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''Betty'' 20th Anniversary Tour

Live report

''Betty'' 20th Anniversary Tour Helmet
Le 10 Novembre 2014 à Paris, France (La Flèche d'Or)
Prévu initialement le 5 octobre dernier, le concert d’HELMET à Paris a dû être repoussé au 10 novembre suite au décès du père de Page Hamilton. Un contretemps fâcheux pour le groupe qui aurait pu aboutir à une annulation complète de cette tournée pourtant particulièrement attendue. Heureusement il n’en est rien et c’est un public nombreux et un peu plus âgé que la moyenne qui s’est donc retrouvé à la Flèche d’Or pour célébrer lors de cette dernière date européenne les vingt ans de l’album Betty.

Car en effet, il ne s’agit pas d’une tournée tout à fait comme les autres puisque quatre ans après leur dernier passage à Paris (avant que l’Elysée Montmartre ne parte en fumée), Page Hamilton et sa bande reviennent aujourd’hui sur le sol parisien pour jouer l’intégralité de cet album sorti en 1994. Une aubaine pour tous les fans d’HELMET qui comme moi on probablement dû user ce disque jusqu’à l’os (ah, les clips de "Biscuits For Smut", "Wilma’s Rainbow" et "Milquetoast" sur Best Of Trash!). Mais loin de se contenter des quarante minutes de Betty, HELMET avait prévu une deuxième partie de soirée privilégiant cette fois-ci le reste de sa discographie. Une soirée qui s’annonçait donc particulièrement chargée à en croire les précédentes dates de la tournée (entre 27 et 28 titres selon les dates...).

Annoncé pour 20h30, HELMET investira les planches de la Flèche d’Or avec quelques minutes d’avance sous les ovations d’un public particulièrement enthousiaste. Après de brèves salutations (un sourire, une main levée...), Page Hamilton et ses trois compères prennent rapidement possession de leurs instruments avant d’entamer sans détour les premières notes dissonantes de "Wilma’s Rainbow". Sans surprise, le son est puissant et très net avec au premier plan ces guitares toujours aussi nerveuses suivi de près par une basse vrombissante (un vrai régal) et épaulés par une batterie sèche et pleine de groove. A cela s’ajoute bien évidemment la voix tantôt claire tantôt hargneuse d’un Page Hamilton qui n’a décidemment rien perdu de son talent même s’il semble parfois prendre quelques libertés, notamment en termes de rythme. De son côté, le public s’échauffe au fur et à mesure que les titres s’enchainent, manifestant au passage son enthousiasme pour les tubes que sont "Wilma’s Rainbow", "I Know" (et son pattern de batterie piqué quelques années plus tard par Deftones), "Speechless" et surtout l’excellent "Milquetoast" qui accompagnait la bande-originale du film The Crow. Malgré les années qui passent, les titres de Betty conservent cette atmosphère urbaine rappelant les ruelles étroites, menaçantes et enfumées de New-York. A la manière d’Unsane, on retrouve ici ce côté dépouillé, cradingue et implacable. Bien sur le ton se fait parfois plus léger, notamment sur "Beautiful Love", mais la trêve n’est que de courte durée puisque la saturation retrouvera très vite son chemin. Durant cette première partie, HELMET enchaîne ainsi les titres et ne semble jamais vouloir s’arrêter. Tout juste prendra-t-il le temps de remercier le public entre "Milquetoast" et "Tic". Sur scène, chacun sait ce qu’il a à faire et si le groupe n’est pas du genre explosif, on ne peut pas leur reprocher de manquer d’énergie, notamment Dave Case qui se montrera un peu plus agité que la moyenne. Après quarante-cinq minutes irréprochables, HELMET conclut cette première partie par "Sam Hell" titre largement inspiré du Blues et joué normalement au banjo. Cependant ce ne sera pas le cas ce soir puisque Page conservera sa guitare électrique, offrant ainsi à ces riffs la lourdeur qu’ils n’ont jamais eu. Me concernant, je dois bien reconnaître que cela fonctionne plutôt bien même si on y perd au passage cette légèreté qui accompagnait la toute fin de Betty.

