Ancient Mastery - Chapter Two: The Resistance
Chronique
Ancient Mastery Chapter Two: The Resistance
Les goûts et les couleurs. Oui, bien sûr. Les goûts et les couleurs, on ne peut pas y dire grand chose. Mais bon, cela veut tout simplement signifier que tout peut plaire. Il y aura toujours quelqu’un pour affirmer : « Bah moi, j’aime bien. ». Sauf que voilà, il y a quand même des tendances, des opinions partagées par une majorité. Je n’essaie pas de dire que la majorité a raison, sinon cela ferait longtemps que je ne serais plus un auditeur de black metal, surtout au Japon, mais de justifier les critiques que je vais formuler au sujet du deuxième album d’ANCIENT MASTERY.
Le groupe autrichien, formé par le seul Erech, doit avant tout être félicité pour son originalité et pour son talent de composition et de jeu. Il maîtrise vraiment tous les instruments employés, et ses vocaux sont aussi d’un niveau très satisfaisant. Le souci, et je dirais même l’unique souci, c’est l’agencement de son travail... Il aime beaucoup de choses différentes, il tire ses influences de styles variés, mais il les mélange d’une manière un peu déroutante, parfois même au détriment du plaisir auditif... Le premier album montrait déjà des envies diverses, mais celui-ci est encore plus « fourre-tout ». Petite liste de ce qu’on trouve sur ces 6 compositions : du black metal inspiré par IMMORTAL, (et donc) des riffs heavy metal, de la musique classique, des vocaux féminins clairs qui s’apparentent à ceux de la scène pop soul, des ambiances épiques, etc...
Et pourquoi pas ! Bien entendu, le mélange des genres existe depuis très longtemps dans le black metal aussi, et ces influences ont déjà pu être abordées par d’autres, sauf que sur ce Chapter Two la fusion ne fonctionne pas toujours. Certaines parties arrivent trop subitement, d’autres s’effacent pour revenir quelques secondes après... Et c’est vraiment dommage, parce que pris individuellement tous les passages sont réussis. C’est à la fois comme un puzzle qui n’a pas été assemblé dans le bon sens, et comme un excentrique qui aurait assorti des vêtements avec trop d’audace... « Mon beau chapeau de cowboy, mon noeud papillon de James Bond, mes talons à la Yanis Mashall, mon pantalon de lin de sortie décontractée, mon t-shirt d’Abbath... Et voilà !!! ».
Mais en fait, l’origine de ce problème ne vient pas d’un mauvais goût de l’artiste. Il s’est juste retrouvé prisonnier d’une autre de ses décisions, d’une autre de ses passions. Le titre de l’album est un indice, mais il a choisi de raconter des histoires. Il a donc écrit son scénario, et il suit une trame. Cela l’oblige à la respecter pour ses compositions aussi, or le déroulement de l’aventure n’est parfois pas la meilleure solution pour un déroulement musical. Et je le répète, c’est terriblement dommage parce qu’il y a du niveau ! Les mélodies galopantes déchirent, tout comme les vocaux de la femme, une certaine Circe. J’espère donc juste que l’histoire racontée prenne moins de place, et je suis sûr que les compositions en seront renforcées...
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