Warfield Wit... »
Violator - U... »
Ordered To Kill - Endless War
Chronique
Ordered To Kill Endless War
Depuis toujours il y a des cycles temporels ou creux générationnels comme des périodes de gloire et de déclin, cela arrive dans tous les domaines et le Metal n’échappe pas à cette logique des choses... car la scène extrême de certains pays après avoir connu un âge d’or est tombée dans un relatif anonymat quand d’autres au contraire émergent d’un néant absolu, et au milieu de tout cela on trouve des nations dont la qualité n’est plus à prouver et qui continuent d’offrir régulièrement de nouveaux noms qui viennent pour martyriser nos esgourdes de la meilleure des façons. Au sein de ce dernier choix le Brésil semble solide comme un roc, car même s’il a vu l’arrivée fracassante ces dernières années de ses voisins Chiliens et Colombiens il reste la valeur sûre du continent sud-Américain, et ça n’est pas avec les énervés ORDERED TO KILL que l’ordre établi va être remis en question. Récemment arrivé sur le marché le combo basé à Fortaleza officie dans un genre Speed/Thrash délicieusement rétro, porté par une énergie impressionnante et des compositions simples mais redoutables qui font de ce premier album expédié en moins d’une demi-heure une réussite de bout en bout qui mérite d’être mise en avant.
Car s’inspirant très largement de la vieille scène d’outre-Rhin des années 80 le groupe (qui va nous gratifier en bonus d’une reprise fidèle des mythiques VIOLENT FORCE) va jouer pied au plancher en permanence, ne se posant pas de questions avec ces morceaux rudimentaires taillés à la serpe où l’envie de tout envoyer valdinguer est omniprésente. La preuve immédiatement avec « Sacrifice » qui porte très bien son nom, vu qu’après un démarrage lent et rampant à la noirceur totale le tempo va brutalement s’accélérer pour ne jamais ralentir... porté par des riffs très simples et un batteur en mode minimum syndical qui ne s’arrête jamais de frapper fort. C’est brut, direct et radical et ça lorgne très largement du côté des premières réalisations de SODOM, KREATOR et autres vieux briscards allemands, le tout avec une redoutable efficacité malgré le sentiment de recyclage permanent de la première à la dernière seconde. Mais tout cela n’est pas un problème tant on se laisse prendre aisément à ce déluge de violence débridée surtout quand la durée se raccourcit et que l’écriture se simplifie encore plus, tel qu’on va l’entendre sur les redoutables « Black Speed Metal », « Nightmare » ou encore « Endless War » joués en mode minimaliste à outrance et où ça tabasse à fond la caisse sans lever le pied. Alors certes on a la sensation d’avoir affaire à la même chose sur cette triplette, mais chacun des titres présents possède son petit truc pour se différencier des autres ce qui n’est pas négligeable, et cela permet de garder ainsi une certaine attention auprès du cerveau qui s’est mis totalement en veille. Cependant pour éviter tout redondance quelques subtiles variations émergent ici et là de ce déchainement de vitesse, comme la première partie de « Stronger Than Hate » au mid-tempo dévastateur et propice au headbanging... et l’on regrette qu’il ne soit pas plus mis en valeur sur le restant à venir. Car que ce soit via « Metal Command » ou « The Plague Of Thrash » c’est reparti en débridage forcené même si ça se montre plus remuant et entraînant sans y perdre en rapidité, mais avec toujours ce même plaisir auditif qui file une pêche d’enfer.
En effet si tout cela n’a rien d’exceptionnel le boulot y est parfaitement exécuté avec un sentiment d’urgence qui est toujours plaisant, vu que c’est mené sur des charbons ardents en donnant la sensation que tout a été écrit le temps de prendre quelques bières et enregistré dans la foulée. Comment donc faire du neuf avec du vieux sans prétendre à rien d’autre que de faire vivre l’héritage d’une certaine vision musicale intègre et authentique, qui continue d’inspirer aux quatre coins du monde pour le grand bonheur de ceux qui prendront la peine de mettre les deux oreilles dessus. On savait qu’il n’y avait pas besoin d’en faire des tonnes pour être efficace et à ce petit jeu les Brésiliens y parviennent sans sourciller avec une facilité déconcertante, et autant dire qu’on a déjà hâte d’en entendre plus afin de savoir s’il s’agit juste d’un feu de paille ou de furieux qu’on entendra encore à l’avenir. En tout cas ils ont tous les éléments pour faire parler d’eux positivement à l’international, et on en redemande tant la simplicité a du bon et ils le prouvent une fois encore avec maîtrise et professionnalisme.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Lestat
Par Jean-Clint
Par xworthlessx
Par Ikea
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par Lestat
Par Krokodil
Par Niktareum
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène