Unexpect + Sebkha-Chott + Akphaezya
Live report
Unexpect + Sebkha-Chott + Akphaezya Le 27 Novembre 2008 à Allonnes, France (Salle Jean Carmet)
Attention, chose exceptionnelle de ma part, je vais faire des excuses publiques, et croyez-le bien, ça n'arrivera pas tous les jours ! Je tiens effectivement à m'excuser auprès des groupes pour lesquels j'aurais déjà du faire un live report du concert du 29 octobre dernier et que, faute de temps, je n'ai pu faire d'abord ; et auprès de Aghahowa de u-zine ensuite, qui m'a fait parvenir ses magnifiques photos pour enrichir un live report que je n'ai pas fait !
Mais, comme à toute chose malheur est bon, la dite affiche composée de Sebkha-Chott et Unexpect est revenue au même endroit et enrichie des formidables orléanais de Akphaezya !
C'est donc le live report de ce concert très « cyrilglaumien » (les trois chroniques des derniers opus respectifs de ces groupes se sont toutes vues affublées de note allant de 8,5 à 9 par notre lapin jaune !) que je vous propose, avec cette fois-ci quelques photos garanties d'origine thrashocorienne.
Rendez-vous est donc pris dans cette belle salle Jean Carmet de Allonnes près du Mans, et c'est sur les coups de 21 heures devant un public assez nombreux que débute le concert d'Akphaezya. J'ai beaucoup regretté d'avoir raté leur dernier concert du côté d'Orléans il y a un peu plus d'un mois, j'ai donc été ravi de les revoir enfin sur une si belle affiche, trois ans après leur concert en première partie de Misanthrope ! Si Akphaezya est déjà un excellent groupe sur cd, c'est en live que sa musique prend vraiment tout son sens. C'est un phénomène bien connu par ceux qui vont souvent en concert : toute musique est plus accessible et immédiate en live que sur cd, et ça été le cas pour tous les groupes de la soirée. Et c'est aussi là que le groupe éblouit par une mise en place bluffante et une restitution quasi-parfaite des morceaux. Enfin, et c'est vraiment appréciable, il ne faut pas oublier qu'on a le droit à l'image… comment dire ? À chaque concert d'Akphaezya, j'ai la délicieuse impression de tomber amoureux, pas seulement d'une musique excellente, mais aussi de Nehl qui non contente d'être déjà très agréable à écouter l'est encore plus à regarder !
Mais comme il faut bien un bémol, un mesa rectifier ça ne sonne pas aussi bien qu'un VHT, et résultat, le son de la guitare manquait de définition, en particulier sur les solos, il paraît même dixit Xenocidist qu'il « glougloutait dans les bas médium ». Il est vraiment étrange ce garçon. Le concert s'est terminé après que le groupe ait joué « Vortex », alors qu'il souhaitait encore jouer un morceau. Dommage, c'était vraiment trop court à mon goût !
Vint ensuite le tour de Sebkha-Chott, qui jouait devant son public, allant approximativement de 7 à 77 ans (et je plaisante à peine). J'aurai beau essayer de vous décrire le rendu scénique du groupe, je n'approcherais pas encore d'assez près la loufoquerie qu'il m'évoque réellement. Les six musiciens sont tous engoncés dans des costumes allant du militaire alcoolique au dictateur avec un sceptre et un poulet fermier (eh oui, on est au Mans !) tous deux en plastique, en passant par le batteur travesti en danseuse avec un objet que la décence m'interdit d'évoquer ici sur la tête, le pirate, le robot, etc… La chose qu'il faut retenir c'est que Sebkha-Chott fournit un spectacle complet, allant au-delà de la simple prestation musicale. On a régulièrement le droit à des speechs vraiment savoureux du bassiste (6 cordes fretless siouplaît !) dictateur qui imite Benoît Poelevoorde à la perfection: le mois dernier c'était sur les inévitables poulets fermiers, ce mois-ci sur les clodos du bois de Vincennes et Nicolas Sarkozy. De la même manière, on a le droit à une danse du batteur travesti, une invective du militaire effectuée tout en buvant, le téléguidage du robot… Bref, de ce côté-là on ne s'ennuie vraiment pas !
