Agathodaimon - Phoenix
Chronique
Agathodaimon Phoenix
Pourtant séduit par leur tout premier album
"Blacken The Angel" sorti en 1998, je ne m'étais jamais penché sur la suite de leur carrière. C'est donc en pensant retrouver un black symphonique gothique que j'ai abordé ce cinquième album sobrement intitulé "Phoenix", comme si en 10 ans, le combo allemand n'avait pas évolué. Grosse erreur évidemment. Avec cette cuvée 2009, Agathodaimon m'a fait en plus le coup du grand écart et se présente sous une forme complètement différente, digne des évolutions d'un In Flames ou d'un Dissection.
Si comme moi, vous abordez ce nouvel album avec en mémoire la réminiscence de leur passé, il y a de fortes chances pour qu'il atteigne le fond de votre poubelle sans même toucher les bords. Entre son côté black et son côté gothique, il semblerait que le groupe ait tranché : de leur passé, seuls demeurent quelques hurlements torturés, bien trop propres d'ailleurs pour se montrer réellement convaincants. Au lieu de servir l'art noir, les allemands ont préféré se blottir dans les douces courbes du metal gothique à travers un style entre death mélodique et metal symphonique, à la fois dense et épique. Les hurlements partagent désormais l'affiche avec un chant clair masculin calme et agréable qui sied parfaitement aux nombreux moments mid-tempos qui parsèment l'album ; leur style s'oriente également vers une direction plus froide et synthétique avec l'utilisation de nombreux effets et sons électroniques.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire ma note, "Phoenix" n'est pas un mauvais album. Il est d'ailleurs techniquement assez bien fait, jouissant de compositions très mélodiques, de riches arrangements et d'une production ultra puissante. Je n'ai d'ailleurs aucun doute sur le fait que le Agathodaimon 2009 se trouve un public car leur metal puissant et calibré a vraiment de quoi séduire. Reste que pour moi, ce que les allemands nous proposent n'a plus l'once d'un petit bout de doigt d'âme. En aseptisant et en simplifiant sa musique, le groupe a perdu toute la sincérité et la profondeur qui faisaient la magie de ses premières heures. Ma sensibilité gothique m'oblige cependant à vous parler de la version "Soundtrack" du titre "Alone In The Dark" (en bonus sur l'album), vraiment bien foutue bien qu'ultra convenue et à mille lieux du style du groupe. Mais au final, un seul titre me laisserait entrevoir un peu d'intérêt quant à l'avenir de cette formation : le blackisant "Throughout The Fields Of Unshaded Grace" que l'on n'attend même plus après 10 titres d'une platitude émotionnelle déprimante.
Si vous trouvez cette chronique peu inspirée, sachez qu'elle est à l'image de ce que m'a inspiré ce "Phoenix" après de nombreuses écoutes. J'espère simplement que ceux qui viendront défendre cet album auront plus de choses à dire que moi.
| Dead 3 Mai 2009 - 2016 lectures |
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