Dans ce genre de concert, on retrouve généralement les habitués, et les autres. Ce soir, il y a les habitués.
Pourquoi les autres ne sont-ils pas là ? Probablement partis au Hellfest. C’est vrai aussi que plusieurs personnes m’ont dit ces derniers temps ne pas être motivées pour se rendre au Glazart ; mais c’était quand même plein pour BATUSHKA en octobre dernier. Bon, c’est sans doute un mixte des deux raisons qui fait qu’en tout cas, seule une quarantaine de personnes se tient devant la scène au moment où s’éteignent les lumières.
A/ORATOS
Ils avaient dû annuler leur participation en mars 2020, déjà pour un concert avec
DÉLÉTÈRE et
OSSUAIRE, donc c’est un peu une revanche ce soir (surtout qu’ils n’ont pas eu l’occasion de se représenter depuis). En plus, ils ont un nouveau
line-up et ils ont sorti leur premier
full-length en début d’année (après un EP en 2019), ainsi cela va être l’opportunité d’entendre
live des morceaux d’
« Ecclesia Gnostica ».
L’arrivée des acolytes se fait par le côté de la salle et de façon processionnaire pour trois d’entre eux. Deux sont pieds-nus, maquillés et revêtus d’une toge beige, on entend des chants monastiques et on les voit se rapprocher en tenant un encensoir. Une cérémonie se déroule en arrivant sur la scène décorée d’un petit autel (avec calice, bougie et os), où les attendent les deux autres membres de la confrérie gnostique. Aharon, le chanteur (également de
GRIFFON) s’allonge complètement devant l’autel quelques instants avant de se relever, de prendre le micro et que le son du Black Metal mélodique d’
A/ORATOS commence à résonner pour les 40 prochaines minutes. Alors évidemment, leur thématique, tenue et mise en scène qui continue pendant le
show fait penser à des groupes tels que
BATUSHKA (ou encore
SETH) mais leur son n’est pas aussi marqué religieusement que celui des Polonais. J’apprécie les efforts de la partie visuelle (depuis l’entrée en matière jusqu’au face à face de deux musiciens, en passant par le bassiste qui pose parfois un genou au sol, prêt à recevoir la « révélation ») tout comme la musique (les coups de cymbales enchaînés sur la fin de « Le Hiérophante », c’est quelque chose !). Comme j’avais aimé l’album, c’est très sympa de redécouvrir les titres dans ce contexte (une première !), surtout qu’ils nous en auront joué 6 des 7 (seul « Ô roi des Eons » est manquant à la
setist). À revoir.
Photo d’Enzo Cirillo
OSSUAIRE
On troque sans transition tunique et encens pour veste à patches et clous avec les Québécois d’
OSSUAIRE, dont c’est la première date d’une tournée européenne avec leurs compatriotes de
DÉLÉTÈRE. Il s’agit donc bien des Canadiens, à ne pas confondre avec le groupe de Death Metal du Lot-et-Garonne du même nom (pas sûr qu’ils soient encore actifs à ce propos), ni avec les Américains et Colombiens appelés tous deux
OSSUARY que vous pouvez trouver chroniqués dans nos pages (ainsi que des nombreuses autres formations existantes avec ce patronyme). Pas de lien non plus avec l’album « Ossuary » des Yvelinois de
DEFLESHER puisque les Montréalais s’adonnent à un Black Metal classique, radical et sans trop de fioritures. Cela rend impeccable en
live et le bassiste en renfort au micro apporte un plus certain. Ça sonne certes de temps en temps déjà entendu et homogène d’un titre à l’autre, mais leurs rythmes nous captivent. Un choix judicieux de morceaux – dont trois issus de
« Premiers chants » et une nouvelle chanson intitulée « Hostis Antiquus » – qui embarquent l’assistance et marquent les quelques personnes avec lesquelles je discute à l’issue du
show de 50 minutes. Une bonne pioche de Sepulchral Productions (label de
FORTERESSE,
MONARQUE,
TREPAS…) qui sort leurs opus depuis 2019 et qui aura vendu quelques vinyles de plus ce soir !
DÉLÉTÈRE
Toujours chez Sepulchral Productions, ceux-là sont à différencier de NEURASTHENE, un autre combo de Métal Noir Québecois qui s’est appelé DÉLÉTÈRE jusqu’en 2014. Un pensée également au poto qui s’est ramené en pensant écouter DELETÄR, groupe de Hardcore stéphanois qu’on avait vu ouvrir pour HELLSHOCK au Klub l’année dernière. Là, on reste dans du Black Metal avec toujours des clous niveau visuel, et du blasphématoire pour thématique. Musicalement, c’est plus varié, et les mélodies ainsi que les changements de tempos semblent faire effet sur l’audience qui commence à se bouger. Bravo car avec un public à effectif réduit et après un problème technique côté guitare (corde cassée ?), ce n’était pas facile de provoquer un pogo (il y en aura même trois au total). Les 9 titres, dont 4 joués live pour la première fois (et qui incluent la nouvelle composition « Terveneficus ») font leur effet et on balance du poing en criant « Hey hey » en cœur. Ça prend donc très bien, félicitations en particulier à Alexandre (basse) et Nico (guitare rythmique), les deux membres sessions présents sur cette tournée.
Arrivé à la fin de l’heure réglementaire, une autre est demandée, mais malheureusement sans succès. Si vous désirez en savoir plus au sujet de ces gredins de Québec, je vous recommande la chronique de leur troisième album « Songes d'une Nuit Souillée » datant de novembre dernier.
Surpris et j’avoue – déçu – par le peu de monde présent pour un tel plateau, j’ai quand même passé un bon moment. Tabarnak, je suis maintenant juste perdu spirituellement entre la recherche de la connaissance et la sensation de souillure ;-)
Merci à Sepulchral Productions et Suden Promotion pour l’organisation, bonne continuation à A/ORATOS et bonne suite du Concile Des Fanges européen aux cousins québécois.
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