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Sinister + Grimness 69 + Genital Grinder + Tales Of Blood + Corrosive Elements

Live report

Sinister + Grimness 69 + Genital Grinder + Tales Of Blood + Corrosive Elements Le 05 Juin 2007 à St-Ouen, France (Mains d'Oeuvres)
Suite à la fermeture du Batofar pour une quinzaine de jours en raison de plaintes du voisinage, c'est finalement aux Mains d'Oeuvres de Saint-Ouen qu'il fallait se déplacer pour aller voir SINISTER, accompagné de trois groupes franciliens, GENITAL GRINDER, TALES OF BLOOD et CORROSIVE ELEMENTS, ainsi que d'une obscure formation italienne, j'ai nommé GRIMNESS 69. Une salle très conviviale malgré sa localisation, à l'instant de l'Espace Curial, en plein milieu d'une cité, avec tables et chaises pour se restaurer et se reposer.


18h45, les Parisiens de CORROSIVE ELEMENTS ouvrent le bal devant 20 personnes, chiffre qui doublera presque pour atteindre les 40 en fin de soirée (oui c'est ironique!). Inconnus pour ma part, je n'attendais rien de particulier alors on ne parlera pas de déception. CORROSIVE ELEMENTS fait dans le death 'n roll bien groovy, une musique entraînante et taillée pour le live mais j'avoue ne pas avoir accroché malgré un son très correct et un enthousiasme certain de la part ce jeune groupe, notamment de la chanteuse Emilie (oui, chanteuse!) au coffre impressionnant. Pour moi, c'est trop répétitif, trop mou, je préfère mon death avec double ration de blasts. En tout cas, une bonne partie du "public" aura apprécié si j'en juge par les applaudissements finaux!


On enchaîne avec TALES OF BLOOD, groupe que j'avais déjà vu en 1ère partie de Morbid Angel à l'Elysée Montmartre en 2005. On reste dans le death mais moins rock n' roll et plus old-school et brutal. Pas spécialement ce que je préfère mais il faut avouer que c'est bien efficace et que le chanteur a une putain de bonne voix. Une demie-heure de bon death à l'ancienne qui se terminera par une excellente reprise de "Deformed" de Grave!


Au tour d'un groupe pour qui je venais vraiment ce soir tant son dernier album m'a conquis. C'est donc GENITAL GRINDER qui foule les planches et ouvre son set avec son tube de toujours, "ProDeath". Chose difficile à croire, il y a encore moins de monde que pour les groupes précédents! Tant pis pour eux car GENITAL GRINDER va envoyer le bois avec son bon gros death des familles! L'intéraction entre Seb et les spectateurs tiendra plus du dialogue intimiste de cabaret que du grand déballage de stade mais qu'importe. On notera quand même quelques petits pogos gentillets à 5-6 personnes qui devaient se sentir bien seules ainsi que 2-3 tentatives de slam! GENITAL GRINDER va jouer son nouveau bébé, Compulsive Severing Art, dans son intégralité: "Phlébectomie Des Colatérales Varisqueuses Saphènes Avec Conservation Du Tronc", "Pathologic Disorder", "Maniac", "Mental Wart", "Living Room Lobotomy", "Ebola", "Teacher", "Dreams Of The Dead", "Zombie From Hell" et "Inner Urethral Bleeding", tout est passé au crible pour mon plus grand plaisir. Je regretterai juste le fait que la voix de Seb n'est pas aussi glaireuse que sur CD mais sinon, très bonne prestation avec, de surcroît, un très bon son!


La suite sera à mettre au panthéon du ridicule. Mon dieu, quel cirque! Signe avant-coureur: le batteur est unijambiste (il porte quand même une prothèse, c'est mieux pour la double!). Et effectivement, GRIMNESS 69 est un bon groupe de bras cassés, même si le batteur s'en sort honorablement vu son infirmité. Le gratteux se fait engueuler par le chanteur dès la fin du 1er morceau parce qu'il ne sait ni jouer ni brancher correctement sa gratte et le chanteur, ah le chanteur, un cas celui-là. Légèrement grimé de noir sous les yeux et s'exprimant dans un anglais quasi incompréhensible, il nous aura bien fait rigoler: balançage de pied de micro dans la fosse, dépôt de bave sur la tête de son guitariste mais plus souvent sur lui, gestuelle ridicule (on retiendra notamment le titre pendant lequel il tirera sur ses paupières pour faire paraître ses yeux tout blancs), évitage de chute de justesse, discours débile au possible, bref on aura passer plus de temps à se moquer qu'à apprécier la musique. Une musique après tout pas si horrible, sorte de death/grind tantôt entraînant, tantôt blasté, avec une voix à la fois porcine et criarde plutôt sympathique au demeurant. J'avoue quand même avoir été soulagé une fois les Italiens partis, sans doute comme la majorité des 20 personnes qui auront fait l'effort de rester assister à ce spectacle navrant!


22h40, le grand moment: SINISTER enfin de retour en France, plus d'un an après la sortie de l'excellent Afterburner alors que ces enfoirés habitent à côté! Toujours si peu de monde dans la fosse (40 à tout casser), une honte pour le groupe européen de death le plus culte avec Bolt Thrower! Il y aura un peu de pogo celà dit, c'est déjà pas si mal! On aurait pu penser un vétéran de la scène blasé de voir une salle vide mais non, les Néerlandais vont faire leur boulot correctement, en bon professionnels. Le son est bon, pas trop fort et on entend bien la seule guitare, même quand elle s'aventure dans des notes plus aigues comme sur les quelques soli. Aad Kloosterwaard a comme sur album une voix gutturale bien puissante et son jeu de scène n'est pas aussi inexistant que ce que j'avais pu entendre. Et puis surtout la setlist fait plaisir avec évidemment la priorité donnée à Afterburner ("The Grey Massacre", "Men Down", "Altruistic Suicide" et "Afterburner") mais sans oublier les vieux classiques ("Epoch Of Denial", "Cross The Styx", "Sadistic Intent", "Into The Forgotten") et en faisant pratiquement l'impasse sur les albums avec Rachel au chant. Et en final, je vous le donne en mille: "To Mega Therion" bien sûr et son riff cultissime! 1h et puis s'en va, ça manquait peut-être un peu de passion et de folie mais SINISTER est là depuis plus de 20 ans, difficile d'être aussi à fond qu'à l'époque dorée!


Les groupes pour lesquels j'étais venu ce soir m'ont convaincu, les trois autres moins. Ajoutez à celà la défection étonnante du public, la soirée fut loin d'être inoubliable. Pourquoi si peu de métalleux? Est-ce à cause du changement de salle de dernière minute? Est-ce le fait d'être en pleine semaine? SINISTER est-il tombé à ce point dans l'anonymat? Je n'ose le croire mais le mystère reste entier. En espérant que les Acteurs de L'Ombre ne se ramassent pas trop sur le plan financier et continuent malgré tout de nous offrir des affiches d'excellente qualité. En attendant, bien content d'avoir enfin vu ce grand groupe qu'est SINISTER!

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Genital Grinder
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Death Métal - 1997 - France
  
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2001 - Italie
  
Sinister
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Death Metal - 1988 - Pays-Bas
  
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