Le monde a beau n’en plus finir de partir en couilles et d’avoir un arrière-goût de pisse, il reste bien heureusement quelques signaux forts qui ne trompent que rarement : une belle pochette signée
Adam Burke, qui a récemment également illustré «
Chiroptera » d’
ALGEBRA ou encore «
Ascetic Reflection » d’
ALTARS (j’y reviendrai), et un logo qui claque par exemple. En effet, ce sont bien ces deux éléments qui m’ont amené à me pencher (et toussez s’il-vous-plaît) sur le cas de
LIGHT DWELLER, une formation américaine active depuis 2017 et déjà autrice de quatre albums dont ce «
Lucid Offering », paru en juin de cette année. Enfin, je dis formation… Il s’agit plutôt d’un One Man Band puisque
Cameron Boesch s’occupe de tout. Les plus connaisseurs d’entre vous auront peut-être entendu parler de lui pour ses activités au sein d’
ABHORRATION (à ne pas confondre avec les Norvégiens homonymes) ou de
NULLINGROOTS, pour ma part, je découvre totalement ce musicien et il est fort possible que, suite à cette écoute, je m’intéresse davantage à sa carrière.
Et pour cause, les sept titres de «
Lucid Offering » sont tous de véritables petites bombes de
death metal chaotique, obscur et brutal. On pensera donc à
ALTARS, dont je ne recommanderai jamais assez l’écoute, peut-être également à
PORTAL, bien que plus compréhensible dans les structures, le son et le chant. Vous me direz, faire moins compréhensible semble tout bonnement impossible… Autrement dit, concernant le style, les références sont plutôt à rechercher du côté de l’Australie que du
brutal death américain. Me concernant, cette orientation me convient parfaitement, étant particulièrement friand de l’approche qu’ont ces formations de la musique extrême, toujours un peu dans la dissonance, le malaise.
Un autre élément marquant de l’album est le niveau technique déployé. Bien sûr, on a tous déjà écouté plus complexe, plus barré, plus barjot, là n’est pas la question. Mais comme nous avons affaire à un homme seul et qu’aucun autre musicien ne semble être crédité, j’en déduis que
Cameron Boesch a tout joué et qu’il excelle donc sur tous les tableaux : le chant ainsi que la guitare bien entendu, qui sont ses instruments principaux dans ses autres groupes, mais ce qu’il envoie à la batterie est assez phénoménal, la basse étant quant à elle bien claquée façon
GORGUTS.
Même s’il peut paraître évident que
LIGHT DWELLER ne sera jamais en haut de l’affiche, il ne faudrait pas pour autant occulter les qualités de «
Lucid Offering ». En revenant à des formats de chanson plus courts par rapport à ce qui avait été tenté sur «
Apparition » (quatre morceaux d’une dizaine de minutes chacun, donc plus expérimentaux mais également moins digestes), en compactant ses idées et en visant la pure efficacité, le compositeur a engendré une pièce de
death metal puissante, racée, le genre de truc idéal pour nourrir la bête de l’underground.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo