réussissent ici à intéresser un peu plus en offrant une vision rampante et pénétrante de leur musique, qui sans atteindre des sommets est bien plus agréable même si là-encore une certaine répétition finit par apparaître, malgré la production organique parfaitement adaptée.
Du coup arrivé au bout de ce quart-d’heure même s’il y’a des moments sympathiques et intéressants c’est quand même trop limité pour en retenir quelque chose, tant c’est hermétique et trop peu varié pour être franchement mémorisable. Néanmoins ça reste au-dessus de ce que les gars ont pondu depuis leur reformation et c’est toujours ça de pris, même si ça ne fera pas avancer leur statut au sein de l’underground tant ils restent des seconds-couteaux motivés et courageux mais dont chaque nouveauté n’intéresse personne ou presque, et ça n’est pas encore là que ça va s’arranger. Bref malgré cet éphémère sursaut on passera à autre chose dès l’écoute terminée et l’on se dit qu’il serait sans doute temps pour Martin Schulman d’arrêter définitivement les frais et de ranger ce projet au placard, qui n’a plus rien à offrir hormis devenir un vaste sujet de moqueries regrettable après un début de carrière assez correct mais dont l’aura n’a cessé de décliner jusqu’à aujourd’hui. Devenu à l’heure actuelle assez pathétique et ridicule il montre en revanche encore quelques courts signes de vitalité, prouvant qu’il n’est pas encore totalement mort même s’il n’en est hélas plus très loin.
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