Labÿrinth - Freeman
Chronique
Labÿrinth Freeman
Il était une fois, au sein du royaume Labyrinth (que l'on situe aujourd'hui en Italie d'après de récentes recherches historiques), un jeune chevalier que tout le monde appelait l'homme libre (où l'homme gratuit, les traductions ne sont pas claires de ce point de vue là). Enfin jeune chevalier, il n'en était pourtant pas à sa première croisade, son nom commençant à franchir les frontières du royaume. Mais vous savez ce que c'est, la vie de chevalier présente des hauts et des bas : il y a des périodes de batailles, et puis des moments où on se fait clairement chier (passez moi l'expression). Et puis avec tout ça, il faut se trouver une gonzesse. Mais heureusement pour lui, à l'époque c'était plus facile puisqu'il suffisait d'aller délivrer une princesse dans un château gardé par un dragon.
Justement en pleine période de creux, le chevalier se retrouva en pleine tourmente affective. Triste d'être encore seul (un mal qui a traversé les ages décidément), il décida d'aller acheter un fichier à l'agence matrimoniale du royaume. Après quelques longues journées de réflexion pour savoir quelle serait l'heureuse élue, il se porta finalement sur une certaine Hivymeitalle et se mit donc en quête de quérir son coeur (et tout ce qui va avec bien sûr). Par dessus sa chemise à jabot et son pantalon en cuir, il enfila sa traditionnelle armure de combat et prépara son fidèle destrier pour un long périple. Et le voilà donc parti pour de nouvelles aventures et il en avait bien besoin.
Sur le chemin le menant au château de la princesse Hivymeitalle, il croisa un vieil homme apparemment en difficultés financières qui l'interpella d'une voix fébrile :
"- Quelques pièces pour un pauvre vieillard", dit-il.
"- Tiens mon brave", répliqua l'homme libre, "voici 5 deniers."
"- O que vous êtes bon et généreux et que votre armure fait un joli bruit."
"- Merci mon ami. Elle a été forgée au studio Elnor et j'ai insisté pour que les plaquettes saturées sonnent parfaitement bien. Désolé de ne pas pouvoir rester plus longtemps, mais je dois repartir car une princesse m'attends. Au revoir"
"- Au revoir."
Et sur ce, il reprit sa route...
Quelques longs jours de chevauchée plus tard, il atteignit enfin le château devant lequel un terrible dragon en gardait l'entrée. Bien qu'endormit, cette infâme créature présentait un danger potentiel que l'homme libre ne pouvait tolérer, surtout qu'il était susceptible de se réveiller lorsqu'il serait en train de courtiser la princesse (pour rester dans le jargon de l'époque). Il préféra donc prendre les devants :
"- HE DRAGON ! REVEILLE TOI !", hurla le chevalier. Vous aurez au passage noté qu'il aurait pu le tuer dans son sommeil, ce qui aurait facilité la tâche, mais l'homme libre a le sens de l'honneur (et il est un peu con aussi, mais bon)
"- Qui ose troubler mon sommeil ?", grommela la dragon. J'en profite pour vous dire que ce dragon est en fait le même que dans "La Belle Au Bois Dormant". Il a été simplement ressuscité pour des raisons de budget et c'est pour ça qu'il parle (car en fait c'est une sorcière transformée. Mais je ne vous ferais pas l'affront de refaire votre éducation Disney).
"- C'est l'homme gratu... l'homme libre. Je suis ici pour libérer la princesse Hivymeitalle de ton emprise, immonde créature !"
"- Espèce d'avorton. Tu crois que tu pourras terrasser le célèbre dragon Originalité avec ta pauvre armure et ton opinel ?"
"- Je me passerais volontiers de toi. Ta présence m'est insupportable. Je te faire bouffer tes couilles !", hurla le chevalier sortant une fois n'est pas coutume, de sa légendaire réserve.
C'est alors qu'un très long combat s'amorça, où le chevalier mit en oeuvre toutes ses compétences techniques qu'on lui avait enseigné au conservatoire. Puis il eut l'idée de chanter de sa voix puissante et aiguë, ce qui déstabilisa le dragon. Pendant cet instant crucial, il décocha sa botte secrète : il invoqua le ménestrel du futur, diffusant ainsi quelques sonorités synthétiques alors inconnues de ce monde qui figeât instantanément son ennemi. Le chevalier en profita alors pour mettre un terme au règne de l'infâme Originalité en lui arrachant les couilles, comme convenu.
A bout de force, l'homme libre éteignit le château de la princesse, se perdit un peu dans ce dédale de pièce (il ne s'est jamais vraiment habitué aux labyrinthes), pour enfin trouver l'escalier de la tour promise. Il gravit péniblement les 2005 marches et se retrouva alors devant une porte sur laquelle on pouvait lire "Chambre enchantée de Hivymeitalle" (au moins il ne s'était pas gouré). Il en profita pour enlever son armure pour mettre en valeur son physique avantageux dans son pantalon en cuir et sa chemise à jabot. Il s'approcha. Tourna la poignée. Ouvrit la porte. S'avança et remarqua qu'il n'y a personne. Surpris et un peu dégoûté, il remarqua un petit papier sur le lit où l'on pouvait lire (d'après les archives) : "Sauvée par les chevaliers Scorpions et Iron Maiden il y a 20 ans".
Coup dur pour l'homme libre qui n'aura pas sauvé Hivymetalle, malgré un long et fastidieux périple. Pourtant, sa gentillesse et son savoir vivre lui aurait sûrement plu, d'autant plus que ses prédispositions à la mandoline lui aurait permis d'emballer sévère. Mais ça n'est pas parce qu'on a de nombreuses qualités que l'on arrive a tout avoir : encore faut-il savoir vivre avec son temps. Fort heureusement pour l'homme libre, ses fidèles amis seront toujours là pour lui remonter le moral, mais il lui faudra une bonne croisade pour en cueillir d'autres.
Et il mourut tout seul, dans l'indifférence générale. Fin.
Moralité : un album de heavy gentil, un poil électronique, long, chiant et sans aucun grain de folie mais par contre bien produit. Réservé aux extrèmes adorateurs du style.
| Dead 10 Mars 2005 - 1721 lectures |
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