Koroded - To Have And To Unhold

Formé en 2001 à Aachen, les jeunes Allemands de Koroded reviennent casser les oreilles…la baraque avec leur deuxième album To Have And To Unhold (noter le sens philosophique). Le style joué ? Difficile à dire, çà va du power thrash au metalcore en passant par le neo de nos tendres années (fin 90). Sans avoir écouter la galette on remarquera dès le premier coup d’œil un artwork fort sympathique mais surtout noté en majuscule, un certain Jacob Bredahl (chanteur d’Hatesphere, groupe qui écume les débuts de soirée) aux manettes. Avoir un pote comme çà, déjà çà booste assez la promo de l’album mais surtout notre envie d’écouter le groupe au look très djeunz (même si le batteur a piqué mon t-shirt Unearth), allez savoir, peut-être tomberons-nous sur une graine de star en puissance ?

A la vue de ma note, vous aurez bien évidemment compris que non. Je ne sais pas pourquoi mais lorsque j’ai écouté Koroded, çà m’a rappelé mes jeunes années dans le metal : vous savez celles où on met des chaînes à son baggy et des patchs sur son Eastpack. De tête je me rappelais de groupes tels que Nothingface (excellent celui là n’empêche), Vision Of Disorder (idem !), Coal Chamber mais surtout de la coqueluche Machine Head. Inutile de dire que ce dernier a dû grandement marquer ces jeunes teutons car certains passages lui font clairement hommage. Tout le long de l’album attendez vous à un chant clair très présent (et me rappelant les groupes précités) : Jan se débrouille fort bien dans ce registre mais commence à lasser au bout de quatre titres… Quant à son chant hurlé, le bonhomme peine assez et tentera par moment quelques braillements quelque peu faiblards. Parallèlement à ce côté assez rétro et pour faire dans la mouvance actuelle, Koroded pioche dans le metalcore. Au menu comme d’habitude donc : moshparts ultra softs, grosse basse/batterie et riffs bien pauvres…

Malgré un nombre de défauts incalculable, le chant clair maîtrisé et varié (le chant sur « In Love With Memories » rappellera celui de Nate de Finch : emo de qualité pour les non mécheux) ainsi que la production arrivent à faire passer la pilule. En effet Jacob a fait un très bon boulot encore une fois en tant que producteur, offrant un son à la fois puissant (écoutez donc le dernier titre !) et extrêmement propre qui permet une distinction nette de chaque instrument (y compris le bon chant mis en avant). Cette touche professionnelle donne un coup de crédibilité à ce To Have And To Unhold car niveau compositions çà se veut aussi riche qu’un tube de Carlos… On retiendra quelques passages assez atmosphériques bien trouvés mais si soporifiques…. Bref Koroded, virez moi ces deux gratteux, ne perdez pas ce Jan au chant, retrouvez Jacob pour la prod et je suis sûr que tout devrait s’arranger !

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