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Heraldic Blaze - Monument of Will
Chronique
Heraldic Blaze Monument of Will
Il y a un an, je découvrais HERALDIC BLAZE avec sa démo, sortie directement sur le prestigieux label Purity Through Fire. J’avais été complètement conquis par ses six pistes : 27 minutes enchanteresses dont je ne me suis jamais lassé. Quel plaisir, donc, de pouvoir déjà découvrir une suite, cette fois sous la forme d’un véritable album : dix morceaux, dont deux instrumentaux, pour un total de 41 minutes. Je sais très bien que ma note ne fera pas l’unanimité, mais pour moi, c’est une réussite totale. Un des albums de l’année, sans la moindre hésitation !
Pourquoi ? Parce qu’il y a des éléments très mélodiques qui flirtent avec le kitsch, sans jamais tomber dedans. Les compositions dégagent une atmosphère à la fois bucolique et mystique, portée par des guitares claires, des flûtes et des claviers éthérés. On se retrouve plongé dans un décor de pierre et de mousse, baigné d’une lumière dorée. Un paradis calme et intemporel, où le vent caresse les herbes hautes et où les vieilles bâtisses couvertes de lierre semblent veiller sur un monde oublié. L’air y est pur, le ciel d’un bleu profond, et tout semble suspendu dans une sérénité parfaite. Mais nous sommes dans le royaume du black metal, et cette beauté ne peut être que fragile. Sous la surface éclatante, les ombres s’invitent. Les vocaux stridents, presque désincarnés, viennent troubler cette paix d’un souffle douloureux. Ils portent une tristesse sourde, un sentiment de perte irrévocable. Ce paradis n’est peut-être qu’un souvenir – un écho d’un passé qui s’est effondré. Il n’existe plus, et ceux qui l’habitaient se sont éteints, partis ou morts depuis longtemps…
Je suis toujours particulièrement sensible aux albums qui parviennent à mêler les émotions, et à offrir ainsi une véritable profondeur. Je suis transporté par ces dix compositions qui ont toutes une saveur singulière. J’avoue que certaines se démarquent encore plus que les autres, soit par la qualité de leurs riffs, soit par les choix judicieux de placement des vocaux : « The Proffered Word », « The Slaying of Ophis », « Monument of Will », « Harken the Peals of May »... Mais les autres ne sont pas en reste, et je suis tout aussi emballé par les passages vaillants qui les traversent.
Je ne peux donc que remercier les deux protagonistes : le guitariste norvégien Peregrinus, membre d’une pléthore de formations dont SOLUS GRIEF et UNHOLY CRAFT, et l’Américaine Argent Pale, qui s’occupe de la basse, de la flûte et des vocaux. Et oui, c’est une dame qui nous transporte si loin, si bien. Il y en a encore que ça étonne ?
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