Continuons donc dans les vieilleries à éviter si vous le voulez bien. « Maso-Thrasho » ? Pas faux. Mais en tant que chroniqueur sérieux, il était en mon devoir de chroniquer la discographie complète (des perdus de vue) Ablaze My Sorrow entamée récemment. Car effectivement la suite est bien plus élogieuse. Deux années se sont écoulées après le bancal mais prometteur
If Emotions Still Burn, non content de posséder certainement l'un des plus bels artworks de maître Necrolord. Les Suédois reviennent pour leur deuxième album
The Plague avec un nouvel hurleur (« exit » le fondateur du groupe), une production béton du Studiomega (The Crown, Katatonia, Tiamat) mais un artwork cette fois immonde (les dangers du « fire prout »).
The Plague ne pouvait pas plus mal débuter, la première moitié d'album traîne beaucoup trop pour que l'auditeur puisse s'y attarder avec un intérêt certain. Bien heureusement le duo de guitariste est toujours présent pour faire tenir l'écoute et l'on retrouve une nouvelle fois le lot énorme de mélodies (« In The Land Of Dreams », « I Will Be Your God », « Plague Of Mine » ou « Suicide » en haut du classement), une des forces principales de
If Emotions Still Burn. Musique toujours ancrée dans cette thématique glaciale et mélancolique de leurs influences (leur talent en moins…) premières que sont A Canorous Quintet, Eucharist ou les prémices d'In Flames. Les titres bien qu'inégaux, ont monté d'un cran en terme de composition et s'enfilent sans broncher. Là où
If Emotion Still Burn possédait des structures et des riffs collés bout à bout sans fil conducteur, les jeunes musiciens se sont désormais nettoyés les oreilles.
Autant dire que Ablaze My Sorrow n'a pas été indifférent à la bombe atomique
Slaughter Of The Soul d'At The Gates (d'ailleurs Tompa fera une apparition sur le prochain album). Les riffs death/thrash typées ainsi que le chant de cancéreux du nouvel hurleur sont carrément flagrants mais le groupe arrive à s'y faire (« I Will Be Your God » est vraiment très bonne). C'est bien le problème d'Ablaze My Sorrow, le groupe refait le coup du « groupe de suiveur » du metal à la mode et n'a livré encore que le strict minimum. Rageant lorsqu'on écoute certains passages poignants qui auraient pu être développés d'avantage par les guitaristes, le niveau technique et les idées étant bien présents. A noter la présence du chanteur de Cemetary (impossible cela dit de vous dire le titre exact) ainsi que celui de Heed (« As The Dove Falls Turn Apart » et son break heavy pas vilain).
Album de death mélodique anecdotique de la fin des années 90, les “hardcore fans” trouveront peut-être de quoi grignoter, tout particulièrement sur la deuxième partie de ce
The Plague qui vaut le détour. Autrement cela reste mou et sans personnalité, Ablaze My Sorrow n'a pas volé son étiquette « seconde zone ». Portez plutôt attention à la prochaine galette qui sortira quatre ans plus tard,
Anger, Hate And Fury, du death mélo méchamment catchy !
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