Nightfog Descends - Promo Tape 2018
Chronique
Nightfog Descends Promo Tape 2018 (Démo)
Si la mode rétro actuelle est dans l’ensemble plutôt bénéfique il existe cependant certaines choses plus ennuyeuses, comme celle du retour en grâce de la bonne vieille cassette audio. Bien qu’on ne puisse qu’applaudir le choix de faire continuer à vivre le support physique à travers le vinyl ou le cd on peut néanmoins s’interroger sur celui de relancer la bande magnétique. En effet pour les plus anciens d’entre nous ce format qui était bien pratique pour des questions de budget à l’époque du lycée et des études, avait aussi le souci majeur de s’user rapidement et de devenir du coup inutilisable. Alors qu’aujourd’hui plus grand-monde ne possède encore un appareil capable de les lire, nombreuses sont les formations (ainsi que les labels) qui sortent leurs dernières ou anciennes créations là-dessus, une optique assez curieuse dans laquelle s’est engouffrée ce duo formé il y’a quelques mois à peine. Créé à l’origine comme un projet solo par Nyarlathotep (ex SENTIER DES MORTS) sous le nom de GRISAILLE, il a été vite rebaptisé NIGHTFOG DESCENDS suite à l’arrivée du chanteur et parolier Accuser, et s’est mis dans la foulée à écrire ces deux premiers morceaux foutrement intéressants.
A l’instar de ses compatriotes de DAY OF THE BEAST à peine dix minutes suffisent pour s’apercevoir du potentiel du binôme, qui livre un Black Metal éthéré où la mélancolie et l’amertume prennent le dessus sur la violence brute. En effet nulle trace de blasts ou de passages joués à fond la caisse, même si la vitesse est quand même présente, d’ailleurs on l’entend dès le démarrage de « An Eschatological Vision » conjuguée à un riffing glacial et coupant où la technique est réduite à sa plus simple expression. N’oubliant pas de coller quelques moments de mid-tempo simple et entrainant en alternance à ceux plus enlevés, ce titre d’ouverture se termine par un break où seul retentit les notes douces et froides de la guitare qui offrent ainsi un rendu entêtant et triste, où la musique prime sur le chant. Celui-ci se fait relativement discret sur cette compo, et le sera tout autant sur « The Sinister Essence Breeds Divinity » plus long et tout aussi agréable vu qu’il propose plus de variations, tout en conservant sa cohérence et sa ligne directrice. Misant plus sur l’entrain il se montre paradoxalement moins déprimant que la précédente composition, ce qui ne l’empêche pas de garder sa froideur au milieu de parties dynamiques où la lenteur ne sert finalement qu’à souffler, et surtout de montrer que l’obscurité reste bien présente. Ne perdant pas le fil des évènements cette alternance de rythmes montre une autre facette du duo tout aussi intéressante, et qui s’insère à merveille tout en ne déviant pas du chemin tracé.
Si la brutalité est plutôt discrète l’agressivité fait quand même acte de présence en se faisant fine et accrocheuse, à l’instar des ambiances qui ne tombent pas à plat et amènent du coup une drôle de sensation brumeuse et nostalgique. Celle d’un temps où la musique primait sur l’esthétique et où le mystère et la magie d’un nom et/ou d’une pochette donnait envie d’en savoir plus et d’écouter ce qui se cachait derrière. C’est tout à fait ce sentiment que l’on retrouve ici (et qui va du coup en raccord avec le support proposé) avec ces deux titres très prometteurs d’un duo nouvellement formé (mais dont l’expérience en parallèle de chacun se ressent terriblement) et qui montrent ainsi une palette et vision musicale déjà très intéressantes pour l’avenir, et dont la suite risque d’être patiemment attendue. Affaire à suivre donc !
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