Fonsadera / Biological Warfare - 暴力を表現するもう一つの方法
Chronique
Fonsadera / Biological Warfare 暴力を表現するもう一つの方法
(Another Way of Expressing the Violence)
Voilà ! Ça, c’est du bon n’importe quoi ! Voilà ce qu’est le black metal intolérant, déglingué, qui se fout totalement de ce que tu vas en penser. C’est du black metal raw, qui semble improvisé, qui fait mal aux oreilles qui réclament du beau, qui réclament des guitares accordées, qui réclament de la magie. Et pour nous fournir une telle horreur, il fallait bien la réunion des talents de trois nationalités opposées. Et même de trois continents différents. Tout d’abord le label. Il s’agit du vilain lituanien Inferna Profundus Records, celui qui a toujours été difficile à cerner, sortant des albums de différentes branches du black. Cette fois-ci il est vraiment allé dans les extrêmes, en s’acoquinant avec les Mexicains de FONSADERA et les Japonais de BIOLOGICAL WARFARE.
Et ce n’est pas par hasard que ces deux formations se partagent l’affiche sur ce split. Elles sont toutes les deux aussi vomitives l’une que l’autre et elles s’appliquent à retransmettre en sons et en bruits toute la crasse de notre monde. L’humain est un parasite, ses créations sont misérables, son existence est futile. Et ceux qui ne s’en étaient pas rendus compte le découvriront quoi qu’il en soit grâce à ces 5 pistes, grâce à ce black metal venu d’une autre époque. Les références les plus parlantes seront les Légions Noires, mais pas MUTIILATION, plutôt les rejetons qui dégoulinaient plus, qui incorporaient déjà des glaires de noisegrind.
C’est encore plus tangible sur les deux compositions de BIOLOGICAL WARFARE, qui maltraite ses instruments et les machines à sa disposition. Les 6 minutes de « No Country for Hybrids » et les 10 de « 弱者には死のみ» (qui signifie « Rien que la mort pour les faibles ») martèlent de manière quasiment aléatoire. Très désagréable, et donc parfait pour accompagner les envies de violence et de torture. En écoutant FONSADERA juste après, on aurait presque l’impression que le groupe est gentillet. Il est pourtant cradouille, mais avec des riffs plus clairs, qui le font rageusement ressembler aux groupes portugais actuels. Il est dans la veine des BLACK CILICE et CANDELABRUM, avec un chanteur qui s’égosille dans des aigus fantomatiques. Il propose trois pistes de moins de 5 minutes chacune, très bonnes dans leur genre. La troisième, « Fonsadera », est par contre un instrumental moyennement nécessaire. Il reprend un riff sur un effet distordu, qui a juste l’avantage de faire un bon lien entre les deux entités.
Split intéressant entre deux groupes qui ont peut-être plus de points communs que leur musique. Effectivement, les line-up ne sont pas dévoilés, mais votre serviteur a découvert que le Mexicain FONSADERA s’appelait auparavant EYAVBËG et son unique membre Vhéinzarm / M. A'he'cytäír (ce qui montre déjà des liens avec les appellations des Légions Noires...), et que sous ce patronyme il avait déjà sorti un split en 2013 sous un nom japonais ! Deux splits avec des Japonais ? Hasard ? Choix ? Ou bien serait-ce lui derrière les groupes qui partagent ses splits ? BIOLOGICAL WARFARE pourrait-il être son groupe qui se fait passer pour des Nippons ? Ne réfléchissons pas trop, ce n’est pas le but de ces compos qui bénéficient de bonnes ambiances, d’un charme évident, et de la présence de la mort, à foison sur la pochette, en japonais : « 死».
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