Fange + The Body
Live report
Fange + The Body Le 22 Avril 2018 à Paris, France (Olympic Café)
L’Olympic Café est un rade un peu miteux dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, la salle de concert se situe au sous-sol de l’établissement. C’était une première fois pour moi, et étant venue seule, je ne me suis sentie rassurée qu’à l’arrivée du public, d'ordinaire peu rassurant pour le commun des mortels.
FANGE :
Ambiance crasseuse à souhait avec ce groupe français réalisant le tour de force d’un syncrétisme musical périlleux mais réussi : sludge, hardcore, grind, doom, que sais-je encore !
Trente minutes de rage et de saleté (leur dernier album s’intitule Pourrissoir), avec un front-man survolté vêtu d’un simple short et s’appropriant l’espace devant la scène. Le son était très bon, chaque instrument était équilibré et bien restitué, mais ultra fort, malheur à ceux qui auraient oublié leurs protections auditives, ça devait bourdonner le lendemain.
Lenteur doomesque, passages grind, basse lourde et vrombissante, cris de fureur, le tout dans une chaleur écrasante, un très bon moment made in Brittany (solidarité oblige, le bassiste porte un t-shirt de CADAVERIC FUMES !). Set de trente minutes, mais d’une grande intensité. Bien que ce ne soit pas mon style de prédilection, j’aurai plaisir à les revoir dans de meilleures conditions (voir plus bas).
THE BODY :
Les américains sont de retour d’une promenade en mode « touriste » lorsque j’attends patiemment devant le café avant l’ouverture des hostilités. Leur calme « olympien » (regard doux, sourire tendre) est un contraste saisissant avec ce qu’il nous attend dans une heure... Chip King viendra par ailleurs assister au set de FANGE à l’arrière de la salle.
Encore une fois, difficile de cataloguer ce groupe aux multiples facettes musicales, l’exploration du duo (batterie pour Lee Buford, chant, guitare et noise pour Chip King) semble sans limite, mais toujours dans un objectif de torture mentale (sludge, doom, noise, ambiant, indus). Dès les premiers sons (difficile de parler d’accords ou de notes), c’est un envahissement du corps et de l’esprit, la musique encore une fois très forte enveloppe, absorbe le corps et phagocyte les pensées. Les cris suraigus de Chip King vous percent les tympans annonçant la fin du genre humain.
Set-list bien sympa, avec notamment, si je ne me trompe pas, A Curse et Listless (issu de l’EP sorti l’an dernier, tout droit sorti du Purgatoire)... et j’ai enfin eu droit à The City of the Magnificent Jewel (priceless !). Comme d’habitude, on reste sur sa faim après trente minutes de set montre en main, on aimerait tant que cette souffrance jouissive dure encore, mais que ce fut bon et intense !
Mon coup de gueule : si on n’est pas dans les trois/quatre premiers rangs, on ne voit strictement rien de ce qui se passe sur scène. Celle-ci est posée sur une estrade de quelques centimètres à peine qui ne permet aucune visibilité si on ne dépasse pas 1,80 m. Pour le coup, je me suis sentie comme il y a deux ans à la Mécanique Ondulatoire (RIP), sauf que ce jour-là, j'avais réussi à me faufiler dans les premiers rangs pour profiter du visuel (la souffrance de Lee Buford derrière ses fûts, la petite langue sortant à peine de la bouche de Chip King). De plus, les lights sont assez dégueulasses. Pendant FANGE, je me suis retrouvée face à une rangée fixe de spots rouges en pleine face, l’éblouissement parfait... dans le mauvais sens du terme. Pas sûre de revenir ici pour un concert, dommage...
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