Napalm Death + Necroblaspheme
Live report
Napalm Death + Necroblaspheme Le 04 Mars 2012 à Paris, France (Maroquinerie)
Un concert de NAPALM DEATH n’est jamais anodin pour le corps et l’esprit, tant le rouleau compresseur Anglais est réputé pour ses lives explosifs et sans concession.
C’est donc avec une connaissance des risques, doublée d’une totale inconscience que je me positionne juste devant la petite scène de la Maroquinerie.
Et première surprise, pas très bonne d’ailleurs, les teutons de KADAVRIK ne pourront assurer la première partie, remplacés au pied levé par les Frenchies de NECROBLASPHEME et leur sympathique death Francilien.
Le combo prend possession de la scène dans un calme olympien, sans fioriture, pas encore remis visiblement d’avoir été contacté à une heure tardive, la veille du concert, pour ouvrir ND le lendemain.
Qu’importe, Yann et son gang sont heureux d’être là, et le montre en nous balançant un death très efficace, idéal pour chauffer une salle encore un peu morne en ce dimanche de pluie.
Le frontman flanqué de son Shure vintage communique beaucoup et finit par trouver un écho mérité. Dix années d’existence, les ptits gars ont du métier, les compos s’enchainent dont un cover du Sound of Silence (SIC) de Simon & Garfunkel, laissant penser dans un premier temps à une blague potache avant de se révéler d’une étonnante radicalité.
Situation des plus cocasse parmi d’autres dans une soirée de dingues; comme par exemple ce portable resté allumé dans une veste posée sur scène, à l’origine de parasites dans la sono au moment où le grateux envoyait ses premiers riffs et obligeant le groupe à stopper net avant qu’un jeune chevelu vienne le plus tranquillement du monde éteindre l’objet du délit dans un silence de mort et sous des regards mi perplexes, mi amusés. No comment.
A noter que NECROBLASPHME sortira un nouvel album d’ici peu, une bonne raison de prolonger le plaisir.
Quinze minutes de sound check dans une salle pleine à craquer, une scène totalement épurée à l’image de la déflagration que je m’apprête à encaisser, simple et implacable.
Mitch se pose en premier suivi de Shane qui n’a rien à envier à Buzz Osborne sur le plan capillaire, puis de Danny, visiblement pressé d’en découdre.
Mais quand Barney déboule sur scène comme un missile, j’ai bien cru ma dernière heure arrivée, éjecté sur scène au bout de deux minutes seulement (bilan : une fissure de la rotule).
La Grand-Messe peut commencer ; l’ambiance est indescriptible, ça pogote sur Circumspect, ça mosh sur Protection Racket et ça slam durant l’intégralité du show qui comptera tout de même 25 titres dans sa set list.
Bien entendu des références, le cover Nazi Punks Fuck Off, Death, l’inévitable Scum lors du rappel mais également Every Day Pox et The Wolf I Feed, deux titres issus de leur dernier effort Utilitarian; l’occasion pour Barney de faire une promo clin d’œil, sous la forme d’un ‘Qui l’a déjà acheté ?’ ; private joke des plus amusantes lorsqu’on connait le penchant anti capitaliste des lascars.
Le frontman à la bouille de Bébé Cadum atteint de spasmophilie, éructe son grind urbain, invective et fait souffrir nos tympans.
Ça sent le bitume, la révolte ; la scène se transforme en fosse et la fosse en scène.
Reste le cas Shane Embury ; le mythique bassiste qui officie également bandana apparent chez BRUJERIA, semble être essoufflé par le cadence du set ; y a de quoi au vu des 6 démos, 15 albums, 8 EP et 4 splits en 30 ans de carrières ! Sans compter les innombrables tournées d’un groupe qui a toujours été une référence en live ; à ce rythme, des metalleux plus jeunes auraient déjà passé l’arme à gauche.
Reste que ce concert fût une vraie tuerie, nous rappelant au passage si besoin il en est, que NAPALM DEATH fait partie de ces groupes qui ont écrit l’histoire du Metal Anglo-Saxon, au même titre qu’un SABBATH, MAIDEN, MOTORHEAD et autre PARADISE LOST. Respect.
| KOLONEL 9 Mars 2012 - 1797 lectures |
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