C’est désormais officiel, après un retour complètement raté il y a deux ans (ma plus grosse déception de 2014), la lueur d’espoir pour les adeptes du ressuscité Centinex s’éteint définitivement. Le line-up de
Redeeming Filth identique et toujours mené par le fondateur Martin Schulman présageait cela dit du pire pour ce neuvième album… O combien frustrant pour un groupe qui n’aura jamais pu réellement percer malgré des membres relativement connus (Interment, Carnal Forge), un label imposant (Candlelight Records) et surtout quelques pépites oubliées à l’instar de leur EP
Bloodhunt (figurant parmi mes albums de chevet, rien que ça) ou
Hellbrigade. Comme son prédécesseur, les Suédois arrivent à aguicher l’auditeur et jouer sur l’effet du « teasing », un artwork magnifique de l’Indonésien surdoué Bahrull Marta (retenez bien ce nom, il risque de revenir) et des extraits « surprotéinés » à gober sans utiliser le moindre neurone.
Le constat est désormais irréfutable, sans ses anciens acolytes (le guitariste Kenneth Wiklund en tête de liste, Jonas Kjellgren ou Johan Jansson) le bassiste Martin Schulman n’arrive plus à composer un death metal tout juste « passable ». Déjà en manque d’inspiration dans la nouvelle formule Demonical (mais néanmoins efficace), le gaillard s’entête à continuer sur la voie des débuts pointant
Subconscious Lobotomy comme référence (Grave du pauvre, c’est dire) : un death primitif paroxysmique (rogné jusqu’à la moelle) mid-tempo aux fortes influences floridiennes 90’s. Soit. Reste que
Redeeming Filth avait évité de peu le gouffre grâce à de rares passages efficaces (quelques secondes), sur
Doomsday Rituals il n’y a absolument rien à retenir. Les minutes défilent dans l’indifférence la plus totale et même en fond sonore cela demeure fatiguant. Le niveau de composition descend encore un cran dans son élaboration, on arrive ainsi au « chromosome 21 » du death metal. De vulgaires riffs juxtaposés pondus un soir de beuverie par des amateurs sans une once d’accroche, de brutalité ou d’ambiance. Plat au possible et problématique pour une musique dorénavant purement mid-tempo. Exceptés peut-être les vocaux grassouillets d’Alexander Högbom (et encore, aussi monotones que la musique), aucun musicien n’est à sauver, pas même le pépère Kennet Englund aux fûts. Il suffit de réécouter le récent méfait d’Interment
Scent Of The Buried pour comprendre le fossé. Un jeu de débutant sous Lexomil malgré un timide sursaut sur « Sentenced To Suffer » (avec même un solo pas vilain) qui vient brusquement vous sortir de la léthargie. Certains apprécieront peut-être ce vide intersidéral masqué par une production obèse du Wing Studio (Demonical, Diabolical), moi je passe mon tour.
« Facepalm ». Centinex ou le nouveau Six Feet Under suédois ? Le groupe arrive à faire pire que
Redeeming Filth, du death metal de sixième zone inacceptable. La note n’est pas volée… Les éloges de certains webzines ou commentaires me paraissent ahurissant. Triste à accepter mais de mon côté le divorce semble définitivement acté, ce sera ma dernière chronique du groupe… A moins qu’un revirement de situation se fasse (de nouveaux ou anciens membres ?) mais je n’y crois que moyennement. Pour les lecteurs étonnés de ce « bashing », je vous invite à lire mes précédentes chroniques et tenter leurs anciens méfaits, peut-être comprendrez-vous ma déception. R.I.P² Centinex.
2 COMMENTAIRE(S)
25/07/2016 13:33
Bref à oublier !
20/07/2016 20:57