Demonical - Black Flesh Redemption
Chronique
Demonical Black Flesh Redemption (EP)
La douche froide
Centinex aura été difficilement supportable, un retour désastreux après huit années d’absence pour un groupe à la discographie regorgeant de quelques pépites méconnues (
Bloodhunt)… Certainement ma plus grande déception musicale de 2014. La réapparition de la paire Schulman/Widgren ne m’émoustillera donc pas plus que ça… D’autant plus que le dernier Demonical
Darkness Unbound aura été vite rangé et que son guitariste fondateur Johan Jansson (Interment, Entombed A.D, ex-Centinex) quittera l’aventure dans la foulée. Pour cette première cuvée 2015 sous l’étendard Agonia Records, Demonical dévoile un EP et devient un trio, toujours mené par la tête pensante Martin Schulman et épaulée du frontman Sverker Widgren. Le groupe suédois compte désormais dans ses rangs le guitariste Johan Haglund (Spasmodic), à cela s’ajoutent en tant que membres de session, à la guitare lead Eki Kumpulainen (Undivine, ex-In Aeternum) et le fameux frappeur (aussi large que son set de batterie) Kennet Englund (Centinex, Interment, Moondark, Uncanny).
La refonte du logo, du line-up et du label n’est en fait qu’un ravalement de façade, Demonical lui-même l’avait annoncé, cet EP reste dans la continuité de
Darkness Unbound. Dès le premier morceau (et premier extrait) « Cursed Liberation » on retrouvera la recette identique de Schulman. Des effluves Centinex période (bénie)
Bloodhunt, c'est-à-dire un hommage plutôt viril à Dismember : grognements puissants (bien que monocordes), frappes « parpaings » et riffs basiques aux teintes mélodiques mais « uppercuts » sous perfusion de Boss HM-2 et d’une production exemplaire. Des mélodies qui baissent légèrement d’un cran malgré tout, laissant place à la bonne surprise de soli « evil » d’Eki Kumpulainen sur chaque titre. La batterie « mach 3 » du jeunot Fredrik Widigs (désormais à temps plein chez Marduk) manquera (petit rappel de « The Healing Control » et « Deathcrown »), la barrique Kennet Englund impressionnant nettement moins (défaut que l’on retrouvait aussi sur le dernier Centinex). Les compositions de
Death Infernal semblent assez loin, moins marquantes et trop inégales ici. L’absence de son guitariste fondateur peut-être ? Les passages ambiancés (le break de « Cursed Liberation » clin d’œil à Bloodbath ?) ne fonctionnent qu’à moitié et le mid-tempo ne réussit toujours pas à Demonical. « Throne Of Perdition » ou plus de 6 minutes de quasi néant musical (le spectre Centinex)…
Les 17 minutes écoulées de ce
Black Flesh Redemption, le constat se fera donc assez vite. Demonical fait clairement le job mais offre certainement son œuvre la moins mémorable à ce jour malgré le format court. Un death metal en « pilotage automatique » sans hit ni ambiance qui reprend les tares de
Darkness Unbound et sera mis rapidement de côté. Après Centinex, il va falloir que le père Schulman se reprenne en main et vite... Le prochain faux pas risque de me faire abandonner deux de mes groupes de death suédois fétiches.
| Mitch 16 Avril 2015 - 765 lectures |
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