Alors que je m’attendais à voir le groupe quitter les planches pour un entracte bien mérité, HELMET restera finalement sur scène pour cet exercice étrange et quelque peu désuet qui consiste à présenter individuellement chaque membre de la formation. C’est naturellement Page Hamilton qui se chargera de cette tâche commençant par Dan Beeman, guitariste originaire de Minneapolis ayant intégré HELMET en 2008. Viendra ensuite Dave Case originaire de Long Island et présenté par Page comme un gars bavard à l’accent imbitable ("Fuckin’ Amazing") et qui avait d’ailleurs tendance à l’irriter pour cette raison lors de leur rencontre. Place enfin à Kyle Stevenson, batteur discret à l’air sympathique mais à la frappe sévère. Et puis, alors que Page Hamilton remercie chaudement ses trois compagnons pour cette tournée et leur soutien, celui-ci s’arrête tout à coup de parler et semble submerger par l’émotion. Des larmes coulent alors de son visage. Il ne fait aucun doute que ces larmes trouvent leur source dans l’événement tragique qu’à dû affronter Page en début de tournée avec le décès de son père. Rapidement, Dan, Dave et Kyle viennent soutenir Page alors que le public lui offre un concert d’applaudissements en guise de réconfort. Le leader qui affiche une cinquantaine rayonnante reprend très vite possession de ses moyens et annonce alors au public qu’ils vont entamer la deuxième partie du set en reprenant la première moitié de l’album Aftertaste dédiant au passage le premier titre (« Pure ») à son défunt père.

Une deuxième moitié qui, malgré cette courte pause, se révèlera toujours aussi intense. Le public semblant d’ailleurs se réjouir à l’idée d’entendre HELMET jouer la première partie d’ Aftertaste. Il faut dire que sans être du niveau de Betty, il reste un très bon album blindé de tubes. HELMET continue ainsi sur sa lancée sans jamais faiblir, enchaînant les titres avec toujours autant d’énergie et de passion ("Pure", "Renovation", "Exactly What You Wanted", "Like I Care", "Driving Nowhere") auxquels viendra se rajouter quelques anciens titres, notamment lors du rappel durant lequel groupe nous gratifiera de l’excellent et évidemment très attendu "Meantime" ainsi, et c’est une bonne surprise, du titre "Just Another Victim" figurant sur la bande originale du film Judgment Night (titre partagé avec House Of Pain).
On appréciera également la proximité d’un Page Hamilton chaleureux qui n’hésitera pas à taper la discussion avec probablement la personne la plus jeune de la soirée. Un gamin de douze ans portant fièrement un sweat à l’effigie du groupe et qui, à la surprise générale, n’aura aucun souci pour dialoguer dans la langue de Shakespeare. Alternant ainsi entre anglais et français, Page commence doucement à glisser vers le grivois à coup de gros mots et expressions bien senties du type "ma belle bite" "ta belle bouche"... Bref, un bon moment entre le public et le groupe qui ne quittera d’ailleurs la scène qu’après avoir serré le plus de main possible.

Après vingt-cinq ans de carrière, le même feu semble habiter HELMET . Même constat pour Page Hamilton qui à cinquante-quatre ans ne semble pas subir son âge une seule seconde, capable ainsi d’enchaîner un show de deux heures avec seulement sept/huit minutes de pause. Bref, vous l’aurez compris, cette soirée était en tout point irréprochable, de l’exécution parfaite et intégrale de Betty, jusqu’à cette deuxième partie de soirée plus diversifiée mais tout aussi efficace et intense. Un très bon moment passé en compagnie d’excellents musiciens, toujours très sympathiques et vraisemblablement heureux d’être là ce soir. Encore une fois, les absents ont eu tord.

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