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Death Feast Open Air 2008

Live report

Death Feast Open Air 2008 Troisième jour
Le 14 Juin 2008 à Hünxe, Allemagne
On continue malheureusement avec un temps d'automne et un ciel menaçant. Il ne pleut pas encore mais ça ne va sans doute pas tarder. De toute façon, même des pluies diluviennes ne m'êmpêcheront pas de savourer le dernier jour de ce Death Feast qui s'avère décidément excellent!


HACKNEYED (13h15-13h45): pas encore foule pour ce très jeune groupe allemand (moyenne d'âge tournant autour de 16-17 ans), nouveau poulain de Nuclear Blast. Sans être exceptionnelle, la musique des ados Teutons, du death entre modernité et vielle école (quelques intros en arpèges), se laisse écouter. Il manque toutefois un peu de pêche et de brutalité malgré un très bon son et quelques blasts mais trop rares et timides. A noter le chanteur, version modèle réduit de Corpsegrinder!


THE GRIEVING PROCESS (14h-14h30): un peu les intrus du fest, les Américains du New-Jersey pratiquent un MySpace deathcore tout ce qu'il y a de plus trendy. Si on arrive à laisser de côté cet aspect des choses toutefois, la musique de THE GRIEVING PROCESS n'est pas si nulle que ça avec de bonnes parties de blasts et des slams assez jouissifs. Accueil assez froid du public celà dit.


FLESHLESS (14h45-15h15): un des groupes les plus sympathiques du fest. En découle une très bonne ambiance malgré la pluie qui fait son apparition. Pour ceux qui ne connaissent pas, les Tchèques font dans le brutal death gras et groovy avec de belles vocalises gruikées. Une musique qui prend tout son sens en live! Mention spéciale au guitariste et ses magnifiques mullets!


INHUMATE (15h45-16h15): DESECRATION n'étant pas encore arrivé sur le site, ce sont les Français d'INHUMATE qui foulent ensuite les planches, après un retard d'une quinzaine de minutes puisqu'il a fallu nettoyer la scène et protéger les appareils de la pluie tombée à torrents! Première fois que je voyais le groupe et grosse claque! Du grind à la fois blasté et groovy et surtout un chanteur complètement allumé, un gros bleu plein de sang sur le front et de la bave aux lèvres tel un hystérique. Dommage, le pit reste assez immobile en raison de la boue qui s'accumule devant la scène. Seuls quelques irréductibles s'y complairont.


INSISION: (16h30-17h10): du death suédois classique mais très bien joué, avec un son très correct d'où un très bon moment, même si je ne connaissais absolument rien de la discographie des Scandinaves. Séquence nostalgie: l'ancien chanteur du groupe (il m'a semblé) invité sur un titre mid-tempo bien lourd!


KRONOS (17h25-18h15): quatrième fois que je vois nos chers Français et c'est toujours la même histoire: c'est carré, c'est pro, ça blaste, ça riffe divinement et ça growle comme il faut! KRONOS sur scène, c'est vraiment une machine de guerre! Seul petit souci: la foule, un peu démotivée à cause du temps, restera assez statique malgré les appels du pied du chanteur.


DESECRATION (18h30-19h): Enfin arrivé, le trio gallois investie la scène dans l'urgence. Pas de chance pour eux, leur set sera écourté pour éviter trop de retard. Très dommage parce que la petite demie-heure qui fut allouée au groupe fut une des meilleures de tout le fest! Du brutal death pas foncièrement original il est vrai mais qu'est-ce qu'on s'en fout quand c'est aussi bien joué! Des riffs sales et méchants comme ils devraient toujours l'être, une voix growlée puissante, parfois alternée avec des vocaux black criards, et surtout des blasts ultra jouissifs lancés sans effort par Mic "la grande classe" Hourihan (crâne rasé avec quelques longues mèches à l'arrière du crâne, lunettes de soleil, chaîne en argent autour du cou). Un set vraiment trop court pour l'un des meilleurs groupes de ce Death Feast!


UNMERCIFUL (19h15-20h): ceux-là aussi je les attendais, depuis le très bon Unmercifully Beaten sorti il y a déjà 2 ans. Comme prévu et espéré, ce fut la baffe! Une sorte d'Origin sans les sweeps (et avec un bon son!) avec des blast-beats à n'en plus finir, des riffs géniaux, une voix de mammouth et une sacrée présence sur scène pour la plupart (mention spéciale pour le look du guitariste au t-shirt Morbid Angel et son superbe bonnet). On aura le droit à deux nouveaux titres qui n'annoncent aucun répit par rapport au 1er album. Tant mieux! On finira par une reprise de Suffocation ("Catatonia") dédiée aux "true death metal fans" qui réveillera dangeureusement le pit.


COCK AND BALL TORTURE (20h15-21h): peu intéressé par les Allemands, je suis de loin une partie de leur prestation. COCK AND BALL TORTURE, c'est un peu comme ROMPEPROP, du goregrind groovy certes entraînant mais trop simple et répétitif pour mes oreilles, irritées en plus par des vocaux chasse d'eau ridicules.


DECREPIT BIRTH (21h15-22h): un tout autre monde. Avec un son d'une clareté rarement atteinte, les Californiens de DECREPIT BIRTH nous ont délivré un set techniquement impeccable de bout en bout, très fidèle à la prestation sur album (notamment les nombreux solis). La plupart des morceaux joués sont évidemment issus du nouvel et prodigieux opus Diminishing Between Worlds, parfaite combinaison de mélodies, de brutalité et de technique, mais on aura aura également droit à 2-3 titres du 1er album, ...And Time Begins, plus brutaux et lourds mais qui ne font absolument pas tâche dans la setlist, permettant au contraire de varier les plaisirs en évitant la saturation de soli/leads mélodiques. J'ai par ailleurs été surpris du discours hippie du chanteur Bill Robinson (un peu juste sur CD mais parfait ici) genre on est tous une même famille ou ciel, terre, animaux, on est tous connectés. Ca change du discours morbide habituel! Saluons également la performance de KC Howard, sans doute l'un des meilleurs cogneurs de la scène extrême et toujours dans les bons coups. Avant de quitter la scène d'Hünxe, DECREPIT BIRTH nous fera la surprise de reprendre "Liege Of Inveracity" de Suffocation qui, s'il n'a pas pu venir, s'est vu rendre un bel hommage de ses collègues américains! Une reprise qui transcendera la foule, notamment pendant la célèbre slam part!


DYING FETUS (22h15-23h): j'avoue ne plus suivre les rebondissements du line-up de DYING FETUS, encore plus instable qu'un atome radioactif. Du moment qu'il reste John Gallagher, c'est le plus important! Cette fois-ci, le groupe se présente sous la forme d'un trio. Ca ne bougeait déjà pas des masses avant, c'est encore plus statique maintenant! Niveau prestance scénique on a vu mieux donc mais peu importe car DYING FETUS, quoiqu'il arrive, s'avère toujours aussi imposant sur scène. Surtout quand le son, comme ce soir, est limpide. Du blast et du groove, voilà la recette qui a fait connaître le groupe, et ça continue de fonctionner. Rien à redire tant DYING FETUS fait mouche à chaque fois et nous balance avec toujours le même effet ses titres toutes époques confondues. Pas mal du tout pour un mourant!


Avant CRYPTOPSY, l'organisation se présentera sur scène, nous fera un petit speech et nous remerciera de notre présence. Puis photo de l'équipe pour la postérité avec derrière 2000 fans aux anges (déjà en ligne sur le site officiel). Inititative fort louable.


