Inevitable End - The Oculus
Chronique
Inevitable End The Oculus
Le F.U.C.C. (Fans Unijambistes des Chroniques de Chris) avait élu ma chronique du premier album d'Inevitable End « Meilleur chronique de Chris du 15 avril 2009 ». Lors de la remise du trophée, j'avais axé une partie de mon discours sur les espoirs portés à la suite de leur jeune discographie ; et il est grand temps de statuer sur ce sujet crucial pour mes adhérents (renouvellement de la cotisation en fin de mois, n'oubliez pas).
« The Oculus » est un album surprenant : plutôt que de resigner pour un doux mélange de brutalités diverses et variées, tout de même franchement ancrées dans des terres connues (death, grind, et des choses en –core), Inevitable End prend un virage marqué vers des contrées franchement plus chaotiques et décalées, aux limites du (brrrrr) mathcore. Même groupe, son (un peu) différent. Notes dissonantes, cassures rythmiques, et structures désossées ne sont que quelques unes des composantes de « The Oculus », dont on apercevait les prémices par le passé mais pas de façon aussi franche... Non pas que
« The Severed Inception » était spécialement linéaire, mais on y retrouvait plus facilement ses marques qu'ici, ce qui est d'autant plus étonnant que les morceaux fleuves de 5 mn se sont mués en une multitude de titres dépassant parfois à peine les 2 minutes. La composante « bRvTaL » n'est pas en manque par contre : Inevitable End n'est toujours pas conseillé aux oreilles sensibles ; le titre « Zen » ne l'est absolument pas par exemple…
On ne peut reprocher aux enragés Suédois d'être en manque d'idées : une fulgurance Grind à la « Me Tem Psy Cho Sis » se chevauchera avec une mélodie apocalyptique en conclusion de « Dogmaties Parralies » (qui me fait penser à du Cult of Luna d'ailleurs), quand le groupe ne s'offre pas un interlude de cowboys « Of The Well » ou une apparition légère de chant non hurlé (mais pas du chant clair, soyons d'accord !) sur « Of Sublime Dimensions ». Ce qui se dégage de cet album, c'est un profond malaise, dans le sens où l'album semble qualifiable de « psychotique » ; les vocaux criards d'Andreas Gerdén y sont pour beaucoup, le gus éructant une nouvelle fois jusqu'à plus soif. Je trouve son chant quand même sacrément horripilant par moments, n'étant pas très client de ce type de hurlement à outrance, et je regrette l'absence manifeste de vocaux death comme en proposait le groupe par le passé. On se contentera quand même de quelques apparitions ici et là, notamment sur le supersonique titre éponyme pour s'en rassasier quand même un minimum.
La prise de risques est importante, et forcément appréciable. Pour autant, « The Oculus » a un léger goût de déception dans ma bouche, moi qui m'attendait à ce que le groupe explose avec ce second album vu le potentiel initié sur le premier volet. L'album a un certain charme, des compositions intéressantes, et je lui trouve parfois une sensibilité proche (pour le peu que j'en connaisse) d'un Converge ; mais il reste dans l'ensemble trop chaotique, part dans trop de directions à la fois, qui souvent ne sont celles vers lesquels je préfère me diriger musicalement parlant. Au point de ne même pas donner (pour l'instant) de suite à ma Chronique A La Con ™ initiée avec
« The Severed Inception ». Ayant communiqué cette chronique au F.U.C.C. avant de la publier, les adhérents de l'association hésitent maintenant à acheter l'album ; pour le dire autrement, les F.U.C.C. ne savent plus sur quel pied danser…Pourtant, quand on est unijambiste …
| Chri$ 30 Mai 2011 - 1838 lectures |
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