Un an à peine après
Reflections, virage à 360° pour Centinex. Les Suédois retournent ainsi à leurs premiers amours death metal et délaissent le death/black primaire expérimenté. Pour marquer le coup, la bande (au line-up encore identique et donc une nouvelle fois sans batteur) ira enregistrer son quatrième album
Reborn Through Flames chez la marque de fabrique du genre, à savoir le Sunlight Studio (qui avait déjà enregistré leurs débuts). Distribué par les défunts Espagnols de Repulse Records en 1998 (qui fera faillite en 2002), c'est Candlelight qui s'occupera de rééditer le bestiau en 2003 avec en plus de cela, l'énormissime MCD
Bloodhunt (détaillé plus bas dans la chronique) sorti en 1999.
Placé après
Bloodhunt sur la compilation, commençons d'abord par
Reborn Through Flames si vous le voulez bien. Et effectivement, les premières secondes annoncent un Centinex métamorphosé. D'une part un son cru de Skogsberg nettement moins synthétique que son homologue du studio Abyss (tout particulièrement pour la B.A.R). De l'autre un style résolument différent. Un death metal typé Stockholm moins soutenu et au fort penchant mélodique rappelant beaucoup les ressuscités Desultory. Que ce soient les leads mélodiques d'un « Embraced By Moonlight », les passages progressifs somptueux d'un « Ressurected » ou « Summon The Golden Twilight » ou bien les deux titres death/black tout droit sortis d'un
Reflections (« Through Celestial Gates » et « In The Arch Of Serenity » à placer dans le panthéon de Centinex). L'auditeur devra pourtant faire l'effort de gober les moments forts de la galette, cette dernière paraissant assez vieillotte pour l'époque (il suffit d'écouter le
Death Metal de Dismember pour en juger) et peinant trop en puissance sur certains passages. Et ce n'est pas le chant éraillé toujours aussi fébrile de Mattias Lamppu qui pourra redresser l'engin. Du death metal de bonne augure (quelques titres de haute volée) en somme mais assez loin des ténors et de ce que peut offrir Centinex. Les adeptes apprécieront.
Sous les six premiers titres de cette compilation se cache l'EP
Bloodhunt et à vrai dire le contraste avec
Reborn Through Flames est étonnant, marquant le remaniement de line-up du groupe. Johan Jansson (Interment) prend le micro et Jonas Kjellgren (Carnal Forge) récupère la deuxième guitare ainsi que la production. Pour la description du renouveau de Centinex : un death metal influencé Dismember qui envoie de la purée pendant 20 minutes sans temps mort (dans la lignée de Demonical). L'implication de Jonas et Johan dans la composition va permettre à Centinex de donner un coup de jeunesse à leur musique. Une brutalité de l'époque (tempo endiablé), une atmosphère plus « evil », un chant death old school puissant, une production nucléaire (malgré un mixage approximatif) et des riffs bulldozers entêtants à foison ! Impossible de vous décrire la chose, les six titres étant tous de gros calibres ! Je n'ose imaginer un album entier de cette trempe,
Hellbrigade étant un cran en dessous au niveau de l'efficacité. Un « must-have » pour ceux désireux de connaître Centinex !
D'un côté l'inégal et légèrement poussiéreux
Reborn Through Flames annonciateur de la transformation du line-up, de l'autre l'usine noire à tubes méchamment directe
Bloodhunt introduction à
Hellbrigade. L'amateur de « suédoiserie » devrait assurément trouver son compte sur cette compilation malgré le fossé conséquent entre les deux travaux.
Reborn Through Flames possède deux des meilleurs titres du groupe (« Through Celestial Gates » et « In The Arch Of Serenity ») ainsi que quelques passages fringants. Quant à
Bloodhunt il s'agit ni plus ni moins que la meilleure œuvre de la bande. Le choix d'acquisition se fera donc sans trop de difficultés.
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