Agathodaimon - Blacken The Angel
Chronique
Agathodaimon Blacken The Angel
Ca ne doit pas être évident d'obtenir une signature chez Nuclear Blast pour un premier album et pourtant, Agathodaimon s'est offert ce luxe, mettant de son côté la puissance médiatique de la firme allemande. Mais croire à un coup du sort serait un peu simpliste ; non, Agathodaimon a ce qu'il faut où il faut (enfin vous voyez ce que je veux dire quoi) et assez de talent pour charmer n'importe quelle maison de disque. Preuve à l'appui : "Blacken The Angel".
Pour ce premier album, le combo allemand n'a pas cherché à innover : cet album s'inscrit dans la nouvelle vague black metal symphonique, emmenée par les Dimmu Borgir et autres Cradle Of Filth, alliant noirceur, puissance et mélodie sur des thèmes très orchestraux. Les morceaux sont très hétérogènes, allant de morceaux typiquement symphoniques ("Tristetea Vehementa", "Ribbon / Requiem") à des morceaux plus directs et courts ("Die Nacht des Unwesens", "Stingher / Alone"), en passant par LA pièce maîtresse de cette album, c'est-à-dire "Near Dark" et ses 15'37" (!!!), un chef-d'oeuvre de black/doom progressif qui a lui seul vaut l'achat de cet album. Ne vous attendez pas à de l'extrême, cet album est vraiment calme pour du black : malgré quelques accélérations, les morceaux sont souvent mid-tempo, installant une ambiance très sombre qui ne manquera pas de vous évoquer certains albums de doom. Les paroles ont été écrites par une personne extérieure au groupe (un certain Vlad) et utilisent trois langues (Anglais, Latin, Allemand) !!! De quoi monter tout un background pour ceux qui voudraient aller encore plus loin.
Nuclear Blast oblige, cet album est une merveille de production : l'artwork est magnifique et le livret très complet ; le son est très bon, afin que vous puissiez profiter pleinement des émotions qui se dégagent de cet album et de son ambiance. En ce qui concerne la prestation, si l'on excepte le clavier qui sonne un peu "cheap" parfois, l'ensemble est très carré et propre, du chant à la batterie. Vous pourrez même y trouver quelques passages de chant clair féminin (sur "Near Dark") au beau milieu des hurlements "on-ne-peut-plus-black" de Akaias.
"Blacken The Angel" est une grande réussite pour un premier album, posant les bases de leur black plus reposé. Pour les amoureux du style, cet album devrait répondre à vos attente, d'autant plus qu'Agathodaimon s'est déjà forgé une identité dans leur manière de composer. Cet album souffre cependant d'un manque d'originalité et de constance sur la qualité de certains morceaux, mais tout ceci est compensé par sa qualité globale, bien au dessus de la moyenne des productions du même style, et sa durée exceptionnelle de plus d'une heure !!!
| Dead 30 Juin 2004 - 2004 lectures |
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