Samael + Flowing Tears

Les Suisses de Samael sont de retour ! Leur précédente tournée datant de février 2003 (si mes souvenirs sont bons), une certaine impatience se faisait sentir auprès des fans, particulièrement curieux d’entendre ce que donnerait l’album Reign Of Light en live.
Mais avant toute chose, il faut préciser que les dieux Suisses sont accompagnés d’un groupe de metal gothique allemand portant le nom de Flowing Tears. Ne connaissant absolument pas le groupe et histoire de ne pas venir en touriste, j’ai écouté quelques titres du petit dernier Razorbliss : sympatoche mais rien de transcendant…
So here we go ! Sur le billet 21h, mais il faudra attendre 1h de plus pour que Flowing Tears commence son show, en attendant donc, une petite Heineken en écoutant du Rammstein, My Dying Bride, Pain, The Kovenant et autres dans une Loco sous entière tension des fans. La salle ayant une structure assez spéciale, direction le balcon VIP pour avoir une vue de la scène irréprochable.

22h donc, une fille au très joli visage et aux formes généreuses fait son apparition, suivi d’un guitariste au t-shirt moulant et à la méga moumoute à l’instar du bassiste et de son mascara.
Les titres s’enchaînent et ma foi même si ce n’est pas du tout mon dada, la chanteuse a une patate d’enfer et une très belle voix, quant aux musicos même si leur style (la chevelure devant les ventilos, leurs mimiques…) m’a fait plus d’une fois sourire et bien ils se débrouillent très bien. La seule chose qui est assez bizarre, c’est l’absence d’un clavier (qui était présent dans la musique) rendant la chose très « play-back ». Sinon bon point pour la chanteuse qui aurait pris des ecstas en nous balançant des speechs mémorables en français assez mignon mais c’est surtout, pardonné moi l’expression l’état en « chaleur » de la personne en question : ces déhanchements et ses danses assez osées (j’avais une très bonne vue d’ailleurs sur la poitrine de la demoiselle…) ainsi que ce moment si mémorable où elle fit monter un pauvre gugus sur scène qui savait pas quoi faire. (Le bonhomme aura droit à une danse très olé olé de la chanteuse) Bref 45 minutes qui passent assez vite, on en redemande des chanteuses comme çà !

Après cette première partie qui aura plus à la dizaine de fans présents, le mastodonte du pays du chocolat fait son apparition, certains diront 23h05, d’autres 23h15, on s’en contre fout mais le concert débutera dans ses eaux là. Rarement vu un groupe se faire autant attendre, la tension est à son maximum : les rideaux s’écartent, laissant place à la mini batterie et aux claviers de Xy ainsi qu’au déroulement des deux écrans à rétro projecteur. Ca y est la fumée commence à envahir la petite scène de la Loco, Samael arrive enfin sur scène et le chanteur au charisme indéniable j’ai nommé Vorphalack ou plus récemment Vorph, se fait clamer par un public complètement déchaîné !
Pour démarrer en beauté, pourquoi ne peut pas donc débuter par le titre d’ouverture du chef d’œuvre Passage : RAIN ! On ne pouvait commencer mieux, tout le monde est en transe et bouge sa tête comme un possédé, c’est tout bonnement énormissime ! Ca va vite, très vite ! Le groupe enchaîne directement sur « Shinning Kingdom » après un hommage d’un public aux anges, les titres de Passage passent comme du beurre (oh oh jeu de mots) ! Xy marquera vraiment la soirée, véritable pieuvre sautant dans tous les sens de son clavier au bourrinage sur sa batterie, le monsieur entouré de ses outils de guerre au milieu de la scène, reste le pilier de Samael, absolument phénoménal ! Le titre qui suivra, portera sur le refrain le plus accrocheur de Reign Of Light, j’ai nommé « Inch’Allah » ! Les fans de la première heure et les derniers chanteront sur le refrain avec Vorph, le publique est conquis même si il faut l’avouer on sent la différence entre deux titres excellents et un titre bon.
L’autre titre jouissif du petit dernier suit, « On Earth », après avoir été scotché sur Xy et Vorph, on jette un œil sur le bassiste : le bonhomme a une tête fort sympathique et son jeu de jambe en fera sourire plus d’un, malgré un style qui se rapprocherait plus du seventies ou du heavy, on sent sa motivation et çà fait plaisir ! Le guitariste lui reste assez discret mais efficace malgré un son un peu retrait. Vorph entre chaque titre parle très peu et maintient un certain mystère (ce qui fait tout son charme), on notera un jeu de lumière ponctué par une fumée un peu trop présente ainsi que les deux écrans qui nous envoient des images hallucinantes quasi subliminales, les « YES » et les « MOVE » sur « Jupiterian Vibe » ne me contrediront pas ! Le médiocre titre « Reign Of Light » continue malgré son très bon refrain, je dois avouer qu’à ce moment là, j’ai réellement commencer à m’emmerder, confirmant mon avis sur leur dernier album, en un mot : bof. « Telepath » titre assez « space » me fait retrouver le sourire sans ses refrains banals. Vient ensuite un des plus beaux titre d’ Eternal, ayant quasiment la larme à l’œil, ce « Nautilus And Zeppelin » fait remonter en flèche mon estime pour Samael, un titre lent, froid, triste, d’une beauté incomparable qui calmera les groupies de Reign Of Light.