CRYPTOPSY (23h30-0h30): ce devait être la blague du Death Feast vu le virage musical à 180° abordé sur le petit dernier The Unspoken King mais il n'en a rien été. D'abord, cet album tant décrié n'est pas la bouse intersidérale annoncée. Le style et l'intérêt sont certes à mille lieues de ce qu'ont pu nous proposer les Québécois par le passé mais l'opus n'est pas dénué de qualités malgré son opportunisme évident. L'interrogation ce soir, c'était de savoir si le nouveau chanteur, Matt McGachy, portait bien son nom. Le bonhomme s'est au contraire révélé être un bon frontman, avec une voix correcte (manquant peut-être de puissance) même s'il est clair qu'il ne vaudra jamais ses prédécesseurs. McGachy s'est approprié les vieux titres sans trop les gâcher, leur donnant même une dimension nouvelle (moins brutale certes). Et puis de toute façon, un seul titre de The Unspoken King sera joué, "Worship Your Demons", qui est loin d'en être le plus mauvais. Quant aux autres membres, rien à jeter, toujours aussi bon techniquement, retranscrivant leur chaos musical contrôlé avec panache et agilité, notamment l'athlète Mounier derrière son impressionnant drum kit. Concernant le public, pas de signes d'hostilité ou de haine, plutôt des spectateurs attentifs qui prennent leur pied pour la plupart. Un petit "Phobophile" en rappel et voilà le concert, et par la même occasion le fest, clôturé!


Voilà c'est fini, on a attendu ça des mois et les trois jours sont passés sans qu'on s'en aperçoive réellement. On termine sur une très bonne journée, une nouvelle fois gâchée par les précipitations mais ô combien sublimée par la présence de putains de bons groupes, tous au service d'une des musiques les plus intenses qui soient, le death métal!




Que dire afin de résumer au mieux ces trois jours? Plusieurs points me font dire que le Death Feast est un des meilleurs festivals européens. Déjà l'affiche, qui même si moins prestigieuse et plus slam que l'année dernière, est toujours démente pour n'importe quel amateur de métal de la mort. Ensuite, le fait qu'il n'y ait pas foule comme au Hellfest, au Graspop ou pire, au Wacken. A peu près 2000-3000 personnes par jour en comptant large, le fest reste à dimension humaine. Enfin, je rajouterai toutes ces petites choses pratiques qui rendent la vie en festival bien plus simple: le fait de pouvoir se garer auprès de sa tente, la scène sur le même terrain que le camping, cette seule scène qui évite de faire des allers-retours voire pire de rater des concerts, pas d'overdose de groupes (seulement 12/jour) ou d'horaires fatigantes (fin des représentations à 0h30). Et bien sûr, on retiendra une organisation exemplaire (Allemagne oblige): horaires respectées à la lettre, emplacement bien indiqué, gens sympathiques (notamment le sikh), des ambulanciers qui patrouillent en cas de problèmes, de nombreuses toilettes gratuites, des toilettes/douches payantes (1€/2.50€) pour plus de de propreté, un écran pour les matches de l'Euro ou même un tracteur le dimanche pour remorquer les voitures embourbées. Et sur le fest même, de la bonne nourriture pas trop chère avec des saucisses, des frites, des spécialités Thaïlandaises, un Kebab, des boissons (soda/bières) et des pizzas. On aura également eu le plaisir de visiter différents stands (Relapse, Revenge, Nice To Eat You, Remission...), une boutique indienne (?!) et même un coin spécial à droite de la scène pour les groupes vendant eux-même leur merch (sympa pour discuter avec eux aussi, bisous à Ochoa, Vagelis et aux mecs de Gorod). On aura également bien rigolé avec de sacrés énergumènes dans le pit (un gars portant une belle robe rose, des gens avec un déguisement d'ours, un festivalier avec une peluche Bob l'Eponge, un autre avec un t-shirt à l'effigie de la dite éponge, des mecs à poil ou en culotte rose, un autre qui se met délibérément de la boue dans les yeux, d'autres qui se roulent dedans) mais toujours dans la bonne humeur puisqu'aucune bagarre n'a eu lieu à ma connaissance. C'est sûr par contre, le métalleux n'est pas le représentant le plus propre et civilisé de l'espèce humaine mais ça fait aussi partie de la culture festival. Tout comme ne dormir que quelques heures à cause de la musique et autre boucan tard dans la nuit. Finalement, le seul problème sera venu de l'unique facteur incontrôlable: le temps. Mais même avec cette putain de pluie, je n'ai qu'une chose à dire: vivement l'année prochaine!

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