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Coal Chamber + Checkmate

Live report

Coal Chamber + Checkmate Le 18 Juin 2013 à Paris, France (Trabendo)
Oui, du néo sur Thrasho! Pas trop le genre de la maison d'habitude mais c'est que COAL CHAMBER a eu une place importante dans mes premiers pas de métalleux. Un des rares groupes du genre que j'appréciais (je les préférais même à Korn alors que beaucoup les considéraient comme de simples clones!) et dont le premier album éponyme sorti en 1997 a tourné des dizaines de fois dans mon mange-disque d'ado boutonneux. Encore mieux, c'est grâce à la bande de Dez Fafara que j'ai replongé dans les guitares saturées en 2002 suite à la sortie de leur troisième full-length Dark Days certes moins efficace que le premier mais tout de même suffisamment bon pour qu'il me redonne envie de me remettre au gros son. Du coup, je n'ai pas hésité à me rendre au Trabendo en ce mardi suffocant pour la date parisienne de la tournée de reformation des Américains, réconciliés depuis 2012 et un show au Soundwave en Australie.

Avant de retrouver cet amour de jeunesse, il fallait toutefois se coltiner CHECKMATE. 20 secondes d'écoutes préalables sur YouTube m'avaient suffi pour savoir que je n'allais pas aimer les Français. Arrivé vers 20h pour les 2-3 derniers morceaux dans un Trabendo moyennement rempli, je ne mets pas longtemps à confirmer mes craintes. Sorte de metalcore mélangé à des passages dissonants/planants orientés postcore (du post-metalcore?), celle-ci se fait toutefois efficace en live et on note un peu de remue-ménage dans la fosse. Le son est bon, pas trop fort, et le groupe, du moins le chanteur et sa voix hurlée typique du genre, communique bien avec le public, le remerciant maintes fois d'être venu. Pas pour moi mais il faut avouer que CHECKMATE a plutôt bien chauffé la salle pour COAL CHAMBER.

Trois quarts d'heure avant la tête d'affiche. Un petit tour sur la terrasse histoire de prendre l'air puis retour dans la salle allongé dans le fond en attendant COAL CHAMBER... qui entame finalement son set 10 minutes plus tôt que prévu. Tant mieux, je commençais à trouver le temps long. Les membres entrent un à un sous les acclamations de la foule mais c'est bien sûr Dez Fafara qui reçoit le plus d'honneurs. Je l'avais déjà vu sur scène avec Devildriver (au Hellfest si ma mémoire est bonne) mais je ne me rappelais plus qu'il était si petit. Du coup, du fond de la salle pourtant surélevée où je me trouve, il ne dépasse pas beaucoup de la foule. L'intro angoissante de "Loco", LE tube du combo, retentit. Puis bim, le riff plein de groove qui tue. Je replonge 15 ans en arrière. "Big Truck" du même premier album éponyme suit avant de visiter le troisième et dernier full-length Dark Days qui porte bien son nom et marquera la fin du groupe: "Fiend", "Rowboat" avec en guest un haut-parleur pour les effets sur la voix et "Something Told Me". Les musiciens ont l'air de s'éclater, que ce soit le guitariste Miguel "Meegs" Rascon souvent perché sur les enceintes du côté gauche de la scène et qui assure également les backing vocals, la nouvelle bassiste Chela Rhea Harper, très sexy comme les deux anciennes bassiste des Américains (elle peut me donner la fessée comme à sa basse quand elle veut!), qui s'amuse à valser élégamment, Mike "Bug" Cox qui cogne comme un taré sur son kit et Fafara le farfadet tatoué, toujours avec son micro de crooner des années 1950 (la lumière verte en plus), qui retrouve son phrasé rapide de l'époque (ça fait mal sur "Oddity"!) et interpelle souvent le public, composé de personnes aux looks et âges divers et variés, le laissant souvent chanter. Marrant de voir que je me rappelle plutôt bien des paroles alors que ça fait des années que je n'ai pas écouté ces morceaux. Un vrai plaisir que de les entendre en live si longtemps après, ce chant si spécial de Dez, ces riffs lourds et saccadés gorgés de basse slappée empruntés à Korn. Un avis partagé par les Parisiens qui répondent présent à chaque invective de Fafara ou entre chaque morceau. Et c'est toute la salle qui reprendra en cœur les the roof is on fire we don't need no water let the motherfucker burn (piqués à Rock Master Scott & the Dynamic Three, ce que peu devaient savoir ce soir en hurlant les paroles) sur l'ouverture de "Sway". "Sway" qui sera malheureusement le dernier morceau du show. À peine 1h de gig pour une tournée de reformation, là où on s'attendait plutôt à 1h30 minimum, c'est un peu du foutage de gueule. LE gros reproche que je ferai donc à COAL CHAMBER qui n'a pas non plus assez joué de titres de son deuxième album Chamber Music certes décrié à sa sortie mais pour lequel j'ai toujours eu un petit faible pour son côté triste. Seulement 2 morceaux, "Not Living" et "No Home" (pas le meilleur). J'aurais préféré au choix "Untrue", "Tyler's Song", "Burgundy", "Entwined", "Notion", "Anything But You" ou mon favori "My Mercy" (très belle power ballade). Dernière critique, certains arrangements de guitare qui faisaient vraiment saigner les oreilles. Je sais que COAL CHAMBER a toujours aimé les sonorités bizarroïdes mais ce n'est pas toujours de bon goût. Un très bon concert néanmoins de la part des Américains. Je n'étais pas sûr d'adhérer encore au néo sombre de COAL CHAMBER, mes goûts ayant évolué depuis longtemps vers des contrées plus extrêmes, mais pas du tout. J'ai passé un agréable moment et ça m'a permis de me rappeler de bons souvenirs. D'autres, plus surprenants, resurgiront quand le groupe quittera la scène sur fond de "California Love", gros hit de 1995 de 2Pac feat. Dr. Dre! En attendant un éventuel nouvel album (de COAL CHAMBER pas de 2Pac!)...

Setlist COAL CHAMBER:

Loco
Big Truck
Fiend
Rowboat
Something Told Me
Clock
Drove
Not Living
Dark Days
I
No Home
Oddity
Sway

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