Cry For Cthulhu - Cry For Cthulhu
Chronique
Cry For Cthulhu Cry For Cthulhu (EP)
Qui n'a jamais été fasciné par l'oeuvre de HP Lovecraft ? Il y en a parmi vous qui n'ont jamais pris le temps de lire une nouvelle écrite par ce maître de l'horreur ? Vous ne savez vraiment pas à côté de quoi vous passez. Cette chronique n'a pas vocation à vous convertir, cependant il en sera beaucoup question attendu que le groupe Australien CRY FOR CTHULHU a consacré son premier disque à l'oeuvre de l'auteur Américain, et plus particulièrement au mythe de Cthulhu. Vous allez me dire qu'avec un nom pareil, les gars n'avancent pas vraiment masqués !
Pour ma part, j'ai aimé HP Lovecraft à l'adolescence, et cette passion ne m'a jamais quitté depuis. Même si je ne lis pas ses nouvelles tous les jours, certaines d'entre elles m'habitent en permanence. Et parmi toutes celles que j'ai adoré, une en particulier me revient régulièrement en mémoire. Je n'ai malheureusement pas retrouvé le titre, mais les plus férus d'entre vous pourront peut-être me le chuchoter.
Il s'agit du récit d'un explorateur qui découvre la cité des Grands Anciens et en relate la visite. Comment souvent chez Lovecraft, ce qui n'est pas dit ni décrit est plus important que ce qui est dit. Ainsi, le narrateur découvre une ville aux proportions titanesques et au design inhumain. Toute l'architecture de la ville provoque la terreur et fait regretter au malheureux narrateur d'avoir pénétré un lieu qui ne lui est pas destiné. Ce récit ne m'a pas effrayé de prime abord. Mais en y repensant, il m'est très difficile d'imaginer à quoi ressemble vraiment la cité.
Comment se représente-t-on un design inhumain ?
Comment visualiser des textures de bâtiments effrayantes ?
Comment ressentir la peur du narrateur ?
Il a fallu tout le talent de HP Lovecraft pour créer des sensations à travers ses non dits et il m'est arrivé de me demander comment traduire ces sensations, comment les matérialiser.
La mise en image est ardue, puisqu'il s'agit de représenter quelque chose qui échappe à l'entendement. En revanche, la musique pourrait être un bon médium.
C'est d'ailleurs à cet exercice que s'est plié le groupe CRY FOR CTHULHU dans son premier EP, également appelé Cry for Cthulhu.
La création des Australiens est constituée de trois mouvements.
"The Call", très lent et aux accents Black sur lequel le growl de Liam Brady égrène un texte sinistre et inquiétant.
"Rebirth", toujours très lent, mais plus mélodique et fouillé raconte l'éveil de Cthulhu et débouche sur une explosion de violence à base de doublé pédale en folie et guitares hurlantes dans l'épilogue, "Cataclysm".
Voila un petit disque qui a tout pour plaire. La progression narrative est bien emmenée, les ambiances sont léchées, les textes bien foutus et l'ensemble parvient à plonger l'auditeur dans l'ambiance poisseuse et glaciale d'une nouvelle de Lovecraft.
| rivax 18 Août 2018 - 807 lectures |
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