Tout d’un coup la lumière passe au rouge vif, Satan apparaît sur les deux écrans, les anciens vont être contents, le groupe nous livre un « Black Trip » reboosté par l’électronique du magistral Xy. Le contraste avec les titres de Reign Of Light est assez flagrant, on passe du bon enfant à un black à tendance electro très intense. Samael continue dans son retour dans le passé avec « Baphomet’s Throne », hymne au headbang et au matraquage de fûts de Xy, totalement en furie ! Retour en 1999, avec l’un des meilleurs titres du groupe : « Year Zero » !
Après une baisse de régime, Samael continue avec ses titres ultra efficaces, ce titre impérial suit le pas, c’est beau ! Aïe, voila Reign Of Light qui revient, les bayements commencent à se faire sentir sur « High Above »…Certes çà passe mieux en live, mais qu’est-ce que c’est chiant… Le titre « Infra Galaxia » arrive, tout aussi lent, mais avec cette ambiance si particulière dû à un Xy aux claviers ahurissant et à un Vorph (sans sa guitare), argh j’ai plus d’adjectifs…vraiment fabuleux voilà !
Bon allez on réveille tout çà, back to Passage et à la mitrailleuse de Xy sur « The One Who Came Before », çà débouche les cages à miel ! Le groupe s’en va, mais le public n’est pas dupe ! Samael reviendra quelques minutes plus tard pour un « Moongate » acclamé par un public en délire ! « The Cross » suivra et laissera place au dernier titre : « My Saviour ». Le groupe à bout de force de ce marathon et de ce jonglage de titres donnera toute l’énergie qui leur reste pour finir en beauté !
Le groupe aura joué un peu plus d’1h15 (à corriger si je me trompe), le concert sera passé beaucoup trop vite et pas mal de titres auront manqué ce soir là au profit de « bons » titres de Reign Of Light, laissant un réel sentiment de frustration. Le publique encore déchaîné réclamera le groupe (qui se sera tiré très vite) mais 5 minutes plus tard, on aura compris, il va falloir encore attendre pour voir un concert aussi bon.

Set list Samael.
Rain
Shining Kingdom
Inch'Allah
On Earth
Jupiterian Vibe
Reign Of Light
Telepath
Nautilus And Zeppelin
Ceremony theme + Black Trip
Baphomet's Throne
Year Zero
High Above
Infra Galaxia
The Ones Who Came Before
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Moongate
The Cross
My Saviour