Et bien sûr, du côté musical on ne s'ennuie pas non plus, tant c'est un savoureux et joyeux méli-mélo de genres, plein de variété et cassures qu'il me serait bien difficile de décrire (reportez-vous à la chronique de cglaume pour en savoir plus) sur scène. C'est non seulement très intéressant à écouter, mais c'est aussi assez spectaculaire de voir que tous les membres sont multi instrumentistes : basse/cor, xylophone/trombone, guitare/percussions et divers effets variés, guitare/tambourin, saxophone/mini-saxophone (excusez mon inculture en matière de cuivres !), il n'y a guère que le batteur qui se contente de frapper des fûts, mais on lui pardonne volontiers vu qu'il est batteur, le pauvre.
Il n'y a qu'une seule chose à reprocher à ce groupe sur scène, c'est le son de guitare du capitaine crochet. D'une part, il est totalement en retrait, mais en plus, il se marie assez mal avec le reste : trop brouillon, assez imprécis, manquant du tranchant et de la finesse dont tous les autres instruments sont gratifiés. C'est vraiment flagrant sur les solos, où l'on peine à distinguer les notes, allant jusqu'à produire un brouillard de flanger quand ce dernier effet était utilisé. C'est vraiment dommage, parce que le niveau technique du guitariste n'est pas en reste (comme celui de tous les autres musiciens soit dit en passant, la mise en place est là encore vraiment impressionnante !). Un groupe que l'on reverra avec grand plaisir.
C'est enfin aux plus déjantés des canadiens de faire leur apparition sur scène. C'est vraiment agréable de se dire que d'autres groupes québécois que Cryptopsy et Kataklysm viennent nous rendre visite ! Et comble de bonheur, il se trouve que Unexpect s'avère être bien meilleur. Inutile de vous rappeler à quel point In A Flesh Aquarium sorti en 2006 est un bijou de metal loufoque autant qu'avant-gardiste, vous le savez si vous nous lisez, chez Thrashocore on adore ce groupe (enfin, au moins les chroniqueurs qui ont du goût). Et bien sur scène, tout comme Akphaezya, c'est encore mieux ! Énergie, et plaisir sont au rendez-vous d'un show haut en couleur, et la prestation est à la hauteur du talent des musiciens : simplement géniale. Une pareille maîtrise ne peut en effet que susciter l'admiration d'une audience ébahie (bien que malheureusement amoindrie par le départ massif des proches de Sebkha-Chott) : tout est rejoué à la perfection, les sept musiciens retombant toujours ensemble et, et c'est plus difficile à croire dans le cas de ChoatH et syriaK – sur leurs pieds quand ils se déplacent (c'est à se demander comment ils font pour ne pas se rentrer dedans ces deux là). La quasi-totalité des titres du dernier album ainsi que quelques anciens titres (au moins un de We, Invaders en tout cas) ont été joués, ajoutant à une prestation dantesque une set-list parfaite (je ne me remets toujours pas de la partie en tapping de « The Shiver - Meet Me At The Carrousel » en ce qui me concerne). Et pour ne rien gâcher, ils sont sympathiques en crisse chez Unexpect !
Pas besoin d'en rajouter beaucoup plus, je vous laisse admirer les quelques photos que j'ai pu sauver des 600 prises ce soir là (oui, vous avez bien lu), et mes excuses au batteur et au claviériste de Unexpect qui sont flous sur toutes mes photos. Car oui, difficile d'être net avec un flash interdit ! Ah mince, ça y est, j'ai recommencé à m'excuser !
Rendez-vous est pris pour (re)voir Sebkha-Chott et Unexpect vendredi 5 décembre (dans trois jours donc) au Nouveau Casino à Paris. Venez nombreux, c'est un concert simplement inratable : la dernière date de Unexpect en Europe (pour le moment seulement, on l'espère) !
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