chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Dies Ater - Hunger For Life

Chronique

Dies Ater Hunger For Life
Dies Ater… Attendez, ça me revient. Un groupe de black metal plutôt bigarré et accrocheur qui m’avait beaucoup plu en 2007 (ah ce hit « Die Gewissheit Zu Siegen » !) lors de la sortie de son quatrième album Odium's Spring (figurant d’ailleurs dans mon bilan de cette année là). Après quoi silence radio. Les Allemands se sépareront en 2009 suite au départ du frontman N.T. puis se reformeront finalement un an plus tard lors de son retour. Ebonizer quitte le groupe, Torgrim passe alors à la guitare lead et laisse sa basse à un certain Johannes Trosch. Dies Ater n’en est pas à ses premiers tourments, outre les soucis de line-up depuis 1994, il devra une nouvelle fois subir les galères de label (après Last Episode), Twilight-Vertrieb n’étant plus. La bande de Berlin se tournera vers Obscure Abhorrence Productions. Comme à son habitude, Dies Ater ira retrouver le producteur notoire Andy Classen (Belphegor, Dew-Scented, Krisiun, Legion Of The Damned…) dans son studio et peaufinera son artwork classieux à souhait.

Malgré une image de groupe clairement typée (« corpse paint » et surnoms démoniaques de sortie), Odium's Spring était assez difficile à classer, Dies Ater prenant un malin plaisir à piocher à tous les râteliers (du gothique au black metal en passant par le doom ou le brutal death/black). Un métissage osé (tout le charme du brûlot) sous une dominante « agressive » mais manquant encore de maîtrise. Cette fois les Allemands reviennent à leurs débuts, en proposant une musique nettement plus sobre et d’avantage tournée vers le travail d’ambiance aux teintes noires et dépressives. Toujours fortement imprégné d’un black metal scandinave, le black/death poilu d’Odium's Spring (blasts mitrailleurs de la « brutasse » Impurus, que l’on retrouve non sans joie sur « Dies Ater » ou « Burn A Fire ») s’efface ainsi peu à peu au profit d’un black metal symphonique à l’ambiance mystique (forts relents d’un Gehenna). Le socle fortement mélodique et épique sous un tempo endiablé demeure intact. Le trio d’ouverture imparable « Blutpfad » (mélodies à profusion) / « Dies Ater » (le tremolo fatal à 3:03) / « Hunger For Life » (au riff leitmotiv enivrant) accrochera les esgourdes dès la première écoute. Rien de révolutionnaire il est vrai mais une efficacité des plus remarquables (sous une production atomique) qui ne tombe jamais dans la facilité.

Dies Ater confirme une nouvelle fois son talent de composition. Les Allemands ne respectent aucun schéma binaire, n’hésitant pas à placer des breaks impromptus sur des morceaux plus « directs ». Mais c’est surtout la deuxième moitié de Hunger For Life qui surprendra. Le clavier d’Ole C. n’est désormais plus masqué par les salves de riffs et de matraquage de fûts, il peut enfin délivrer ses nappes ésotériques. « Banisher In Times Of Light » (malgré un faux départ) ou « Branded With A Cross » (l’introduction transpirant la noirceur d’un Diabolicum) démontrent une musique tout autre, presque méconnaissable. Toujours autant accrocheuse, elle perd en intensité et surélève une atmosphère lugubre et inquiétante. Les vers criards et gutturaux (allemands et anglais) poignants alternés entre les deux guitaristes et ponctués par quelques lignes claires (« Burn A Fire ») jouent en la faveur. Quelques samples agrémenteront cela, les fameux enregistrements de l’exorcisme d’Anneliese Michel (l’introduction d’ « Hunger For Life » ou la fin de « Edge To Oblivion » sont assez jouissives dans le genre) ou de Charles Manson (« Branded With A Cross », l’interview utilisé par un nombre incalculable de groupes). Les instrumentales « Edge To Oblivion » (indus/ambiant frissonnant) ou la symphonique (et magnifique) « Funeral March », reprise du compositeur baroque britannique Henry Purcell (XVIIème siècle) rendue célèbre par « Orange Mécanique » (la mythique ouverture du film au synthé de Walter Carlos) enfonceront inéluctablement le clou. Captivant.

L’aura black metal scandinave des années 90 est bien palpable, une atmosphère glaciale (parfois même dérangeante) ainsi que des riffs mélodiques redoutables. Une balance qui permet à Hunger For Life de capter toute l’attention de son auditoire assez rapidement et de le satisfaire pendant près de 45 minutes par sa richesse et ses émotions. Plutôt rare à cette époque aux sorties blasantes. Le retour de Dies Ater n’a rien d’anecdotique. Une des galettes majeures de 2012.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Dies Ater
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines : (2)  7.9/10

plus d'infos sur
Dies Ater
Dies Ater
Black Metal - 1994 † 2014 - Allemagne
  

vidéos
Hunger For Life
Hunger For Life
Dies Ater

Extrait de "Hunger For Life"
  

tracklist
01.   Autumnus XCIV
02.   Blutpfad
03.   Dies Ater
04.   Hunger for Life
05.   Banisher in Times of Light
06.   Branded With a Cross
07.   Edge to Oblivion
08.   Funeral March
09.   Burn a Fire

Durée : 47:02

line up
parution
8 Août 2012

voir aussi
Dies Ater
Dies Ater
Odium's Spring

2007 - Twilight-Vertrieb
  

Essayez aussi
Kawir
Kawir
Kydoimos

2024 - Soulseller Records
  
Dominance
Dominance
Slaughter Of Human Offerings In The New Age Of Pan

2023 - Putrid Cult
  
Tyranni
Tyranni
Baron Af Avoghetens Smärta

2019 - New Era Productions
  
Sagenland
Sagenland
Oale groond

2021 - Heidens Hart Records
  
Tardigrada
Tardigrada
Emotionale Ödnis

2016 - Eisenwald Tonschmiede
  

Kalmah
Swamplord
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique
Inculter
Morbid Origin
Lire la chronique