Birds Of Prey - The Hell Preacher
Chronique
Birds Of Prey The Hell Preacher
Pour les mordus de comic books, Birds Of Prey, c'est avant tout l'intitulé d'une série publiée chez DC, où s'illustrent des crayonneurs du calibre de Gary Franck, Jennifer Graves ou Sal Buscema. Soit les aventures d'un groupe de super héroïnes opérant à Metropolis et Gotham City où l'on retrouve, entre autres, l'ex-Batgirl Barbara Gordon sous le patronyme d'Oracle. Pour les amateurs de gros son qui tache, BIRDS OF PREY évoquera sans doute plus la réunion de quelques pointures de la scène thrash, hardcore ou stoner, « The Hell Preacher » étant déjà le troisième album d'un combo regroupant Dave Witte (BURNT BY THE SUN, MUNICIPAL WASTE), Erik Larson (ALABAMA THUNDERPUSSY), Bo Leslie (THE LAST VAN ZANT), Ben Hogg (BEATEN BACK TO PURE) et Summer Welsh (BARONESS). Soit, sur le papier, un all star band censé carburer au super dont raffolent les héros de bande dessinée américaine, même les catastrophes ambulantes genre Oeil de Faucon ou la Dynamo Pourpre.
Ceci étant posé, même le plus prestigieux des castings ne saurait sauver un album du marasme en l'absence de titres, au choix, accrocheurs, ambitieux ou dynamiques. Déjà considérabement neutre musicalement parlant, « The Hell Preacher » déçoit encore plus une fois connue la distribution. Le chant d'ours slovène mal anesthésié et les guitares aussi crasses que Billy Bob Thornton dans « U-Turn » ont beau faire illusion dix minutes, le caractère monocorde des rythmiques et le manque de souffle des compositions plombent rapidement l'affaire, quand bien même est-elle menée par des professionnels avertis du riff graisseux et du deathroll qui groove. L'étiquette death qu'on accole au groupe, d'ailleurs, ne manque pas de surprendre dans un premier temps, BIRDS OF PREY ne montrant réélement les crocs qu'en deuxième partie de programme sur « The Excavation », « Blind Faith » (rien à voir avec KREATOR) ou les très thrashisantes « Giving Up The Ghost » et « The Owl Closes In » (toupa toupa!), trois titres permettant aux américains de sonner, au mieux, comme une pâle copie d'ENTOMBED période « Morning Star ». Pour le reste, le chant abrasif de Ben Hogg ponce les neurones sans marquer les esprits, la platitude des riffs tape sur le système nerveux et les solis, joués sans conviction, peinent à rehausser le niveau désespérément moyen des morceaux. Peu à son affaire dans le registre stoner, un comble vu le pedigree des zicos, BIRDS OF PREY fait à peine mieux quand le ton se durcit, l'accélération du tempo ayant au moins le mérite de secouer un tant soit peu l'auditeur engourdi par tel enchaînement de poncifs. Les oiseaux de mauvaise augure ont beau jeu de présenter “The Hell Preacher” comme un album direct et franc du collier, pas franchement original (on est bien d'accord sur ce point) mais réalisé par des dignes représentants de la scène, pour les fans de metal, le vrai, celui qui ne s'embarrasse ni de claviers prog ni de chant clair pour midinettes. Cela ne les exonère pas pour autant du manque d'envergure des treize titres qui rythment (façon de parler) une galette fleurant le dilletantisme à tous les étages. Au boulot !
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