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Hangman's Chair + Paradise Lost

Live report

Hangman's Chair + Paradise Lost Le 24 Octobre 2022 à Strasbourg, France (La Laiterie Club)
Paradise Lost, je ne vais pas vous refaire mon laïus sur mon amour pour ce groupe, passant près de chez moi, c’est-à-dire à une heure de route, c’est quelque chose que j’ai failli manquer, si l’algorithme bien-pensant de Mark Zukerberg ne me l’avait pas rappelé hier midi. Il ne m’a pas fallu une intense réflexion en voyant ce rappel pour acheter ma place fissa et prendre la route pour Strasbourg. Ce d’autant que, pour une fois, la première partie des Anglais est de grande qualité, puisqu’il s’agit des Franciliens de Hangman’s Chair, - je garde un mauvais souvenir de ce concert rouennais du quintet d’Halifax de deux mille douze avec l’immonde Swallow the Sun - : double raison donc de faire le déplacement jusqu’à la La Laiterie et de découvrir cet endroit. C’est d’ailleurs plaisant de se dire qu’il y a encore des Salles de Musiques Actuelles qui proposent une programmation éclectique en ces temps de rentabilité, et l’on peut découvrir dans les lieux quelques vieilles affiches de concerts passés, dont ce fameux concert de Manowar à la fin des années mille neuf cent quatre vingt dix.

Premier constat en arrivant sur place, c’est que la salle est bien remplie, pour un lundi soir c’est plutôt encourageant. L’on constate surtout qu’il y a plutôt deux catégories de personnes venues assister à ce concert, avec d’un côté un public plus jeune qui a fait le déplacement pour Hangman’s Chair, - et en écoutant quelques discussions de part et d’autre, certaines personnes les ont déjà vus plein de fois cette année -, et un public plus âgé qui a fait le déplacement pour voir Paradise Lost. Cela m’a valu de me retrouver au tout premier rang pour le set de Paradise Lost, la personne juste devant moi étant venue pour les Franciliens et m’a laissé sa place. Ensuite, j’ai découvert une grande salle plutôt bien faite avec une scène assez sur élevée pour voir les musiciens d’un peu partout dans la salle, et surtout des gradins pour apprécier tranquillement les concerts, c’est plutôt bien vu comme configuration. Cependant, je ne sais pas si cela tient de là où j’étais positionné, mais j’ai trouvé le son d’ensemble pas terrible durant quasiment toute la soirée, trouvant d’ailleurs le son des guitares bien trop faiblards.

La salle ayant ouvert ses portes à dix huit heures trente, elle s’est rapidement garnie pour pouvoir apprécier le set de Hangman’s Chair. La sono distille quelques titres d’une playlist cold wave, avec le fameux Love Like Blood de Killing Joke, de quoi nous installer tranquillement dans l’ambiance des Franciliens. Le batteur Mehdi Thépegnier débarqua seul sur scène, saluant la foule, et fignolant les derniers préparatifs afin de lancer son set, lançant notamment les samples d’introduction. Les lights sont de toute beauté, entre rose et bleu ciel, rappelant les codes couleurs de A Loner et un peu ceux de This is Not Supposed to Be Positive. Et il n’en faudra pas plus pour se laisser porter par le cold doom metal du quatuor pendant trois quart d’heure. Le batteur est rejoint par ses acolytes et le groupe lance An Ode to Breakdown, toujours aussi imparable. L’on constate qu’il est toujours aussi bien en place, et que l’enchaînement des concerts se ressent clairement. J’ai trouvé le groupe un peu plus enjoué que lors de leur passage à Rouen en mai dernier, où il jouait en tête d’affiche avec un set de toute beauté et bien plus long, évidemment. Mais l’on a senti une envie de communion sur pas mal d’instants durant leur set, chose que la foule a su rendre très rapidement.



