Vitrail - Les pages oubliées
Chronique
Vitrail Les pages oubliées
Non, je ne profiterai pas de ce premier album de VITRAIL pour refaire le procès du post-black metal. J’aurais pu parce que je continue de lire de nombreux commentaires qui assimilent un peu tout et n’importe quoi, comme ceux qui conseillaient HARAKIRI FOR THE SKY et « tout ce qui est post BM » à quelqu’un ayant demandé des recommandations dans le genre d’ALCEST. Je veux bien que l’on considère que c’est affilié, mais il ne faut pas mettre non plus dans le même panier le groupe de Neige et d’autres qui s’en sont certes inspirés, mais qui ont laissé de côté la douceur et l’esprit shoegaze. VITRAIL n’est pas à rapprocher d’ALCEST. De DEAFHEAVEN, oui, mais pas d’ALCEST...
Non, je ne profiterai pas non plus de VITRAIL pour refaire le procès des thématiques. Je fais partie de ceux qui les acceptent toutes, et qui ne buguent pas lorsqu’un groupe décide de parler d’amour, de bonheur et de foi. Le thème choisi par un groupe est son moteur, et donc la raison qui est censée l’avoir poussé à s’exprimer. Il aurait pu se forcer à parler de Satan, du glorieux passé de son pays ou de l’envie de se trancher les veines. VITRAIL, non. Le groupe canadien, ou plutôt québécois pour être précis, semble animé par la croyance. White metal ? Je n’aime pas trop l’appellation qui ne donne pas d’indications sur les ambiances ou la branche musicale mais uniquement sur la teneur des textes, mais oui. En tout cas, c’est ce que les noms des pistes et les paroles laissent croire.
Par contre, je profiterai de la chronique de cet album composé de 8 pistes et totalisant 43 minutes pour me redemander si l’usage de la langue française est un bien, un mal, ou inévitablement les deux à la fois. Car c’est évidemment plaisant de retrouver sa propre langue hurlée ainsi, mais par contre, l’ensemble des paroles ne sont pas audibles, et ce sont des bribes qui parviennent à être saisies. Cela nous donne envie de nous concentrer sur la voix pour saisir le contenu, et nous sortons un peu des ambiances à cause de cela. Au lieu de profiter de la musique, on essaie de comprendre. Du coup, à chaque écoute de « Poursuivre le vent », je suis en mode : « OK ! Cette fois-ci je vais réussir à compléter les paroles ! », et dans ma tête j’ai le puzzle suivant qui se forme :
« Le soleil se lève et ???? couche. Puis ??????? recommencer. Le vent ???????????? le midi. Tourne vers le Nord, puis ???????? circuits »
Alors heureusement, les paroles se trouvent facilement, mais à moins de les avoir sous les yeux à chaque écoute, on est distrait par ce qu’on saisit et ce qu’on ne saisit pas...
Et musicalement alors ? Eh bien, ce post-black metal est de très bonne facture. Vraiment très bien exécuté et totalement dans la mouvance du style. Il fait même un très bon représentant du genre. J’ai parlé plus haut de DEAFHEAVEN, mais c’est bien l’une des plus évidentes références. Les similitudes sont nombreuses, avec ces vocaux arrachés qui accompagnent un black metal légèrement coloré afin qu’il ait les lueurs de l’aube. On peut vraiment féliciter le groupe, qui manque légèrement d’identité, mais qui n’est jamais lourd, en grande partie parce que tout en laissant de longs passages instrumentaux au sein de ses compositions, il leur donne des durées très digestes. La moyenne est à 5 minutes. Très bons débuts, pour les amateurs du style.
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