Aes Dana - Formors
Chronique
Aes Dana Formors
Oaken Shield me surprend agréablement ces derniers temps. Etant donné mon faible intérêt pour le Black, je n’avais que peu d’espoirs de trouver chez eux une signature qui me convienne, et voilà que ce second album d’Aes Dana arrive à point nommé pour me prouver tout le contraire. Suite au stand by prolongé de Sacral Productions (leur ancien label), Aes Dana n’a en effet eu d’autre choix que de sortir ce « Formors » chez la sous division Black d’Adipocere, et ce avec près d’un an de retard…
Il aurait été dommage de passer à coté de cette véritable perle de Black celtique, faisant suite à un « La Chasse Sauvage » que je n’ai pas eu l’occasion d’écouter, mais qui avait déjà fait forte impression à sa sortie parait-il. Aes Dana associe à l’instar de groupes comme Belenos ou Bran Barr une imagerie et des sonorités celtiques à une base métal (fortement orienté vers le black), pour un résultat absolument remarquable sur ce « Formors ». Dès les premières secondes de « Les Traces de la branche rouge », une mélodie de flûte enchanteresse nous transporte vers des horizons lointains, que ce soit dans une profonde forêt d’Ecosse ou plus proche de nous au bord des flots déchaînés à la pointe de la Bretagne. La musique s’assombrit rapidement avec le premier déferlement des guitares électriques et l’arrivée de la batterie et du chant sauvage de Vidar, avant que les deux tendances (folklorique et métal) ne se mêlent avec passion plus tard dans la chanson. Et le même schéma se reproduit avec la même grâce sur chacun des 8 titres, offrant une alternance de mélodies enchanteresses aux sonorités inédites (flûte, bombarde et même de la cornemuse sont ainsi utilisés) à des envolées rageurs typés black / heavy, quand ce ne sont pas les deux influences qui se mélangent sans aucun complexe.
Et s’il n’y avait que ça… pourtant, j’ai eu beau chercher, mais vraiment, aucune mélodie, aucun passage acoustique ou riff métal ne fait signe d’un manque d’inspiration, et chaque passage possède ce petit quelque chose qui marque le signe d’un grand album. Les riffs d’obédience black ont tout ce qu’il faut de sombre et de désespéré, contrastant sans peine avec les sublimes mélodies pratiquement « dansantes » qui parsèment continuellement l’album. Evidemment, la comparaison avec des groupes comme Finntroll ou Equilibrium peut venir à l’esprit, mais Aes Dana se démarque tout d’abord par ses textes en Français (qui complètent à merveille la musique et l’imagerie celte voulue par le groupe), et par une musique plus complexe qui s’écarte du schéma « couplet bourrin / refrain dansant » qui ressort en gros toujours chez les Finnois… Avec Aes Dana, on ne peut que se laisser mener par le flot de la musique, où nous attendra toujours un passage de pur grâce au détour d’une envolée électrique…
L’artwork du livret à base de paysages brumeux et d’obscures forets complète l’impression de voyage musical proposé par « Formors », définitivement une des meilleures sorties de « métal folklorique » de l’année.
| Chri$ 30 Septembre 2005 - 2390 lectures |
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