Dans tous les cas, l’on a senti un réel plaisir d’être sur scène, ce qui tranche avec le côté assez mélancolique de leur musique, mais sans en faire des tonnes. Et je dois admettre que Mehdi Thépegner m’a bien impressionné par sa prestation durant tout le set avec une prestation haut de gamme, il n’y avait pas photo avec celui de Paradise Lost, - mais j’évoquerai son cas plus bas. C’est là aussi un différence me concernant comparativement avec le public le plus froid de France: la différence est évidente, le public strasbourgeois étant bien plus enjoué. Si les musiciens ne font pas de discours entre les morceaux, ils enchaînent les titres, mettant d’ailleurs l’accent sur leur dernier et excellent album Loner, avec pas moins de cinq extraits joués à la suite. Ces titres passent très bien sur scène, et c’est un réel plaisir que d’entendre Cold & Distant ou bien encore le titre Loner. Mais même sur des titres plus feutrés comme Who Wants to Die Old, le groupe nous emmène bien dans son monde urbain et désespéré, où malgré la multitude, l’on se sent seul et déprimé. L’on poursuit ensuite avec un petit intermède instrumental avec The Pariah and the Plague, le temps pour les guitaristes de changer d’instruments, signe qu’ils vont s’attaquer à des titres plus anciens. Et l’on a le droit à l’excellent Dripping Low extrait de This is Not Supposed to Be Positive, qui est toujours aussi efficace et n'en finit pas de nous mettre à genou. Ce que vont confirmer les deux extraits de Banlieue Triste que furent Naïve et 04/09/16, qui passèrent très bien et le public fut assez enjoué de retrouver ces deux titres. De quoi bien terminer un excellent set, même si cela est passé bien trop vite, signe que je ne me suis pas ennuyé un seul instant. En tout cas, les Franciliens confirment une fois encore tout leur talent sur scène, ayant engrangé une grande expérience au fil des ans, et ont bien su chauffer la salle comme il le fallait pour la tête d’affiche.

Set List Hangman’s Chair :
An Ode to Breakdown
Cold & Distant
Who Wants to Die Old
Storm Resounds
Loner
Dripping Low
Naïve
04/09/16

Après un changement de plateau assez rapide, il était temps de passer enfin à Paradise Lost. La dernière fois que je les avais vus, c’était lors de l’édition deux mille seize du Roadburn où les Anglais avaient jouer l’album Gothic en entier. Autant dire que cela faisait un bon moment que je ne les avais pas vus, surtout qu’entre temps ils ont tout de même sorti les excellents Medusa et Obsidian. Il faut dire que le temps passe et cela commence à se voir sur les visages et les physiques des musiciens, qui ont dépassé la cinquantaine désormais. Il y a tout de même des choses qui ne changent pas, entre cette classe toute britannique du quintet sur scène, qui n’en fait pas des caisses, Aaron Aedy et son jeu de jambe et l’humour so british de Nick Holmes. Il y a des petites nouveautés comme le fait que Steve Edmondson joue désormais aux doigts et a abandonné le médiator, - c’est un détail, mais c’est surprenant lorsque l’on est bassiste de voir cette petite évolution.

L’autre nouveauté c’est l’intérim assuré à la batterie par Guido Montanarini à la suite du départ de Waltteri Väyrynen, partit rejoindre Opeth. Si le groupe continue de connaître la valse des batteurs, l’on peut sans sourciller qu’il a clairement perdu au change avec ce départ. Sa frappe et son jeu de batterie particulièrement adapté à la musique de Paradise Lost ont cruellement fait défaut. L’on a eu ici des patterns assez random et, surtout, une mise en place des plus douteuses, étant souvent en dehors du temps. Ce n’est pas le seul grief que j’ai eu quant à cette prestation, l’autre provient du son des guitares. Les guitaristes ont opté pour ces fameuses émulations d’amplis de chez Torpedo, et ils y ont perdu clairement en chaleur de son et même en ampleur d’une bonne vieille tête à lampes. Avec pour le coup des sons qui sonnaient clairement synthétiques, notamment le chorus ou la reverb de Nick Holmes. A cela, vous ajoutez un ingénieur du son un peu aux fraises qui a mis une bonne demi-heure pour rendre audible Nick Holmes et surtout Greg Mackintosh, un comble lorsque l’on connait l’importance du soliste dans le son du groupe. C’est un point où j’ai eu peur en début de set que ce fût un jour sans pour le chanteur, alors qu’en fait cela venait plutôt d’un mauvais équilibrage. Si tous ces éléments m’ont un peu perturbé en début de concert, j’ai tout de même passé un excellent moment, étant aux premières loges pour apprécier ce concert.



