Centinex - Malleus Maleficarum
Chronique
Centinex Malleus Maleficarum
Deux ans après leur premier album
Subconscious Lobotomy, les Suédois de Centinex rejoindront Wild Rags Records puis enregistreront deux EP's. Trois titres seront ensuite enregistrés au studio Abyss de Peter Tägtgren, c'est ainsi que naîtra leur chimérique deuxième album
Malleus Maleficarum (réédité par Candlelight). Chimérique car il s'agit de l'association de ces nouveaux titres et de leur dernier EP
Transcend The Dark Chaos né au studio Unisound de Dan Swanö. L'autre particularité de cette galette mais aussi de cette époque de Centinex, c'est que leur batteur partira entre les deux enregistrements, du coup le groupe utilisera une B.A.R (créditée en tant que « Kalimaa ») et ça jusqu'en 2000.
Après des débuts imitant le gratin de la scène death metal de Stockholm, Centinex souhaita se démarquer de toute cette masse. Le groupe se fascine pour cette nouvelle scène black suédoise émergeante et décide de marier son metal de la mort à une ambiance noire frissonnante. Les leads mélodiques froids font timidement leur apparition et le tempo gagne en intensité. Leur base death ne disparaît pas pour autant. Le chant guttural poussif (façon Amorphis) et les riffs monolithiques sont toujours bien présents. Sauf que l'auditeur le ressentira la deuxième moitié de
Malleus Maleficarum. D'un côté l'aspect froid et synthétique (B.A.R et son typé « black » du studio Abyss), de l'autre une production plus intimiste de maître Swanö (appuyé d'un titre bonus enregistré au Sunlight Studio). On préféra d'ailleurs nettement la partie de ce dernier. D'une part pour sa « vraie » batterie mais surtout pour ces quelques passages démontrant le talent de Centinex (comme l'excellent « Eternal Lies »).
Malgré ce trop gros contraste régnant sur
Malleus Maleficarum, la musique paraît paradoxalement très uniforme. Centinex maîtrise encore mal son sujet. Du coup les compositions paraissent brouillonnes, que ce soient dans le manque de fluidité des transitions, les accents de jeu, les leads mélodiques décousus, le chant monocorde… Bref trop de points noirs pour réellement accrocher à la galette et en retenir quelque chose. Face à l'artillerie lourde death de l'époque, Centinex est largement écrasé… Néanmoins tout n'est pas foncièrement mauvais. Les Suédois posent les bases du très bon
Reflections (à des années lumières de cette ébauche) par cette atmosphère sombre aux quelques jolies mélodies. Le meilleur est à venir.
Difficile vraiment de parler d'album, ce
Malleus Maleficarum fait plus office de compilation qu'autre chose. Ici leur « evil death metal » paraît bien bancal et peu mémorable. Ceux connaissant la suite de leur discographie savent de quoi est capable Centinex. Il faudra attendre
Reflections pour que Centinex trouve un style aux bases solides en y incorporant clairement son penchant black metal. Mieux vaut donc oublier cette galette anecdotique et plutôt se focaliser sur le reste ô combien plus intéressant.
| Mitch 7 Août 2010 - 1626 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Bon c'est parti pour leur longue disco malgré ce passage obligé (album à zapper)... |
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1 COMMENTAIRE(S)
07/08/2010 01:58