Le Thrasho lecteur est en passe de devenir connaisseur de la géographie francilienne et de la partie nord de la France. En effet, alors que Sosthène a publié sa chronique du live de NAPALM DEATH à Magny-le-Hongre (77), je vous amène de mon côté à Eragny (95) (aussi appelée Éragny-sur-Oise afin de la distinguer d’Éragny-sur-Epte (60)). A la limite du 78 et également non loin de la Normandie (il suffit de traverser le parc naturel régional du Vexin), la salle des Covent Garden Studios propose d’ailleurs de la bière de Gisors (27) (issue de la Brasserie de Sutter).
INDICIBLE
En plus de réviser ses départements, Thrashocore permet également à ses lecteurs de bénéficier du compte-rendu d’un événement ultra confidentiel puisqu’il n’y a pas plus de 5 personnes quand les Amiénois (80) ouvrent les hostilités. Le total des présents atteindra le chiffre de 30 au plus fort de la soirée, soit un quart de la jauge du Klub, pour vous donner une idée et souligner le côté totalement underground de l’événement. Et les absents vont regretter car les 40 minutes de jeu d’
INDICIBLE me mettent sur le cul ! Je m’explique : après une intro bien glauque, ce quatuor inspiré par Lovecraft nous balance un Death Metal rouleau-compresseur très carré, qui plaira aussi bien aux inconditionnels de sonorités traditionnelles qu’à ceux qui apprécient les sons plus modernes, avec des incursions Slam/Deathcore/Djent. En fait, il y a tout pour me plaire dans leur style : bien sûr les accélérations nécessaires mais également des passages beaucoup plus lourds, avec un tempo nettement ralenti, ainsi que des parties syncopées qui font leur effet. Les voir en concert vaut aussi le coup pour le dynamisme scénique des musiciens, depuis le chanteur mobile jusqu’au batteur qui donne parfois l’impression d’être monté sur ressorts. Bon, après 7 titres entraînants, sont annoncés
« les 2 morceaux les plus débiles », ils bourrinent donc jusqu’à la fin. Du très très bon, une découverte comme j’aimerais plus souvent en faire. Pour en savoir plus, écoutez leur EP éponyme disponible sur YouTube
en attendant la sortie du n° 2 prévu dans l’année. Et pour les amateurs de sensations fortes, ils jouent à Rouen (76) le vendredi 8 mars avec
KANINE, combo de Slamming Deathcore strasbourgeois (67).
SPLICE
On passe dans l’Oise (60) avec ce quintet venant de la ville de Compiègne, cité que je vous conseille pour son musée de l’automobile et son château de Napoléon. Anciennement
SYPHILLIS,
SPLICE avait officié entre 2011 et 2013, avant de reprendre du service 10 ans plus tard. C’est donc l’année dernière qu’ils sont revenus et ils en avaient profité pour nous offrir l’EP « Crypsoria’s Echoes » en octobre dernier.
Leur retour sur les planches est tout sauf pacifique car le chanteur nous prévient rapidement « On est venu vous botter le cul » ou encore « On n’est pas venu pour enfiler des perles ». C’est vrai que leur
Brutal Melo Death Metal envoie et que tout bouge sur scène : un bassiste Punk (apparemment féru de
BAMBIX) qui saute, le chanteur qui descend 2 fois de l’estrade, des guitaristes qui taquinent le manche et la batteuse qui n’est pas en reste. Ça doit être le pied pour les spectateurs musiciens tellement c’est riche avec ces supers guitaristes, la basse mise en avant, les samples de claviers épiques, etc. Pour moi qui suis profane, ce sont des changements de rythme très fréquents qui ne me donnent pas le temps de m’immerger pleinement dans leurs pièces musicales, ainsi que de nombreux sons dans différentes directions qui je pense, ne me permettent pas d’apprécier le travail de composition. Ce n’est cependant visiblement pas la perception générale puisque les fans réagissent positivement pendant ces 3/4 d’heure, au point qu’une personne du public demande « Qui veut une Folle FurieuꙄ ? » (nom de la bière à 9% servie au bar) aux membres du groupe !
MARCH OF SCYLLA
Comme je n’écoute pas de Metalcore, je m’étais dit que je partirai immédiatement après les prestations Death Metal. Mais bon, étant sur place, autant essayer, surtout que c’est apparemment la première fois que ce quatuor originaire de la Somme (80) vient jouer aussi près de Paris.
Ils se préparent devant le grand drap posé sur tout le mur du fond à l’effigie de leur entité et avec leurs samples, installent directement une ambiance sombre (qui me fait repenser aux Danois de
CABAL), renforcée par des jeux de lumière bleu et rouge diffus. La voix
meuglée, pour reprendre le terme de Sosthène dans sa
chronique de leur EP « Dark Myth », me convient mais – vous me voyez venir – je bloque comme d’habitude sur le chant clair typique du Metalcore, ce qui me fait sortir au bout de 15 minutes. Dommage car le reste avait réussi à m’embarquer et j’aurais apprécié avec un chant Death à la place, ou en une version instrumentale, ce qui aurait fait une sorte de post-Metal moderne énervé ! De ce fait, je recommande seulement aux plus tolérants du timbre clair et je les invite à suivre l’actualité de
MARCH OF SCYLLA car les nouveaux morceaux entendus ce soir pourraient préfigurer une prochaine production.
Satisfait de ma trouvaille val-d’oisienne du Covent Garden : une salle agréable, large et profonde, qui donne une excellente vue sur les groupes. Elle dispose en outre d’un bon matériel pour le son et l’éclairage, franchement, impeccable de ce côté-là. Et juste devant l’entrée, une cour avec des petites tables rondes promet des pauses rafraîchissantes pour les beaux jours. Enfin, comme l’événement est « Free Friday » c’est vraiment un effort à souligner car pouvoir découvrir des formations de cette qualité pour pas un rond doit se faire savoir, et on les en remercie !
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