Et pour cause, j’ai déjà eu des frissons en entendant la mélodie de piano qui ouvre le titre Enchantment de Draconian Times, - album ô combien important dans mon cheminement personnel. Et c’est toujours aussi classe que d’entendre ce titre immortel, et le public ne s’y est pas trompé, chantant à tue-tête les paroles de ce titre, votre humble serviteur y compris. Cela va d’ailleurs nous donner le ton pour cette soirée, le groupe étant tout de même sur la tournée de promotion d’Obsidian, avec cinq extraits joués, il va aussi piocher dans son répertoire, égrainant quelques classiques. Mais, et c’est là que c’est bien vu de leur part, il y aura quelques surprises dans cette set-list, aussi bien dans l’absence de certains titres cultes comme True Belief , - oui, cela fait bizarre de ne pas entendre ce titre -, et la présence d’un Embers Fire joué lors du rappel. Cela évite ainsi une certaine redondance entre les tournées, et le groupe va bien alterner les titres plus accessibles, plutôt sur la veine gothique de son répertoire, et d’autres plus incisifs.


S’il va faire l’impasse sur certains albums, il prendra tout de même le temps de jouer le fameux Eternal de Gothic. D’ailleurs Nick Holmes le présentera en demandant s’il y avait parmi le public des amateurs de death metal. La réponse fut enthousiaste de la foule, j’ai d’ailleurs failli donner un coup à ma voisine en levant mon poing à l’annonce du titre. Et la formation enchaînera juste après avec le titre One Second, soit le plus doux de la soirée, repris comme un seul homme par toute la foule. Une ambivalence qui sera un peu la marque de fabrique de cette soirée, le groupe parvenant à satisfaire une large portion de son auditoire. Un public qui répondit très présent, en même temps j’avais autours de moi des fans de la même génération que moi, et qui connaissaient bien les titres du quintet. Mais l’on a souvent eu des moments de communion entre le groupe et le public, notamment sur le Faith Divides Us, Death Unités Us, toujours aussi poignant. Et j’ai rarement vu Paradise Lost aussi enjoué sur scène, l’on sent qu’il s’est fait plaisir à jouer hier soir et d’avoir ce retour de la part de la foule, Aaron Aedy remerciant assez souvent les personnes au premier rang, par exemple.



Les extrait des Obsidian passent vraiment bien l’épreuve scénique, et certaines compositions étaient même assez attendues de la part de la foule, comme The Devil Embraced, preuve que cet album a bien été apprécié par le public. Un des beaux moments de ce set fut justement de voir Nick Holmes seul sur scène interprété l’introduction de Darker Thoughts avant que le groupe ne le rejoigne. Des moments de bravoure, il y en a eu plein durant cette soirée, je pense à The Enemy, The Last Time – Hearts Beating repris comme un seul homme par le public – ou bien encore, et évidemment devrais-je dire depuis trente ans, avec As I Die, un des tubes incontournables du groupe. S’il n’est pas un show man comme beaucoup de ses acolytes, Nick Holmes a toujours ce côté pince sans rire, avec ses petites blagues entre les titres et son humour décalé. Ses collègues restent en retenue derrière, sans en faire des tonnes, et c’est toujours aussi gratifiant de voir Greg Mackintosh nous délivré ses soli et leads durant tout le concert, et contrairement à d’autres, il sait encore utiliser sa pédale wah-wah, - il devrait sans doute faire un tutoriel pour un certain Kirk H. Tout en sobriété et en efficacité, les Anglais ont délivré un set des plus plaisants, et les quatre vingt minutes sont passées très rapidement. Même si j’ai eu un peu peur en début de prestation, j’ai tout de même passé un excellent moment, une nouvelle fois, avec mes British favoris. What's the english for "avoir la classe"?

Set list Paradise Lost :
Enchantment
Forsaken
Blood & Chaos
Faith Divides Us
Eternal
One Second
Serenity
The Enemy
As I Die
The Devil Embraced
The Last Time
No Hope In Sight
Say Just Words
Darker Thoughts
Embers Fire
Ghosts

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