Noekk - The Grimalkin
Chronique
Noekk The Grimalkin
En tant que grand fan du défunt Empyrium, c'est tout naturellement que je me suis tourné vers le nouveau projet de ses deux membres, Noekk. Schwadorf et Helm, renommés F.F. Yuggoth et Funghus Baldachin pour l'occasion, ont totalement changé leur approche de la musique, délaissant le folklorique pour un style qui revient vers le metal tout en restant unique, mélange d'atmosphères sombres et mystiques. Un an à peine après "The Water Sprite" plutôt bien accueilli que je n'ai pas (encore) eu l'occasion d'écouter, les allemands mettent les bouchées doubles en sortant "The Grimalkin" qui risque d'en laisser quelques uns sur le carreau, moi inclus.
Si jusqu'à maintenant les projets communs des deux hommes étaient plutôt guidés par Schwadorf, avec Noekk c'est Helm qui prend désormais en main les reines de l'orientation musicale et le changement se révèle aussi radical que déroutant. Et pour nous faciliter la tâche d'approche, "The Grimalkin" n'est constitué que de 3 titres dont deux de 10 minutes et un de 20 minutes !!! Alors avant de rentrer plus en détail dans l'album, je préfère vous mettre en garde : n'allez pas vers Noekk en cherchant Empyrium car ce dernier repose bel et bien en paix. Les deux hommes ont eu la judicieuse idée de changer de nom, Noekk possédant une réelle identité musicale, bien différente et vous risqueriez d'être déçu...
"The Grimalkin" est sans doute un des albums qui m'a posé le plus posé de problèmes pour rentrer dedans ces derniers temps, de part son style, sa structure et le passé du groupe. En revenant vers un style plus tourné vers le metal, les allemands n'ont pas pour autant cédé à la facilité, développant une musique personnelle qui n'a pas d'égal. Chaque composition est faite de plusieurs instants, de recoins où le groupe y pose l'ambiance de son album alternant passages calmes et atmosphérique et parties plus violentes : les guitares électriques et les claviers alternent avec les guitares acoustiques et le piano mais le chant demeure le même tout au long de l'album, celui de Helm (à la limite du lyrique) qui n'a décidément plus la portée qu'il avait auparavant. Utilisé peut-être de manière trop abusive ou maladroite, il n'est plus du tout porteur de l'émotion et manque un peu profondeur et de génie. Toutefois, l'ensemble est d'une incroyable et indéniable richesse, mélodique et sonore, le groupe ayant multiplié les arrangements jusqu'à nous y perdre.
Le long de ces 40 minutes, Noekk nous entraîne à travers diverses atmosphères que l'on retrouve dans les 3 parties que compte "The Grimalkin", tantôt sombres, tantôt plus mystiques, tantôt presque nostalgiques. Il est d'ailleurs assez aisé d'imaginer cet album en une pièce unique tellement chaque morceau prolonge le précédent. Mais au bout du compte, malgré mes nombreuses écoutes attentives et passionnées, on se demande où le groupe veut en venir. Ca part dans tous les sens, sans réelle cohérence avec parfois un manque d'inspiration décevant. Finalement peu de choses m'ont marqué ou ému et malgré sa richesse, "The Grimalkin" sonne parfois trop creux émotionnellement (et pour un fan d'Empyrium, c'est dur à avouer croyez-moi). Reste alors une production exemplaire, un artwork absolument magnifique et quelques moments forts mais on reste vraiment sur sa faim. Une grosse déception en ce qui me concerne.
| Dead 26 Juin 2006 - 1336 lectures |
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