Demonical - Mass Destroyer
Chronique
Demonical Mass Destroyer
En perte de vitesse depuis
Darkness Unbound et essuyant les ratés de son pilier Martin Schulman au sein de Centinex,
World Domination sera une des belles surprises de l’année 2020. Clairement je ne l’avais pas vu venir, particulièrement pour un style aux nouveautés de plus en plus en veille de mon côté. Le retour du batteur fondateur Ronnie Bergerstål (ex-Grave, ex-Centinex) et l’arrivée de l’ogre Christofer Säterdal au micro auront fait le plus grand bien. Pour ce septième album, le line-up, la production et le label ne bougent pas d’un iota, la bande de Avesta appellera cette fois l’incontournable Mark Riddick pour l’artwork.
Aucun revirement, Demonical reprend ce qu’il avait laissé sur
World Domination (reprenant les bases précédentes), un swedeath méchamment mélodique aux touches heavy (Dismember mon amour) pour cibler la nuque et entêter son auditoire. Le groupe affûte encore un cran au-dessus ses compositions pour 33 minutes sans le moindre temps mort. Dans cette optique les structures de composition demeureront très binaires (intro/couplet/refrain/couplet/outro), certains regretteront peut-être les bribes expérimentales du précédent opus (le phénoménal heavy/power “Slipping Apart”). Seul “Lifeslave” osera les breaks et changements de débit. Reste que chaque refrain et mélodie ont été calibrés au millimètre (“Dödsmarsch” est juste imparable). Impossible d’éviter l’indécrottable de “Fallen Mountain” (premier extrait dévoilé), bien bel hommage (bourré de références à Entombed) à maître Lars-Göran Petrov décédé d’un cancer l’année dernière. Requiescat in pace.
Un enchaînement de leads mélodiques (rappelant parfois la belle époque Centinex comme “Cemented In Ire”) et de soli heavy classieux (“By Hatred Bound”) pour une fluidité remarquable, tout particulièrement pour le style pratiqué. Seul “Wrathspawn” pourra paraître un peu maigre (peu d’accroche ou de coup de latte au postérieur). D’ailleurs le jeu de batterie semblera un peu plus “pépère” (skank beat “ad lib”) cette fois sur certains morceaux (pas de “hammer blast bleat” qui tue malheureusement) mais certainement que le son de caisse claire (manquant de corps je trouve) fera cet effet. Concernant les vocaux gutturaux du frontman, c’est un doux rappel d’un Jörgen Sandström, simplement ravageurs et donnant une forte envie de pousser la gueulante avec lui.
Effet de surprise en moins après un
>World Domination d’une efficience rare, “destruction massive” ici ? Le titre n’est pas mensonger. Demonical suit son rythme de croisière et confirme sa stature de “swedeath haut de gamme” pour un condensé de HM-2 mélodique imparable (effet paroxysmique en live). Clairement son album le plus “épuré” et “catchy” à ce jour. Avec des compositions un peu moins binaires et une batterie moins limitée, ma note aurait été différente. Incontestablement parmi les rares successeurs de Dismember (alors nouvel album ou pas ?) au côté de LIK.
| Mitch 12 Mai 2022 - 1281 lectures |
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