Souvent cité comme l’une des nouvelles références du death metal suédois, Demonical aura confirmé les louanges accordées à ses deux premiers opus et aux CV des membres. Le fautif ? L’imparable dernier méfait
Death Infernal. Sorte de
Centinex (période
Bloodhunt) fortement typé death (Dismember mon amour) et remis au goût du jour (brutalité et mélodies délectables). Malgré ce succès en pente ascendante, le groupe voit partir son batteur Ronnie Bergerståhl (désormais à temps plein au sein de Grave), remplacé par la nouvelle coqueluche Fredrik Widigs (Rage Nucléaire, Witchery, Repulsive Dissection, Flesh Throne…) mais aussi l’arrivée d’un second guitariste pour épauler Johan Jansson, le jeune Daniel Gustavsson. Deux ans et demi après
Death Infernal, faites place au quatrième album des Suédois,
Darkness Unbound.
Encore sous le charme de son prédécesseur, autant vous dire que ce
Darkness Unbound était parmi mes plus grosses attentes de cette année 2013 ! L’introduction de « The Order » lancée, aucun doute à avoir sur la musique pratiquée. Demonical ne change pas sa recette, il revient broyer nos tympans à coup de déferlantes de riffs acérés (sans finesse) sous transfusion de pédales Boss HM-2 (potards à 10, le maximum) et d’une rythmique pilonnante. La production du Necromorbus (sous les manettes du frontman) atteste de sa stature, tout simplement le meilleur son de scie sauteuse du moment. Orgasmique au plus haut point !
Darkness Unbound suit l’évolution mélodique de son aîné (le spectre Centinex), des riffs mélodiques que l’on retrouve sur quasiment chaque morceau. Mais contrairement à Evocation, dans un socle brutal et sombre (Nominon il fut un temps) : l'épique « The Order » et « Contempt And Conquest » (réponse à « March For Victory ») en tête. A l’instar des riffs, point de subtilité dans la batterie. Des blasts et frappes lourdes sous anabolisants (une moyenne de 250 BPM sur l’album) du jeune prodige Fredrik Widigs (un coup d’œil à sa page Youtube pour vous confirmer la chose). « The Healing Control », « Hellfire Empire » (son break casse nuque à 1:36) et « Deathcrown » (à la limite du death/black) sauront atomiser vos pauvres esgourdes doloristes (à écouter très fort) et titiller un Torture Division.
Demonical avait tenté à chaque nouvel album de se renouveler (de peu certes).
Darkness Unbound semble plus se rapprocher d’un
Death Infernal 2.0 qu’autre chose. Pas forcément un mal si le groupe avait réussi à proposer un enchaînement de hits du même calibre. Ici on notera quelques titres moins mémorables, je pense à« An Endless Celebration » (malgré son solo amputé à 2:10) ou « Words Are Death ». Bons il est vrai, mais que l’on oubliera assez vite… Le recrutement d’un deuxième guitariste ne se fait aucunement sentir dans les compositions. Quant au mid-tempo, il a toujours eu du mal à fonctionner, bis repetita ici (« King Of All » et le longuet « The Great Praise »)... Rien de réellement inquiétant ou oppressant (en comparaison à un Puteraeon), plutôt un death ambiancé du pauvre. Près de 35 minutes au compteur… Heureusement les deux titres bonus (version digipack) pourront rassasier les auditeurs en manque. La reprise de Kreator « World Beyond » et le réenregistrement du monstrueux « Burned Alive » (
Servants of the Unlight) donnent le soufflet final.
Moins inspiré qu’à l’accoutumé mais à l’efficacité toujours de mise (ancrage très mélodique), ce
Darkness Unbound reste l’œuvre la plus « directe » du groupe de part ses passages violents et accrocheurs imparables. Désormais sans son membre fondateur Johan Jansson ainsi que Fredrik Widigs (tous deux remplacés peu de temps après l’enregistrement, lassés de ce death metal ?), l’avenir de Demonical réserve peut-être quelques surprises (Martin Schulman reste le chef d’orchestre).Espérons qu’elles soient bonnes. En attendant,
Darkness Unbound arrivera tout de même à combler ceux en manque: Swedish Death Metal Darkness !
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