Denial Fiend - They Rise
Chronique
Denial Fiend They Rise
Parcourir le line-up de DENIAL FIEND, c'est comme énumérer le casting d'un film de vidéo club, en savourant à l'avance la rencontre de cachetonneurs professionnels type Gary Busey, Michael Biehn, Casper Van Dien ou les frères Baldwin, avec coupons de réduction si vous choisissez Stephen ou Daniel. Sauf qu'à l'arrivée, ça donne souvent un ULTIMATE TARGET WEAPON FORCE III dont on se serait bien passé, les meilleurs passages se résumant aux stock shots du dernier Renny Harlin en date, dans les tiroirs depuis au moins quatre ans et demi. Pour revenir à DENIAL FIEND et son "They Rise", reconnaissons que l'affiche ne manque pas de goût avec l'ex MANTAS/DEATH et actuel MASSACRE Kam Lee, sacré légende vivante du death pour avoir popularisé le chant d'outre tombe cher au genre. Suivent, et par ordre d'apparition à l'écran, Terry Butler (DEATH, MASSACRE, SIX FEET UNDER) préposé à l'écorchage de boyaux, Curtis Beeson (NASTY SAVAGE) au concassage de toms et le hardcore gamer Sam Williams (DOWN BY LAW) à la six cordes. Bref, vu comme ça, avec sa jaquette de série B du samedi soir, on prendrait volontiers un ticket pour "They Rise" et ses zombies comic books style.
Mais le all star bande mou. Très mou même, car rien ne saurait sauver l'auditeur d'un détour mortel dans les bas fonds putrides d'un death metal conformiste, rétrograde sans la saveur vintage et au tranchant particulièrement émoussé. C'est bien simple, si Jason Vorhees se servait de cette rondelle pour traquer de la vierge effarouchée, ça durerait autant que l'interminable saga Halloween et le bodycount en pâtirait sévèrement. Comment ne pas bailler devant cette succession de plans stéréotypés, prévisibles à l'extrême et aussi inspirés qu'un couvent de Mike Mendez ? les riffs sont désespérément plats, un comble pour du Z, souvent sauvé de l'ennui par le recours aux gros seins de la vamp de service. Les backing vocals, fort répétitives, manquent de hargne et foutraient la honte à la plus passive des scream queens. Avec des solis tellement élaborés qu'Allen West passerait pour le Rob Bottin de la guitare lead, « They Rise » visera les razzie awards dans la catégorie SFX foireux tandis que le niveau général d'interprétation ne dépassera jamais celui de Shredder, si si, rappelez vous, cet excellent néo slasher montagnard qui voit son boogeyman vengeur finir débité par un bon vieux chasse-neige. Même la présence d'un titre de MANTAS (soit DEATH première mouture), "L.O.D.", dont le riff central est repris sur « Spiritual Healing », ne dépasse pas le niveau moyen des dix autres chapitres de cet album écrit, monté et découpé à la hache. Reste la tagline, bien directe, qui résume on ne peut mieux les qualités de la chose : horror metal ? on ne saurait mieux dire !
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