Demonical - World Domination
Chronique
Demonical World Domination
LIK confirmant une fois de plus sa stature “swedeath” et l’héritage Dismember le mois dernier, la sortie d’un nouveau Demonical (en sous-régime depuis
Darkness Unbound) n’est clairement plus dans mes attentes… Surtout qu’il suit à chaque fois une immondice de Centinex (désolé cette fois je n’ai pas réussi à le chroniquer), les deux groupes étant menés par leur créateur Martin Schulman. Mais vous avez vu la note affichée, le groupe d’Avesta a repris sa couronne laissée en 2011. Modestement nommé
World Domination, deux ans et demi après
Chaos Manifesto, ce sixième album marque l’arrivée d’un nouveau frontman (modèle “ogre”), le méconnu Christofer Säterdal mais surtout le retour d’un membre fondateur, le batteur Ronnie Bergerstål (ex-Centinex, ex-Grave) !
Le médiocre EP
Black Flesh Redemption de côté, bien que peu inspiré et loin de ses capacités, Demonical a toujours su faire le job depuis 2006,
Chaos Manifesto possédait d’ailleurs sont lot de passages redoutables mais entourés de pas mal de déchet. Le groupe ne change aucunement son death metal direct et mélodique (“Dismember worship”) mais il semble que cette fois la recrue Eki Kumpulainen ait davantage été impliquée. Indubitablement cela a fait du bien ! Les compositions paraissent plus affutées et montent d’un cran en terme d’accroche, chaque morceau possédant son lead indécrottable (à la limite du death mélodique) et solo heavy classieux (l’introduction de “Victorious”). Coup de poker sur le morceau phare “Slipping Apart” accompagné du chant heavy de Nils Patrik Johansson. De mon humble expérience, j’ai rarement entendu ce mélange heavy/power avec du death metal de Stockholm. Plutôt un doux rappel aux délires d’un Dan Swanö ou un
Sweet Vengeance de Nightrage pour un style ancré à Göteborg. Merci pour ce brin de fraîcheur !
Demonical sait aussi capter notre attention par une voie plus “velue”, Martin y veillant au grain. Sous une production exemplaire (guitares HM-2 et rythmique), des breaks en acier trempé implacablement placés (“Hellfire Rain”, “The Thin Darkness” ou “Victorious” à 4:11) porté en partie par Ronnie. Certes ce dernier n’atteint pas la vélocité d’un bionique Fredrik Widigs mais jusque là personne n’avait réussi à égaler son jeu groovy et primaire. Le bonhomme saura d’ailleurs placer quelques “hammer blast beat” de bonne famille (“We Stand As One” à 1:57). Quant aux grognements testostéronés (avec quelques effets parfaitement dosés) du petit nouveau Christofer, ils siéent parfaitement. Tout en secouant la nuque vous imiterez les refrains des hits en puissance “My Kingdom Done”, “Aeons Of Death” (juste imparable) ou “Calescent Punishment”. Associé au travail mélodique c’est un enchaînement sans faute que nous livre Demonical.
“Domination mondiale”, un titre prétentieux mais finalement adéquat. Oublié l’exhumation Centinex (le triste projet Six Feet Under de Martin), Demonical n’avait pas sorti une musique si redoutable et calibrée depuis
Death Infernal. A ma grande surprise
World Domination s’impose comme l’une des meilleures sorties swedeath de l’année, 36 minutes sans le moindre temps mort, hymnes au headbang et aux mélodies entêtantes. LIK, Demonical puis Puteraeon, les adeptes seront comblés pour cette fin 2020.
| Mitch 27 Octobre 2020 - 1741 lectures |
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